LA PLAINE DE LA MITIDJA AVANT
1962
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LA PLAINE DE LA MITIDJA AVANT 1962 Ces quelques pages consacrées à l'étude d'une plaine qui fut française sont destinées à combler le vide laissé entre ma description des collines du Sahel et mon survol des montagnes et steppes du Titteri déjà enregistrés sur le site de Bernard Venis et accessibles en cliquant dans le sommaire sur " Géographie ". La Mitidja est une plaine mythique, du moins pour les Français : la plaine est imparfaite et le mythe est simpliste. En effet la plaine est assez pentue, du sud vers le nord, pour que les ingénieurs des chemins de fer aient dû choisir, pour atteindre le point haut de la gare de Blida, une déclivité de 2% adaptée aux lignes de montagne. Le mythe est aisé à caricaturer : avant nous, donc avant 1830, il n'y avait là que marécages, moustiques et fièvres récurrentes et des sangsues très utilisées, après 1844, par nos chirurgiens militaires de la conquête adeptes de l'hirudothérapie.,
Bien sûr il y avait aussi quelques beaux haouchs,
beaucoup de gourbis, pas mal de pillards et une ville à moitié
en ruines depuis le séisme de 1825 : Blida.
Si le bilan matériel de la colonisation est indubitablement très positif, il est pourtant très difficile de savoir quelle était la situation réelle de la Mitidja avant juillet 1830, tant les témoignages des voyageurs du XVIIIè siècle et même ceux de Français de 1830, sont divergents, voire contradictoires : sans doute était-elle contrastée selon les régions. Il y avait des zones marécageuses incultes vers la bordure nord et d'autres bien cultivées au pied de l'Atlas grâce à un meilleur drainage permis par les altitudes plus élevées.. ***** Dans une première partie de présentation générale historique, je dirai ce que j'ai trouvé, dans mes lectures, sur l'histoire de la plaine depuis le passage probable des Carthaginois. En réalité, jusqu'à l'arrivée des Turcs au début du XVIè siècle, la Mitidja ne paraît pas avoir eu d'histoire en propre, ou si peu. Elle a traversé deux millénaires sans avoir vécu de grands événements, même si elle a sûrement vu passer de nombreux conquérants : pas de grandes batailles, pas de monuments notables, jamais de centre de pouvoir, pas de nom de souverain, et jusqu'au XVIè siècle, pas même de ville ! Suivra une présentation géographique plus facile à rédiger. Après quoi, la dernière partie sera consacrée à autant de monographies qu'il y eut de communes de plein exercice ; les hameaux principaux seront cités et, si possible, étudiés, dans le cadre de leur commune de rattachement.
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