-Alger,
le théâtre municipal
|
Raymond SMEETS-FANIARD - 77280 OTHIS - (France) « Je suis le fils du ténor Fernand FANIARD qui connut de belles heures de gloire à l'Opéra d'Alger dans la fin des années 30 et juqu'en 1950, notamment dasn "La Walkyrie" et surtout dans "La Juive" et "Hérodiade" aux côtés d'Humbert TOMATIS, qui, selon les dires de Mr. Jacques STROUK, ami personnel de mon père, ont suscité de véritables triomphes, tant à Alger qu'à Oran. » |
6 Ko
/ 8 s
|
- |
FERNAND FANIARD (Heldenténor)
(1894 - 1955) REPERTOIRE SAMSON ET DALILA / HERODIADE / LA JUIVE
/ SIGURD / MESSALINE / LA DAMNATION DE FAUST / FAUST / MONNA VANNA / ANTAR
/ ALCESTE / LE FREISCHÜTZ / AÏDA / SALOMÉ / BORIS GOUDOUNOV
/ CASTOR ET POLLUX / PALESTRINA / PATRIE / MATHIS LE PEINTRE. BIOGRAPHIE Fernand SMEETS, dit FANIARD (1) voit le jour à Saint-Josse-ten-Noode (Belgique) le 9 Décembre 1894. Il effectue ses premières études de chant au conservatoire de cette même ville dans la classe du Ténor Laurent ZWOLFS puis, avec Désiré DEMEST, au Conservatoire Royal de Bruxelles. Il se produit quelque temps comme deuxième Baryton à la Monnaie de Bruxelles ainsi qu'à Gand, en compagnie d'un autre débutant : le Ténor André BURDINO. Son registre évoluant, Fernand FANIARD commence à étudier les partitions de ténor, d'abord avec Éric AUDOIN puis avec TILKIN-SERVAIS. Il acquiert alors une excellente tessiture de ténor et débute, en tant que tel, à l'Opéra Français d'Anvers en 1926 pour Samson, Hérodiade, Boris Goudounov (création en Français), le Roi d'Ys, La Jane (création), et sera engagé à nouveau dans ce théâtre en 1927. Il est engagé ensuite à l'Opéra de Monte-Carlo où, au cours des saisons 1928, 1929, 1930, il crée, en langue française, les rôles d'Hérode de "Salomé" et de Ménélas dans "Hélène d'Égypte", deux oeuvres de Richard STRAUSS. Il y reprend également, sous la direction de Raoul GUNZBOURG, quelques grands ouvrages du répertoire tels que : Samson, Damnation de Faust, Walkyrie et Boris Goudounov (Grégory Dimitri) aux côtés du grand Féodor CHALIAPINE. Le succès remporté à l'Opéra de Monte-Carlo lui fait obtenir un engagement de Jacques ROUCHÉ, Directeur de l'Opéra de Paris, et Fernand FANIARD fait ses débuts sur la scène du Palais Garnier, aux côtés de Laure TESSANDRA, dans Samson et Dalila le 24 Mai 1930. Il restera attaché à ce théâtre (1931, 1932, 1933, 1937,1942) y chantant, outre Samson, Hérodiade (Jean), La Juive (Éléazar), les rôles de Siegmund de la "Walkyrie", Tannhäuser, Lohengrin et Tristan de "Tristan et Isolde" y remportant, à ces occasions, de véritables triomphes (2). En 1942, aux côtés de José DE TRÉVI et de José BECKMANS, il sera le Cardinal Bernardo Novagiero dans "Palestrina" de Hans PFITZNER (version française). En 1949, 1950 et 1951, sous la direction de Georges HIRSCH - et plusieurs fois même au pied levé - il reprendra les rôles de Lohengrin et Tristan aux côtés de Suzanne JUYOL en compagnie de René BIANCO et Pierre FROUMENTY, sous la baguette de Georges SÉBASTIAN. Il sera présent sur presque toutes les scènes de France (Lyon, Marseille, Toulouse, Nice, Lille, Amiens, Vichy, Rouen, Orange, Vaisons-la-Romaine, etc,..), d'Algérie (où il déchainera l'enthousiasme de salles archi-combles d'Alger et d'Oran par ses interprétations mémorables de l'Éléazar de "La Juive" et du Jean "d'Hérodiade"), du Maroc (Casablanca), de Belgique (Gand, Liège, Namur, Verviers) ainsi qu'en Suisse au Grand Théâtre de Genève (1940). Au "Grand Théâtre" de Bordeaux, il sera le partenaire de la célèbre vedette de Bayreuth : Germaine LUBIN (Tristan et Isolde) et d'André PERNET (Damnation de Faust). Il créera, en 1931, "Samson et Dalila" à l'Opéra de Luxembourg. Invité à l'Opéra flamand d'Anvers, il donne en 1931 et 1932 une importante série de représentations, en langue allemande, d'oeuvres Wagnériennes (Lohengrin, Tristan, Walküre, Tannhäuser, Parsifal) et reviendra dans ce théâtre en 1942 et 1943 pour interpréter ces oeuvres, cette fois en langue néerlandaise. Engagé à l'Opéra de Francfort s/
Main en 1933 pour y interpréter des oeuvres de Richard WAGNER,
son contrat est annulé, sans autre forme de procès, par
les autorités nazies. En 1937, le "Teatro Reale" de Parme le voit à son affiche pour Lohengrin, chanté en Italien. (Sa carrière italienne sera cependant de courte durée, le public transalpin jugeant son art du chant trop académique). (2) La même année, dans le rôle de Faust
de la "Damnation", il est aux côtés de Ninon VALLIN
(Marguerite) et de VANNI-MARCOUX (Méphistophélès)
pour la représentation exceptionnelle donnée à l'occasion
