Opéra de mes jeunes années - Alger
Marouf
Savetier du Caire

THEATRE MUNICIPAL. Direction Le Danois. — Demain mardi : Première représentation

Création à Alger
MAROUF

Savetier du Caire
pour les représentations de M. Rogatchewsky, de l'Opéra romique, dans le rôle de Marouf et de Mme Suzanne Sabran,dans
le rôle de la princesse qu'elle, a créé a l'Opéra de Monte-Carlo.
Au 3è acte grand divertissement oriental, avec Mlle Denis, M. de Seménoff, Mlle Patti, les dames du corps de ballet et les 20 jeunes élèves de l' école de danse de l'Opéra,
5 DECORS NOUVEAUX .
Etant donné les gros frais occasionnés par la mise en scène luxueuse de Marouf , le prix des places a été sensiblement augmenté.
Consulter l'affiche du jour.
Location ouverte. Tram. ,

Marouf, Ah! Marouf...Ce fut, quelques années plus tard, l'indicatif de Radio-Alger. Ecouter ici
Ici, aussi : L'enquête sur les auteurs de l'indicatif de Radio Alger enfin bouclée ! lire

Echo d'Alger des 12/13/14/19-11-1923- Transmis par Francis Rambert

sur site : fév. 2017

2.-Marouf, Savetier du Caire
Afrique du nord illustrée du 17-11-1923- Transmis par Francis Rambert
fév.2021

410 Ko
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Marouf






*** La qualité médiocre des photos de cette page est celle de la revue. Nous sommes ici en 1923. Amélioration notable plus tard, dans les revues à venir. " Algeria " en particulier.
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" MAROUF " AU THÉÂTRE MUNICIPAL

" MAROUF " AU THÉÂTRE MUNICIPAL
" MAROUF " AU THÉÂTRE MUNICIPAL

Les aventures de Marouf, qui sont tirées des Mille et une nuits, en reflètent l'amusante fantaisie. Voici d'ailleurs cette plaisante histoire :
Marouf, un pauvre savetier d'un naturel excellent, a pour femme une effroyable mégère du nom de Fatoumah. Il gémit patiemment sous cette tyrannie. Un jour, cependant, une bastonnade à laquelle sa femme le fait condamner par le kadi, sur une fausse accusation, décide le malheureux à fuir son échoppe conjugale et voici Marouf embarqué sur la mer.

Au deuxième acte, il a, après une tempête effroyable (la felouque a coulé, tout le monde s'est noyé, sauf notre héros), réussi à atterrir à Khaïtan, la capitale d'un immense royaume, assez vaguement situé d'ailleurs, entre la Chine et les extrêmes frontières du Maroc. Il a rencontré là, Ali, un de ses compagnons d'école devenu un riche marchand. Marouf, et son âme naïve nous empêche de nous choquer de la facilité avec laquelle il se laisse séduire par les captieux conseils d'Ali, affecte les allures du plus riche marchand du inonde. Passe le sultan incognito qui, persuadé de l'arrivée de l'incomparable caravane chargée de richesses et soi disant attendue, invite aussitôt à dîner l'imprudent savetier.

Marouf est pris à son propre piège. Le voici victime de son impudent mensonge, forcé d'accepter, sans même la connaître, mais il se trouve qu'elle est adorable, la fille du sultan en mariage. Il s'évanouit devant cette fortune nouvelle et cette fois réelle en laissant échapper un demi-aveu sur son obscure condition. Qu'importe à la princesse ? Lui aussi est jeune et beau et elle l'aime.

Mais l'extraordinaire caravane n'arrive pas. Le grand vizir, sceptique, essaye de tirer cette histoire au clair. La princesse elle-même, car son père, ruiné en prodigalités excessives depuis qu'il compte sur la fortune de ce gendre, ne pardonnerait pas son imposture à ce dernier, interroge Marouf. Celui-ci avoue alors son invention en riant : l'amour qu'il a inspiré est pour lui d'une bien autre richesse, peu lui importe la caravane. Il est obligé de fuir avec, la princesse. C'est la fin du quatrième acte.

Au cinquième, le couple fugitif s'est arrêté chez un pauvre et misérable laboureur qui, en réalité, est un génie bienfaisant. Marouf a été charitable pour lui, il l'a aidé à labourer son champ ; il en sera récompensé. En effet, et c'est bien un conte des Mille et une nuits, au même moment où arrivent les soldats lancés à la poursuite des fugitifs, on aperçoit, au loin, la merveilleuse, innombrable caravane promise par le génie - Marouf n'avait donc pas menti. Le sultan étreint son gendre.