Médéa à 91 km d'Alger - Algérie
RENDANT VISITE PQUR LA PREMIÈRE FOIS A L'ARRONDISSEMENT
M. TREMEAUD préfet d'Alger a inauguré le Dar-el-Askri et la Maison des Jeunes de Médéa

Echo d'Alger du 29-6-1952 - Transmis par Francis Rambert

RENDANT VISITE PQUR LA PREMIÈRE FOIS A L'ARRONDISSEMENT
M. TREMEAUD préfet d'Alger a inauguré le Dar-el-Askri* et la Maison des Jeunes de Médéa

Faisant à Médéa sa première visite officielle M. André Tremeaud a notamment inauguré, samedi, le Dar-el-Askri et la Maison des jeunes. Ainsi se trouvaient unis dans un même et éclatant hommage les combattants d'hier et les hommes de demain, les souvenirs et les espérances.

L'arrivée à Médéa

Parti d'Alger dans l'après-midi, M. André Trémeaud qu'accompagnait M. Legrand, directeur de son cabinet, arrivait à Camp-des-Chênes vers 17 h. 30. Il était accueilli, à la limite de l'arrondissement, par MM. Ricaud, sous-préfet de Médéa, et Rostoli, maire.
Le cortège se formait aussitôt, où nous reconnaissions MM. Ribère. député d'Alger ; Farès, Vignau, Bouchenafa. délégués à l'Assemblée algérienne ; Renner. conseiller général ; le colonel Edou.
Après une brève halte à la sous-préfecture, les autorités gagnaient la place Edmond-Daudet où le préfet passait en revue l'escadron d'honneur du 1er Spahis.

* Fonctionnant sous l'égide d'une association créée en 1936 par le maréchal Franchet d'Espérey, « les Amitiés africaines », les Dar el Askri (« Maison du combattant ») servent en même temps à l'entraide militaire envers les anciens combattants algériens (en leur proposant une pension, un emploi réservé ou un logement prioritaire) et à l'image prestigieuse de l'ancien combattant des deux premiers conflits mondiaux au service de la France lors de cours d'instruction civique,...(
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M. TREMEAUD préfet d'Alger a inauguré le Dar-el-Askri et la Maison des Jeunes de Médéa RENDANT VISITE PQUR LA PREMIÈRE FOIS A L'ARRONDISSEMENT
M. TREMEAUD préfet d'Alger a inauguré le Dar-el-Askri et la Maison des Jeunes de Médéa

Faisant à Médéa sa première visite officielle M. André Tremeaud a notamment inauguré, samedi, le Dar-el-Askri et la Maison des jeunes. Ainsi se trouvaient unis dans un même et éclatant hommage les combattants d'hier et les hommes de demain, les souvenirs et les espérances.

L'arrivée à Médéa
Parti d'Alger dans l'après-midi, M. André Trémeaud qu'accompagnait M. Legrand, directeur de son cabinet, arrivait à Camp-des-Chênes vers 17 h. 30. Il était accueilli, à la limite de l'arrondissement, par MM. Ricaud, sous-préfet de Médéa, et Rostoli, maire.
Le cortège se formait aussitôt, où nous reconnaissions MM. Ribère. député d'Alger ; Farès, Vignau, Bouchenafa. délégués à l'Assemblée algérienne ; Renner. conseiller général ; le colonel Edou.
Après une brève halte à la sous-préfecture, les autorités gagnaient la place Edmond-Daudet où le préfet passait en revue l'escadron d'honneur du 1er Spahis.
M. Rostoli prit la parole pour souhaiter la bienvenue à M. André Trémeaud : il évoqua ensuite les travaux déjà réalisés et les entreprises qu'il convient maintenant de mener à bon terme. Dans sa réponse, le préfet insista sur l'importance de l'arrondissement " pyramide dont Médéa est le sommet ". M. Trémeaud poursuivit : " Le développement des libertés municipales doit être notre
règle de conduite. Je le pense pour les collectivités d'Algérie comme pour celles de la métropole ". Et, citant le président Herriot, l'orateur conclut : " C'est à partir des collectivités locales que nous devons bâtir un monde meilleur ".
Le préfet se fit ensuite présenter les corps constitués, les officiers de réserve. les anciens combattants et les notabilités des deux collèges.

