Mustapha inférieur
et Mustapha supérieur
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L'agglomération dite de Mustapha, autrefois l'un des faubourgs d'Alger, puis érigée en commune distincte, et maintenant réannexée à Alger, compte 37,000 hab. et comprend les quartiers de Mustapha (Inférieur et Supérieur), de l'Agha (inférieur et Supérieur), de Belcourt et d'Isly. Le dérasement de l'enceinte qui la séparait d'Alger a été l'origine d'un mouvement très actif de construction, qui aura promptement pour effet de relier, sans autre solution de continuité que le boulevard Laferrière, les rues d'Alger à celles de Mustapha. |
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Ce E. Guimet nest autre que Emile Etienne Guimet,
fondateur du Musée Guimet de Paris (Place Iéna). Cétait
un très lointain parent avec Alexandre-Joachim Guimet, époux
de Léontine Ratel. ANNO 1869 Le jour de lAn 1869 fut un vendredi Samedi 2 janvier 1869, sur Alger, le soleil se leva à 8 heures 00. Samedi 2 janvier 1869, après 48 heures de navigation sur la Méditerranée, après avoir embarqué à Marseille, à bord de lun des 11 paquebots de la Compagnie de Navigation Mixte quil présidait, Emile-Etienne GUIMET, débarqua en Alger pour un voyage qui le conduisit à visiter la capitale algérienne, Hammam Righa, Bône, Constantine, Batna, Lambèse, Biskra et Tunis, en Tunisie. Ce voyage donna lieu à un recueil de lettres intitulé Lettres sur lAlgérie, lui-même inséré dans Aquarelles africaines, édité en 1877. (BNF : Notice n : FRBNF30560255). Mardi 5 janvier 1869, après avoir quitté lHôtel de la Régence, Emile GUIMET visita la Casbah :
En cette occasion, en se rendant au 12, rue de lEtat-Major, où se trouvait la Bibliothèque Musée installée en 1862 dans lancien palais du Dey Mustapha-Pacha (à cette époque son conservateur fut Oscar Mac Carthy, géographe et explorateur dorigine irlandaise). En sortant de la bibliothèque, il dut poursuivre son chemin en remontant la rue en sens inverse jusquà la droguerie du 6, rue de lEtat-Major, tenu par Joachim DURAN pour y effectuer quelques achats de médicaments quil aura très bien pu désirer faire livrer à son hôtel pour pouvoir continuer sa visite de la Casbah sans être encombré. En effet, Emile GUIMET était hypocondriaque. Joachim DURAN naurait donc pas manqué de lui parler de la présence dans cette même ville dun ami, natif de lIsère, portant le même nom que lui et de surcroit ancien infirmier civil. Se serait donc à loccasion de cette rencontre, par nature improbable, que Emile Etienne GUIMET aurait évoqué la possibilité dun lien de famille qui lunissait à Pierre-André Guimet.
...Nota : Si Alexandre-Joachim Guimet rapporta le souvenir de la visite dEmile-Etienne Guimet à son fils cadet Jean-Louis Guimet, ce dernier parla à sa fille cadette Colette dEmile-Etienne uniquement comme le « cousin dAmérique », or ce voyage ninterviendra quen mai 1876. Emile-Etienne et Pierre-André étaient cousin au 5ème degré. Branche simplifiée EEG (originaire de Coublevie / Voiron) Alexandre, né autour de 1620 Branche simplifiée PAG (originaire de Séchilienne
et ses environs) Jeudi 7 janvier 1869, Emile GUIMET se rendit à la gare du Hamma pour visiter les alentours dAlger. Il fit une halte à Blidah. Avant de se rendre à Ben-Bernou, au domaine des Sources, propriété dArmand ARLES-DUFOUR en plein cur de la Mitidja.
