Depuis la dernière saison, un esprit nouveau.
retour aux sources pures de l'art chorégraphique classique anime
le corps de ballet. Qui affirme de plus en plus une maîtrise que
se plaisent à reconnaître nos " amateurs éclairés",
lesquels le placent parmi les tout premiers de France.
Cette heureuse évolution a pour point de départ le chois
judicieux de M. Portelli, confiant la direction du corps de ballet à
Jacques Milliand, ex-premier danseur de l'Opéra de Paris, maître
de ballet au Capitole de Toulouse (chorégraphe auprès
de S.M. Baudoin, roi de Belgique, Jacques Milliand, formé aux
méthodes franco-italienne, d'une technique brillante et légère,
et slave, aux jeux subtils d'états d'âme, s'attache à
les inculquer suivant les transpositions nécessaires à
ses brillants éléments.
Avec Jacques
Milliand, les séances de travail se déroulent toujours
dans la joie.
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Tout à la fois maître de ballet et chorégraphe.
il réglera l'ordonnance des ballets classiques inscrits à
l'affiche de la saison et signera des chorégraphies de création
et d'adaptation dont il est notamment pour la chorégraphie russe,
l'un des spécialistes reconnus.
Les habitués de l'Opéra se souviendront sans doute des
deux réussites de la saison dernière : la reprise de "Gisèle"
d' Alfred Adam et celle de " Casse-Noisette " de Tchaïkovsky.
Pour la saison 60-61, le rideau se lèvera sur les créations
et adaptations suivantes : " Coppélia " de Léo
Delibes, les "Patineurs " de Meyerbeer, deux uvres célèbres
en reprises intégrales.
Puis 2 créations d'après la musique d'auteurs contemporains
: la "Sérénade " pour cordes et orchestre de
Tchaïkovsky et les "Escales" de Jacques Ibert.
Quant aux ballets du répertoire classique, parmi les principaux
signalons ceux de " Thais", d' "Aida ", de "Faust
" et de" l'Africaine " dans les opéras ; ceux
de "Lakmé", de " Carmen" et de "Manon"
inscrits à l'Opéra-Comique ; et dans les multiples opérettes,
"les Mousquetaires au Couvent ", la "Danseuse aux étoiles
", "Nina Rosa ", " Méditerranée ".
De
g. à dr.: Rosemay Baux, danseuse étoile: Jean Paul
Tomasi, danseur étoile; Agnès Caridjo, 1è
danseuse et Michel Rozes, 1e danseur.
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Pour leur interprétation, des noms nouveaux à
l'affiche. Tour d'abord.
--- la danseuse étoile Rosemay Baux. Premières classes
à l'Opéra de Paris, 1e danseuse du Palais Chaillot de
Paris, élève de l'institut de Serge Lifar, une saison
à l'Opéra de Tunis et tournées en Turquie, Syrie,
Liban et Égypte, créatrice du ballet des " Cuisinières
rnéchantes " au festival mondial de la danse à Aix-
les -Bains en 1947.
-- Danseur-étoile : Jean Paul Tomasi, ler
prix du Conservatoire de Paris en 1956, danseur à l'Opéra
de Paris, classe Peretti, étoile de l'Opéra de I.yon et
soliste de la compagnie des ballet du marquis de Cuevas, tournée
américaine.
Les
grands sujets : de g. à dr. Myrtho Povéda, Jocelyne
Fournier, Michèle Boétie, Jacqueline Romier, Dany
Autard et Colette Parodi.
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- - Première danseuse : Agnès Carijo (site:
ou Caridjo? voir photo), 16 ans, débuts à l'âge
de 6 ans à l'Opéra d'Alger, soliste à 15 ans, se
perfectionne à Paris avec les grands maîtres, créera
le ballet de " Coppélia ".
- - Premier danseur : Michel Rozes, brillant pensionnaire du Conservatoire
de Toulouse, 1er danseur du Capitole de cette ville.
Ils sont entourés des 6 grands sujets. des 2 quadrilles et de
2 danseurs, dont les prestations seront, n'en doutons pas, bien accueillies
par le monde difficile et raffiné des amateurs algérois.
Persuadé qu'il ne suffit pas de réaliser, même de
créer, Jacques Milliard travaille pour l'avenir. Depuis l'année
dernière l'Opéra a enfin son académie, dont le
but est de former à la dure discipline de la danse les meilleurs
sujets susceptibles de faire carrière.
Une sévère sélection des aptitudes physiques est
faite avant l'admission.
A l'ouverture, en 1959 sur les quelque cent candidats et candidates
dont les âges évoluaient entre 8 et 12 ans, 25 seulement
furent admis. Cette année on enregistre 20 retenus sur 73 présentés,
qui rejoindront les 15 sujets de l'année précédente.
Ainsi, puisant dans le creuset de cette sélection de base et
de cette formation plus strictement axée sur la valeur professionnelle,
Alger pourra posséder une pléiade de danseurs qui serviront
tout à la fois la cause de l'Art et le renom de la cité.