du Bicentenaire du "Capitole" de Toulouse. En 1939, des projets d'engagements au "Colon" de Bunos Aires et au "Metropolitan" de New York sont malheureusement interrompus par la déclaration de guerre et, comme bien d'autres artistes résidant en France, Fernand FANIARD poursuivra sa carrière dans son pays d'adoption aussi bien qu'en Belgique, avec toujours le même vif succès. En 1951, à Strasbourg, dans le rôle du Cardinal-Archevêque de Mayence il participe à la création, en Français, de "Mathis le Peintre" de Paul HINDEMITH, en compagnie de Rita GORR, Andine YOSIF et Roger BARSAC, sous la baguette d'Enest BOUR. Attiré également par le concert, Fernand FANIARD prêtera son concours à de très nombreuses manifestations musicales chez COLONNE, PASDELOUP, POULET-SIOHAN, aux conservatoires de Bruxelles, Metz, Valenciennes, Tournai, Charleroi, ainsi qu'aux concerts populaires d'Angers, Brest, Kursaal d'Ostende, etc,..et, à l'issue d'un concert au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles vers 1935, il aura même l'insigne honneur d'être félicité personnellement par la Reine Élisabeth de Belgique. A la Radio, entre 1935 et 1940, on peut l'entendre sur"Radio-Paris" en compagnie de "l'Orchestre National" (Direction : Désiré-Émile INGELBRECHT), sur le "Poste Parisien", sur "Radio Tour Eiffel" et, en Belgique, sur les antennes de "l' I. N. R. Français", de "l' I.N.R. Flamand" ainsi que sur "Radio Luxembourg". Après la guerre et son adoption de la nationalité Française en 1949 il participe, sur les ondes de la "Radiodiffusion Française" et notamment avec Suzanne JUYOL pour des extraits de "Tristan et Isolde" et de "Siegfried", à plusieurs émissions de Roland MANUEL :"Plaisir de la Musique" (1949, 1950). On peut l'entendre également dans "Geneviève de Paris" de Marcel MIROUZE (1950), dans "Guercoeur" d'Albéric MAGNARD (Heurtal), ainsi que dans l'intégrale de "l'Attaque du Moulin" d'Alfred BRUNEAU diffusée le 9 Octobre 1952 à l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort d'Emile ZOLA, inspirateur de l'oeuvre (Ces deux derniers ouvrages étant sauvegardés par l'Institut National de l'Audio-Visuel, I. N. A.). Toujours sur les ondes françaises et comme déjà à l'École Normale de Musique en 1938, suscitant l'étonnement admiratif de nombreux connaisseurs, il donne en 1950 et 1951 l'intégrale des "Amours du Poète (Dichterliebe) de Robert SCHUMANN, chanté en Allemand et accompagné au piano par Pierre CAPDEVIELLE. En 1951, sur les antennes de "Radio-Stuttgart" et de "Radio Francfort", il se produit dans un récital de mélodies de compositeurs Français (Fauré, Duparc, Saint-Saëns, Debussy, Chausson). Contraint, en 1953, de cesser toute activité après les premières atteintes du mal qui devait l'emporter, Fernand FANIARD s'éteint à Paris, le 3 Août 1955. Raymond SMEETS-FANIARD (1) Le choix de ce pseudonyme est un hommage à
sa mère dont c'est le nom de jeune fille. Nota: En dehors d'un 78 tours confidentiel de deux mélodies
Flamandes, les enregistrements de Fernand FANIARD sont rarissimes. C'est
sans doute à la suite de cette première expérience
que, par scrupule et par crainte, il a toujours refusé les propositions
des compagnies de disques. Il se jugeait, en effet, avec la plus extrême
sévérité et redoutait, par-dessus tout, de se décevoir
lui-même. Les seuls témoignages sonores qui nous restent
proviennent, pour la plupart, d'émissions radiophoniques dont la
trace a été conservée presque par hasard et, en particulier,
deux enregistrements provenant de "Radio-Alger", réalisés
et emmenés en France par Mr Jacques BEDOS et déposés
par lui aux archives de l'I.N.A./Radio-France où ils ont été
miraculeusement retrouvés. Seul demeure le regret de constater
qu'aucune trace de ses interprétations Wagnériennes n'ait
pu être préservée. C'était pourtant le domaine
où il manifestait la pleine mesure de son talent et dans lequel
il a connu ses plus grands succès. Enregistrements existants : - MÉLODIES FLAMANDES (en néérlandais)
: "Hoe lustig zweeven" [Quelle joie de planer] (Geodel-Ottoy-Jennesky),
"Het huisje bij den toren" [La maisonnette près de la
tour] (J. van Laar Sr.) Polydor 1936, Serie JAP 512.673 ********* Versions Françaises : Orchestration seule : ********* Appendice : Après le décès du ténor VAN DYCK en 1923, les costumes du célèbre artiste furent mis en vente et Fernand FANIARD en acheta le plus grande partie, dont le manteau de Tristan qui lui servira de linceul. ********* |
Carrière artistique du Ténor
FERNAND FANIARD (9.12.1894 Saint-Josse-ten-Noode - 3.08.1955 Paris) ********** BELGIQUE & GRAND DUCHÉ DE LUXEMBOURG BRUXELLES : OPÉRA ROYAL
DE LA MONNAIE OPÉRA DE GAND LIÈGE NAMUR
OPÉRA DE MONTE-CARLO (Direction : Raoul GUNSBOURG) FRANCE - ALGÉRIE - MAROC OPÉRA DE PARIS (Direction
: Jacques ROUCHÉ) |