...Nota : - M. Arlès-Dufour fut doué dune remarquable intelligence et il a beaucoup servi les progrès de lagriculture algérienne. Il fut le premier éleveur du cheval de trait dans la colonie; limportateur du premier étalon anglo-arabe, dont les ?ls Pierrot, Pipo et autres ont démontré la supériorité jusqualors contestée du sang anglais sur le barbe. M. Armand Arlès-Dufour planta plus de 4,000 arbres forestiers, et reboisa ainsi sa région en partie. Il créa des prés, des bois, plusieurs corps de ferme, et lutta pendant de longues années contre les ?èvres paludéennes et le brigandage indigène. Ses produits, de première qualité, primés dans tous les concours, en Algérie, en France et à létranger. Il lui a été décerné cinquante médailles dor dont une à lExposition universelle de 1878, quarante médailles dargent et vingt médailles de bronze; le prix dhonneur des Haras au concours de Blidah, et les prix spéciaux pour irrigation, reboisement, etc., au concours agricole dAlger. M. Armand Arlès-Dufour a reçu la croix de la Légion dhonneur en 1881, légitime récompense dune existence laborieuse et véritablement utile à lAlgérie. Ce même jour, Emile GUIMET dut faire un détour au Pâté, au domicile de Pierre-André GUIMET. Si tout au demeurant opposait ces deux là, ils nen possédaient pas quelques points communs, ne serait-ce que celui davoir vécu la perte prématurée de leur première épouse respective. Les deux hommes devaient partager la même vision de la nécessité de linstruction scolaire. Le niveau de scolarité du jeune Alexandre-Joachim ne semble pas étranger à cela. Le parcours de Pierre-André était aussi de nature à interpeler son visiteur qui rappelons le, était en tant que patron, largement en avance sur son temps, tant il était sensibilisé par la condition ouvrière. Il avait fait en sorte que ses ouvriers puissent toucher la moitié de leur salaire en cas de maladie. Les soins médicaux (médecins et médicaments) étaient pris en charge par lusine. Il est fort probable quEmile GUIMET proposa à Pierre-André GUIMET, sous une forme ou une autre, une somme dargent suffisante lui permettant de devenir propriétaire de ce qui deviendra la maison Guimet. ... supra 22 juillet 1873
Samedi 9 janvier 1869, Emile GUIMET partit pour Bône et Constantine. Lundi 1er février 1869, à bord de lHermus, entre Alger et Tunis, Emile Etienne GUIMET visita plusieurs villes côtières dont Bougie qui retint particulièrement son attention. Il visita une école arabe avant de partir à la « recherche de restes romains ». Mercredi 3 février 1869, 3ème lettre rédigée depuis Bône (Lettres sur lAlgérie) Samedi 6 février 1869, à 8 heures du matin, départ de Bône pour Tunis (Lettres sur lAlgérie) Dimanche 7 février 1869, tôt dans la matinée arrivée à Tunis et rédaction de la 4ème lettre (Lettres sur lAlgérie) Mardi 9 février 1869, 5ème lettre rédigée depuis Tunis (Lettres sur lAlgérie) Lundi 15 février 1869, à bord de lIndus, en direction de Tunis à Bône. La traversée fut particulièrement agitée au point quEmile GUIMET précisait quil eut des difficultés à tenir son encrier ainsi que son estomac le temps de la rédaction de sa lettre. Dimanche 16 février 1869, la fin du trajet de Bône à Constantine se fit en diligence sous la pluie
...Nota : Les dessertes ferroviaires étaient très peu développées. Les voies de chemin de fer serpentaient au fond des vallées. Les locomotives des voies secondaires étaient si peu performantes quen 1881, Maupassant se souvint avoir vu les soldats pousser le train de la ligne des Chotts comme une vulgaire diligence. Mercredi 17 février 1869, 6ème lettre rédigée depuis Constantine (Lettres sur lAlgérie)
...Nota : Le compte-rendu de la séance du 21 mai 1875 des Mémoires de la Société littéraire de Lyon donne un aperçu du voyage dEmile-Etienne Guimet :
Lundi 22 février 1869, 7ème lettre rédigée depuis Batna et Biskra (Lettres sur lAlgérie)
...Nota : La Portion centrale de la 2eme compagnie de discipline était stationnée à Biskra Lundi 1er mars 1869, 8ème lettre depuis Constantine. (Lettres sur lAlgérie) Au cours du dernier trimestre 1883, Emile Etienne GUIMET fit un nouveau séjour de deux mois en Algérie. En compagnie de Charles DIEHL, René CAGNAT et Stéphane GSELL, il visita Khamissa, cité romaine connue sous le nom de Thubursicum Numidarum. Ce second passage en Alger fut surement loccasion de visiter Elisa MOUGNIOT, veuve de Pierre-André GUIMET et dapprécier le bon usage de laide dont quil avait fait bénéficier Pierre-André. Si ce dernier nétait plus de ce monde, son fils ainé nétait plus un jeune et frêle adolescent mais un homme robuste plein de vitalité. Cest surement à cette occasion que Léontine RATEL fit la rencontre de ce généreux personnage.