Inauguration du Dar-el-Askri
Après s'être arrêté au monument aux morts où une gerbe fut déposée, le cortège gagna le Dar-el-Askri que le préfet devait inaugurer.
Prenant le premier la parole, M. Hadj Moussa, vice-président du comité local, déclara : " Il y a six mois, ce Dar-el-Askri était, à l'état embryonnaire. installé dans une modeste pièce. Mais, animé du désir ardent d'assurer convenablement sa mission, le comité mit rapidement sur pied une organisation méthodique qui donna bientôt les plus heureux résultats. Très contents de l'œuvre réalisée à. leur profit, les anciens combattants musulmans sont venus en grand nombre exprimer
leur reconnaissance et proclamer leur indéfectible attachement à la mère-patrie ".
Délégué des Amitiés africaines, le colonel Favart remercia tous ceux qui avaient permis la réalisation de cette " belle œuvre française ". Il exalta la fonction sociale et humaine du Dar-el-Askri, organe d'action morale, médicale, centre d'accueil et facteur de rapprochement franco-musulman.
M. Bouehenafa déclara à son tour : " Nous sommes à Médéa, berceau de la foi musulmane et de la grandeur de la France d'outre-mer. Le Dar-el-Askri complète heureusement l'œuvre générale entreprise. C'est la maison des jeunes, dont nous souhaitons qu'ils n'auront pas il se battre. C'est en même temps la maison de l'ancien combattant. C'est aussi la multiplicité des centres sociaux et intellectuels et cela m'amène à vous dire combien mon espoir est grand d'aboutir bientôt à faire doter notre ville de la medersa. tellement souhaitée par tous ceux qui veulent la grandeur de la culture musulmane ".
Dans un remarquable discours, M. Vignau montra que la France avait su rester fidèle à la mission civilisatrice qu'elle s'était assignée en Algérie. L'orateur insista sur le caractère profondément humain et social de l'œuvre française en Algérie.
M. André Trémeaud exalta le " message de fraternité " lancé par la France et affirma la permanence des liens qui unissent tous les anciens combattants français. Il remit ensuite la croix de la Légion d'honneur au caïd Bellatrèce.

A la Maison des jeunes
Le cortège se dirigea alors vers la Maison des Jeunes de Médéa, réalisation remarquable dont pourront s'inspirer d'autres villes d'Algérie.
M. Vlgnau montra combien une Maison des jeunes était nécessaire et quel rôle important une telle œuvre était appelée à jouer dans la formation et l'éducation de la jeunesse, " Il y a là, déclara-t-il, un facteur de rapprochement franco-musulman ".
M. Aguesse, directeur des Mouvements de jeunesse, dénonça les plaisirs malsains qui guettent trop souvent une jeunesse désorientée. " Notre jeunesse doit être à l'échelle du monde moderne, un monde où il faut être plus que jamais armé physiquement, intellectuellement et socialement ".
M. Ribère mit en exergue l'idéal de fraternité franco-musulman qui se manifestait notamment à Médéa par la création du Dar-el-Askri et de la Maison des jeunes.
M. Trémeaud exalta la grandeur de l'œuvre accomplie, amorce de développements futurs.
Un banquet réunissait à 20 heures de très nombreuses personnalités.
Outre les autorités déjà citées à cette manifestation : M. Aze, préfet honoraire ; le R.P. Fricker, supérieur de La Trappe de Tirharine ; M. Lefèvre ; le lieutenant-colonel Chapard. commandant le 1° régiment de spahis algériens : MM. Pruniaux, principal du collège Bencheneb ; Colombani, juge de paix ; d'Apreval, président des officiers de réserve.
Une grande fête de nuit marquait le terme de cette journée où Médéa a vraiment conquis la palme
de l'hospitalité.