-----Chemin
de fer : - 330 k. jusqu'à Djelfa, seulement par la ligne 1 (en
8 h 15; un train quotidien - 1è, 2è, 3è cl.-, changement
de train à Blida; voie
étroite de là à Djelfa. La correspondance
est assurée à Djelfa, avec le service d'automobiles pour Laghouat.
-----Route : - 432 k. S., par la route
N. 1. - Service automobile quotidien à Djelfa par les Autocars Blidéens,
1, boulevard de la République ; de Djelfa à Laghouat, service
quotidien (en correspondance avec le train), assuré par Africaine
des Transports Tropicaux.
D'ALGER à BLIDA, 49 km
-----La route, très belle,
se dirige d'abord vers l'O. à travers des orangeraies, des cultures
et des vignobles, en se rapprochant à g.de la chaîne de l'Atlas,
au fond de laquelle on ne tarde pas à voir s'ouvrir la grande échancrure
des gorges de la Chiffa. -
------53 km: Pont sur l'oued El Kebir puis,
1 k. plus loin, pont sur la Chiffa. Au-delà du pont, la route N.
1 laisse en face la route N. 4 et le village de la Chiffa et, tournant
droit à g., remonte la rive gauche de la rivière et s'élève,
après (58 k.) le Rocher Blanc, pour s'engager, en corniche dans
les gorges de la Chiffa, que remonte également le ch. de
fer de Djelfa par une suite d'ouvrages d'art. À l'entrée,
sur une terrasse contournée par un méandre de la rivière,
s'élève une jolie maison de style mauresque (ancienne
hostellerie du Ruisseau des Singes). - 60 k. On laisse à dr.
la station de Sidi Madani, du ch. de fer, puis à g. en contrebas
de la route la petite grotte du Lion (un guide fait visiter).
-----62 k. 5. Hôtel-restaurant du Ruisseau des Singes,
au débouché d'un ravin où un torrent tombe en cascatelles
; but d'excursion très fréquenté de Blida et d'Alger.
Pont sur la Chiffa.
-----Les petits singes des bois environnants
ont coutume de venir s'y désaltérer; à demi apprivoisés,
ils descendent généralement jusqu'à l'hôtel
aux heures des repas ; c'est le moment où l'on a le plus de chance
de lesapercevoir ; ils ne sont pas méchants, mais ils sont voleurs.
-----69 k. Edmond-Daudet
(anc. Camp des Chênes ; ch. de fer,)à l'amont
des gorges ; maison forestière. La vallée s'élargit,
l'ascension continue en lacets par la vallée de l'oued Sidi Ali,
sur le flanc N-E du djebel Nador. Pont sur l'oued Moussaïa. - 88
km: Col du Nador, à 985 m. : large panorama vers le N.
-----91 k. Médéa
(ch. de fer, voir ci-dessus; - services automobiles pour Blida et Alger
; Djelfa ; - hôt. d'Orient, rue Gambetta), petite ville de
5.200 hab., ch.-l. d'une commune de 23.600 hab. et sous- préfecture
d'un arrondissement de 220.300 hab., située à 920 d'alt.,
au pied de coteaux couverts de vergers et de vignes.
-----Grâce à l'altitude,
la végétation n'a, autour de Médéa, rien d'africain
; les arbres fruitiers sont ceux d'Europe et donnent d'excellents produits.
On y récolte des vins blancs estimés,
mais surtout des vins rouges dits V. D. Q. S., à titre alcoolique
très élevé. Marché le jeudi . Médéa
est la patrie du poète et littérateur français Jean
Richepin (1849-1926). - En mal, fête juive des Rabbs.
-----Médéa s'appelait
dans l'antiquité Lambdia, nom qu'il conserva longtemps (on
dit encore Lemdani pour désigner un originaire de Médéa).
Relevé au Xe s. par Bologgnine Ibn Ziri, Médéa
joua un rôle important au cours du Moyen Age. Comme toutes les villes
du Maghreb central, elle fut soumise par les Mérinides de
Fés (1303) qui la dotèrent d'une citadelle. Durant la période
turque, ce fut le chef-lieu du Titteri, qui correspondait à
l'intérieur du département d'Alger. Dès nov. 1830,
le maréchal Clauzel y installa un bey pour gouverner le
Titteri en notre nom, mais celui-ci ne put s'y maintenir. Un autre bey,
nommé en 1838, ne tarda pas à être capturé
par un lieutenant d'Abd El Kader. En 1840 enfin, à la suite du
combat de Mouzaïa, notre autorité se trouva définitivement
assurée.
-----La place de la République,
plantée d'arbres et de jardinets, est l'endroit le plus élevé
et le plus agréable de la ville. C'est là que se trouvent
au S., 1' hôtel de ville et, à l'E., l'église,
en arrière de laquelle s'étendent des parcs spacieux.
-----Sur la place Mered, à
l'O., en direction de Miliana, obélisque tronqué à
la mémoire des officiers et soldats tués lors des différentes
expéditions à Médéa.
-----Sur le côté s'ouvre la
rue Gambetta qui conduit : 1° dans la rue de Constantine où
se trouvent l'école des filles musulmanes (arch. Montaland)
avec une section d'artisanat (tapis et tissus), et des selliers et brodeurs
sur cuirs ; 2° sur la place de la Liberté, avec le
monument aux Morts ; 3° à la gare des autobus, au-delà
de laquelle se développe, sur l'emplacement de l'ancienne muraille,
la rue du rempart avec la mosquée Sidi Bachir, du
nom de l'un de ses principaux fondateurs (1932), et le curieux marabout
de Sidi Sahraoui. À l'extérieur, dans un vallon : pépinière
et jardin public.
-----au sud-est de la place de la République,
la place d'Armes, qui jusqu' début du siècle fut
le coeur de la cité européenne, est aujourd'hui à
peu près exclusivement habitée par des autochtones; nombreux
cafés maures.
-----Environs:
- 1° Le Nador (4 k. N.-O. ; chemin carrossable) est une longue
crête orientée N.-O.-S.-E., dont le versant S. s'abaisse
en pente douce vers Lodi et Médéa, tandis que le versant
N. s'escarpe en forme de falaise.- On atteindra le point culminant, à
l'extrémité N.-O. (1.120 m.), soit par Lodi (prendre à
dr.), soit par la route d'Alger (prendre à g. vers le 4è
km.).-Vue très étendue.
-----22°/ Nelsonbourg (26 k. S. ; route
en mauvais état ; service automobile), centre de colonisation créé
en 1911 et en commune en 1947 (5200 hab.); vignobles.
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