n°41 : derniers
pas sur la terre d'Algérie : camp du Lido,
Fort de l'Eau
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Pour notre sécurité(!?),(Voir
plan SIMOUN) l'armée supprime tous nos sursis et nous
envoie faire nos classes en Métropole.On nous offre l'avion ,un sandwich,
une halte à Malmaison où nous seront dispersés. J'atterris
à Vannes au X? RAA. Au bout de deux mois, on nous proposera de reprendre
nos sursis et nos études... Mes parents m'accompagnent : ce sont nos dernières paroles, nos derniers sourires, nos dernières embrassades sur ce sol d'Algérie. C'est la première fois que je quitte ma famille sans savoir si l'on se reverra. Je pars, eux restent encore...et l'inéluctable fait sentir sa présence .Je souris mais le cur n'y est pas, je laisse 20 ans de ma vie sur ce sol, tous les membres de ma famille,mes copains,mon quartier,une réelle douceur de vivre que je n'ai plus retrouvée à l'identique, tous mes repères... A l'époque, pas de cellule d'accompagnement ! De nos jours,dès qu'un événement " traumatisant" parvient, on a droit à une flopée de psychomachinchoses( il faut résorber le chômage) qui vous diront que vous êtes malheureux et comment il faut faire pour ne l'être plus.En janvier, février 2001, 908 clandestins ont échoué sur nos côtes, quelle solidarité dans l'accueil ! Pour nous exilés,Français, en 1962, ce fut tout à fait le contraire !!! Que penser, aussi, de ces clandestins, sans-papier,arrivés en fraude, hors-la-loi, qui se permettent de faire des grèves de la faim , et qui rouspètent parce que la France ceci, la France cela : un grand coup de pied dans leur fondement et ouste, retournez d'où vous venez! Que mes impôts servent à la vieillesse des nôtres et pas à engraisser ces parasites... Tiens, une idée : pourquoi les pays arabes dits "riches" ne s'occuperaient-ils pas leurs ressortissants,de " ces pauvres malheureux", ils en ont les moyens et ce serait tout à fait normal ? retour vers « soliloque » |