Un nouveau sinistre vient de mettre
en deuil la flotte marchande nord-africaine : dimanche dernier,
le petit côtier Césarée, appartenant à
la Compagnie des Caboteurs Algériens coulait à pic
au large du cap
Caxine.
Sur les quinze hommes composant l'équipage, quatre seulement
purent être recueillis !
Vers minuit le Césarée quitte
Cherchell, mettant le cap sur Alger. La mer est grosse,
les lames d'une puissance inouïe et le navire avance péniblement.
A six heures du matin, le vent redouble de force ; une véritable
bourrasque ! Le Césarée embarque et l'eau pénétrant
dans les cales, lui fait. " donner de la bande ".
Le capitaine voyant le danger ordonne à ses chauffeurs de
pousser les feux : peine perdue ! Il ne lui reste plus qu'à
faire mettre le canot de sauvetage à la mer...
...Hélas ! une énorme vague s'abat sur le frêle
esquif, l'engloutissant avec ses occupants.
Cependant le Cartennée qui a assisté impuissant à
cet horrible drame, donne l'alarme et
M. Laurent Schiaflino, dans un geste que nous tenons
à souligner, envoie immédiatement sur les lieux tous
ses bateaux disponibles : c'est ainsi que l'Hirondelle, la Ville-de-Cherchell
et la Jeanne-Schiaffino appareillent bientôt.
Seul le remorqueur Hirondelle peut résister à la fureur
des flots, tandis que les autres navires, sont contraints de rebrousser
chemin.
Quelques heures plus tard, l'Hirondelle revient au port. Doucement,
le petit bateau, couvert d'embruns, s'approche du quai de la Gare
maritime.
Angoisse. Silence.
- Combien ? crie quelqu'un. Alors un matelot, montrant la cale :
- Quatre.....
Mais une ambulance est là qui attend.
Avec mille précautions on débarque les rescapés
qui sont aussitôt dirigés sur
l'Hôpital civil de Mustapha.
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