Alger : le port

Parti lundi soir d’Alger à 23 heures pour Marseille
LE “ MARIE-THÉRÈSE-LE BORGNE ” PREND FEU PRÈS DU CAP PERA

Parti lundi soir d’Alger à 23 heures pour Marseille
LE “ MARIE-THÉRÈSE-LE BORGNE ” PREND FEU PRÈS DU CAP PERA

Le cargo a dû être évacué par l’équipage Un violent incendie s’est déclaré hier matin à bord du cargo français Marie-Thérèse-Le Borgne, de la compagnie Le Borgne, qui faisait route sur Marseille. Le navire avait appareillé lundi soir à 23 heures d’Alger.

C’est aux environs de 11I h. 30 que le feu éclata dans les machines. Le « Marie-Thérèse-Le-Borgne » se trouvait alors à 15 milles du cap Pera, près de Palma de Majorque. Il venait de dépasser le motorship « Augustin-Le-Borgne » qui avait pris la mer trois heures avant lui.

Le feu à bord

Le commandant Anquet, ayant donné ordre de stopper, organisa aussitôt avec les moyens dont il disposait, la lutte contre le sinistre.

Mais les flammes gagnaient rapidement. Après avoir envahi la poupe elles se propagèrent dans le château d’arrière.

A midi, trente, le navire flambait comme une torche. Sa position était critique quand l’« Augustin » arriva sur les lieux. Grâce à une manœuvre audacieuse, le commandant Leblanc, malgré le mauvais temps, réussissait à accoster le brûlot. L’entrée en action de ses extincteurs devait s’avérer inefficace : le feu redoubla d’intensité. La cargaison du « Marie-Thérèse » était pourtant peu propice à l’incendie. Elle se composait en effet de 650 tonnes de primeurs !

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voir :
La compagnie Le Borgne a fêté la mise en service de son nouveau navire : le " Marie-Thérèse "

MARIE THERESE LE BORGNE
FRA/1951/985/74,0
5380778
Cargo
Lancé à Alblasserdam
1951 – MARIE THERESE LE BORGNE (Fra) – Charles Le Borgne
09/11/1954 – Incendie dans la salle des machines à 15 milles à l’Est de Majorque. Equipage transféré sur l’AUGUSTIN LE BORGNE qui prend en remorque le navire. Le convoi est rejoint pas le remorqueur SAINT LOUIS qui remplace l’AUGUSTIN LEBORGNE, puis rallie Marseille le 13.
1960 – VILLE DE BASTIA (Fra) – Comptoir Général des Transports (Vincenzini)
1963 – VILLE DE BASTIA (Fra) – Compagnie Méridionale de Navigation (Rastit)
1970 – BAGHEERA (Fra) – Compagnie Méridionale de Navigation (Rastit)
1970 – BALTIQUE (Fra) – Emeraude Maritime
1974 – GETAH KINABALU (Sgp)
1979 – TAT LEE n°2 (Mys)


Echo d'Alger des 10 et 11-11-1954 Transmis par Francis Rambert
mise sur site sept.2025

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Parti lundi soir d’Alger à 23 heures pour Marseille
LE “ MARIE-THÉRÈSE-LE BORGNE ” PREND FEU PRÈS DU CAP PERA

Le cargo a dû être évacué par l’équipage Un violent incendie s’est déclaré hier matin à bord du cargo français Marie-Thérèse-Le Borgne, de la compagnie Le Borgne, qui faisait route sur Marseille. Le navire avait appareillé lundi soir à 23 heures d’Alger.

C’est aux environs de 11I h. 30 que le feu éclata dans les machines. Le « Marie-Thérèse-Le-Borgne » se trouvait alors à 15 milles du cap Pera, près de Palma de Majorque. Il venait de dépasser le motorship « Augustin-Le-Borgne » qui avait pris la mer trois heures avant lui.

Le feu à bord

Le commandant Anquet, ayant donné ordre de stopper, organisa aussitôt avec les moyens dont il disposait, la lutte contre le sinistre.

Mais les flammes gagnaient rapidement. Après avoir envahi la poupe elles se propagèrent dans le château d’arrière.

A midi, trente, le navire flambait comme une torche. Sa position était critique quand l’« Augustin » arriva sur les lieux. Grâce à une manœuvre audacieuse, le commandant Leblanc, malgré le mauvais temps, réussissait à accoster le brûlot. L’entrée en action de ses extincteurs devait s’avérer inefficace : le feu redoubla d’intensité. La cargaison du « Marie-Thérèse » était pourtant peu propice à l’incendie. Elle se composait en effet de 650 tonnes de primeurs !

L'épave est évacuée

Tandis que plusieurs explosions secouaient le bâtiment, le commandant Anquet évacuait sur le navire sauveteur, la moitié de son équipage. Avec le reste de ses hommes, il continuait à combattre les flammes.

Vers 15 heures, cependant, tout le monde abandonnait le « Marie-Thérèse » qui fut pris en remorque par l’« Augustin ».

Le convoi se dirigea vers la baie d’Arta. escorté du « Charles-Le-Borgne », arrivé également sur les lieux.

Hier soir à 19 heures, tandis que le remorqueur « Furet-II » quittait Alger à destination des Baléares, les commandants Leblanc et Anquet tentaient d’échouer l’épave en feu 'sur un haut fond. Il est probable que le « Marie-Thérèse » ait terminé hier, sa carrière aux Baléares.

Fort heureusement drame de la mer n’a pas fait de victimes parmi l’équipage qui ser ramené ce matin à Alger, par le s/s « Charles-Le-Borgne »

Le « Marie-Th-Le-Borgne »
De construction récente le m/s « Marie-Thérése-Le-Borgne », assurait depuis deux ans un trafic régulier entre Alger et Marseille. Ses caractéristiques étaient les suivantes : longueur, 77 m. 32 ; largeur, 12 m. 27 ; portée en lourd, 1.150 tonneaux ; puissance, 1.500 CV ; vitesse, 14 nœuds ; jauge brute, 985 tonneaux.
Coïncidence curieuse, le « Marie-Thérèse-Le-Borgne » était récemment tombé en avaries de machines sur les lieux mêmes où il devait brûler dans la journée d’hier.

Remorquée par le “Saint-Louis” malgré le mauvais temps
L’épave en flammes du « MARIE-THÉRÈSE-LE BORGNE» est dirigée sur Marseille

Le remorqueur de haute mer « Saint-Louis », parti d’Alger mardi soir, a réussi malgré le mauvais temps à prendre en remorque l’épave du cargo « Marie-Thérèse-Le-Borgne » qui a brûlé au large des îles Baléares.

Ainsi, le bâtiment sinistré où le feu continue toujours à faire rage ne sera pas échoué, comme on l'avait d’abord prévu, sur un haut fond de la baie d’Arta : le convoi se dirige vers Marseille.

A bord du « Saint-Louis » se trouvent, veillant au grain, des membres de l'équipage du « Marie- Thérèse-Le-Borgne ». On craint, en effet, que la tempête ne brise les élingues.

L’« Augustin-Le-Borgne », qui a recueilli la presque totalité des matelots du navire en flammes, a poursuivi sa route à destination de Sète, après les opérations de prise en remorque.

Si on parvient à sauver le brûlot du naufrage, une enquête permettra d’établir les causes exactes de ce sinistre.