La situation de la flotte de la Compagnie
à la fin de la guerre se présentait comme suit:
- Quatre navires coulés par les Alliés: le " Gouverneur-Général-Cambon
", " El- Kantara ",1' " El-Djezaïr " et
le " Djebel- Nador ";
- Un paquebot coulé par l'ennemi: l' " ElBiar ";
- Trois navires sabordés par les Allemands dans le port de Marseille:"
El-Mansour ", le " Djebel-Dira "
(Le " Djebel-Dira ", saisi
par les Allemands le 11 décembre 1942 fut transformé en
mouilleur de mines sous le nom de " Westmark ". Sabordé
par l'ennemi dans le port de Marseille au môle J2 Sud, il ne fut
pas récupéré) et le " Djebel-Amour ";
- Une coque sabordée par les Allemands à Toulon, celle
du " Kairouan ".
[...]
Le " Djebel-Dira " qui avait été sabordé
le 28 août 1944 par les Allemands était coulé dans
le bassin de la Joliette au môle Sud. Il fut jugé en trop
mauvais état pour être réparé et l'épave
fut condamnée et remorquée jusqu'à Port- de-Bouc
pour servir d'armature à la jetée à partir du 28
août 1947.
[...]
En 1948, le programme de reconstruction de la Marine marchande comprenait
la construction de six paquebots mixtes moutonniers de 3400 tonnes de
port en lourd. Ce furent les " Sidi-Okba ", " Sidi-Mabrouk
", " Sidi- Ferruch ", " Azrou ", " Azemmour
" et " Djebel-Dira ".
[...]
" Azrou " et " Azemmour " étaient destinés
à la Compagnie Paquet, les trois " Sidi " à
la Société Générale des Transports Maritimes,
et le " Djebel- Dira " à la Mixte. Ce dernier pouvait
transporter 6700 moutons et 506 passagers à 16 noeuds.
Le 27 janvier 1949 le " Djebel-Dira " effectuait son premier
départ de Marseille. Le programme de reconstruction de la flotte
de commerce française comportait aussi onze cargos de 2600 tonnes
de port en lourd. Ces navires étaient les suivants : " Atlas
", " Aurès ", " Cap- Couronne ", "
Cap-Cepet ", " Cap-Camarat ", Charles-LeBorgne ",
" Kabyle ", " Kroumir ", et les " Tell ",
" Tafna " et " Touggourt " de la Compagnie de Navigation
Mixte.
Mais ce type de navire n'avait pas une très
bonne tenue à la mer, à cause du gouvernail suspendu n'arrivant
pas plus bas que le moyeu de l'hélice et, de ce fait, se gouvernait
très mal.
[...]
Le Djebel-Dira qui était affrété depuis le 21 janvier
1960 par la Société Générale des Transports
Maritimes pour une période de trois mois fut rendu à la
Compagnie le 14 avril. Le 19 septembre de la même année,
il heurtait le Sampiero-Corso au cours d'une manuvreà la
Joliette à Marseille. Quelques dégâts de part et
d'autre.
)