...Nota : Linformation dun second séjour de deux mois, non daté, fut recueillie par Hervé de Beaumont auprès du conservateur du Musée des Confluences à Lyon. Le contexte de ce séjour est, par ailleurs, attesté par une publication de Charles Diehl. Le positionnement de ce séjour repose sur une analyse comparée des biographies et bibliographies des protagonistes. Gsell, alors tout juste entré à lEcole Normale Supérieure, aurait été invité par Diehl, diplômé de lENS en 1881. Dimanche 4 août 1918, fête de saint Dominique, à 11 heures du matin, au 9, rue Millet, Alexandre-Joachim, âgé de 59 ans et 10 mois, séteignit après que son épouse ou son fils Pierre lui ait probablement fait un résumé de larticle de lAgence Havas au sujet des premières victoires militaires sur lennemi. Selon la mémoire familiale, il décéda des suites dune « pneumonie contractée au retour de lenterrement de quatre de ses amis bourreliers ». Outre les soins prodigués par le médecin, Léontine, son épouse, dut le soigner avec des décoctions de jujubier, réputés adoucir la toux, la bronchite et la pneumonie. Il semble quAlexandre-Joachim décéda dans des circonstances analogues à celle de son père Pierre-André GUIMET, en date du 9 décembre 1872. Ses deux plus jeunes enfants, Marceau-Fernand et Jean-Louis avaient respectivement 17 et 15 ans. Selon sa petite-fille Hélène, Léontine resta très affectée par le décès dAlexandre-Joachim.
...Nota : La probabilité que ce « coup de froid », au environ du 27-31 juillet 1918 (2 à 3 jours dincubation puis 3 à 5 jours de symptômes), qui affaiblissa ses défenses immunitaires, fut la grippe espagnole (virus H1N1). Cette expression est inappropriée. Si en été, les températures moyennes avoisinent 30 °C, le taux dhumidité (environ 78 %) est tel que cela rend latmosphère particulièrement lourde. La sensation dut être renforcée par les orages dété aux quels Alexandre-Joachim a du faire face. Il est intéressant de considérer cet état de fait à la lumière des circonstances du décès de Monseigneur Leynaud, cardinal dAlger en date du 5 août 1953. En effet, le 2 juillet 1953, lors de la bénédiction de la nouvelle croix de Notre-Dame-dAfrique, le cardinal contracta un sérieux coup de froid qui le conduisit à être hospitalisé le 20 juillet. Par ailleurs, le statut de « soutien indispensable de famille » attribué à son fils André, en date du 30 septembre 1911 donne à penser quAlexandre-Joachim était dune santé relativement fragile. Dans une lettre du 13 novembre 2013, le Service Central de lEtat Civil de Nantes précisait que pour la période du 15 au 31 juillet 1918, il y a environ 150 actes de décès sur Alger et que la recherche de personne de profession bourrelier ou sellier nétait pas possible. Au nombre de ses collègues bourreliers, on peut citer : - François Pierre Gaichet qui se maria, à 22 ans, en 1887 à Mustapha. Il apparaît une nouvelle fois comme sellier en tant que témoin de lacte de naissance de Antonin Robinot-Bertrand du 17-10-1892. Par ailleurs, sur lacte de naissance de Hélène Françoise Gaichet, les témoins sont Antoine Pizani, épicier, Adolphe de la Houille, comptable et Augustine Baschmann, sage-femme. Sur lacte de naissance de Adélaïde Guimet, en 1889, on retrouve Augustine Baschmann et Antoine Pizani. Sur lacte de naissance de André Guimet, en 1891, on retrouve Augustine Baschmann et Adolphe de la Houille. - Eugène Garnier, sellier, 36 ans, cité comme témoin dans lacte de décès de Reine Marie Robinot-Bertrand du 23-01-1892 Ces derniers ne sont pas morts en 1918 (lettre du SCEC du 20 février 2014) Mercredi 1er janvier 1919, Léontine, qui habitait toujours 9, rue Millet, adressa ses vux de Nouvel An à Emile Etienne GUIMET. Lundi 13 janvier 1919, le secrétaire dEmile-Etienne GUIMET, Joseph HAKIN, adressa à Léontine une lettre lui annonçant le décès dEmile-Etienne en date du samedi 12 octobre 1918 (lettre conservée dans les archives de Léontine).
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