musée
national des Beaux-Arts, Alger, le Hamma
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M. J. Alazard, professeur à
la Faculté des lettres d'Alger, a fait récemment à
Radio-Alger
une conférence sur la sculpture française au Musée
national des beaux-arts d'Alger. Nous lui avons demandé de
nous en communiquer le texte et nous le remercions au nom des lecteurs
qui nous l'ont demandé, d'avoir bien voulu contribuer ainsi
davantage à la diffusion de l'art en algérie. Voici à peu près quatre ans que le Musée national des beaux-arts d'Alger a été inauguré : c'est en effet le 5 mai 1930 que le président de la République, M. Doumergue, vint visiter les deux expositions, historique et artistique, qui y avaient été installées. Quelques mois plus tard, au début de 1931, les travaux étaient achevés et on pouvait enfin ouvrir les salles de peinture et de sculpture, dans le beau cadre du jardin d'Essai. Une des principales originalités de ce musée est d'offrir un des plus import tants ensembles de sculptures qui soient en France ; il est rare que les musées français sauf ceux de Paris accordent à la sculpture la place qui lui est due. Celui d'Alger fait exception et avec ses deux galeries, l'une de moulages et l'autre de bronzes, il donne une idée complète de la puissante tradition sculp' turale française. Il était assez naturel d'ailleurs d'offrir un résumé substantiel de statuaire française dans un pays qui, grâce aux musées de Cherchell, d'Alger-Mustapha et de Tunis montre admirablement ce pue fut la statuaire antique. S'il est un art où se manifeste la continuité de la tradition française, c'est certainement celui de la sculpture. Il n'y a dans ce domaine aucune interruption, et la courbe évolutive est d'une remarquable netteté depuis les sculpteurs romans de Moissac ou de Saint-Gilles du Gard jusqu'aux « moins de trente ans » qui profitent encore de l'enseignement de Rodin. (suite dans l'article.) |
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