Laghouat,
la porte du désert.
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-----L'origine de la présence humaine à l'emplacement de Laghouatremonte à la nuit des temps, tous ceux qui se sont penchés sur ce sujet` sont d'accord. Un oued arrosant des terres fertiles au milieu d'une zone aride, des collines faciles à défendre, un des passages obligés pour les caravanes qui vont de l'Afrique noire à la Méditerranée. Rien de tout cela n'a pu échapper à des hommes en quête de sécurité et de moyens de subsistances dans le milieu hostile qu'est le Sahara. -----S'il n'existe pas d'archives, ou de certitudes, nous trouvons néanmoins dans cette région comme dans toute l'Algérie des vestiges préhistoriques ainsi que des ruines attribuées aux passages de civilisations en milieu Berbère, notamment les Romains et les Arabes. -----Laghouat, la porte du désert, est une magnifique oasis, un lieu de rencontre entre sédentaires vivant de l'agriculture, de l'artisanat et du commerce, et nomades, trouvant là une étape idéale pour les échanges et le repos. -----L'armée française prit Laghouat en 1852, après un siège et des combats meurtriers où à la tête de leurs hommes s'illustrèrent bien des officiers. De nombreuses voies ou édifices de la ville portaient leurs noms: Pélissier, Morand, Bouscaren, Du Bard, Margueritte et bien d'autres encore. -----C'est aux deux premiers commandants de la place, d'abord le général Du Barail puis le général Margueritte, que revient le mérite d'avoir reconstruit la cité. C'était une ville saharienne, toute entière de construction française, seules les ruelles desservant les jardins de l'oasis échappaient à cette règle. -----Après la prise de Laghouat, le général Du Barail raconte qu'il a déblayé tant bien que mal, les ruines de la ville primitive après les combats qui nous amenèrent à prendre possession de ce point stratégique, qui devait servir de base pour aller plus loin vers le sud -----Sous son impulsion on se mit au travail, sans même attendre les ordres du gouverneur général de l'Algérie, on fabriqua des briques, on tailla les pierres, on commença les installations nécessaires à l'armée et à l'administration. -----Sur les deux plus hautes collines il planta, à l'est à la place de la tour Abdallâh, le fort Morand au pied duquel on pouvait voir le Marabout Abd El Kader où les Berbères et les Arabes venaient en grand nombre faire leurs dévotions. A l'ouest il construisit le fort Bouscaren. Les noms donnés à ces deux édifices furent ceux d'officiers morts lors de la prise de la ville. -----Sur la place Randon, plantée de magnifiques palmiers, se dressait l'hôtel du commandant supérieur entouré de tous côtés de galeries, le cercle militaire des officiers supérieurs de la garnison, les bureaux de l'annexe, la mairie, la poste et le trésor public. |
-----La place d'Alger
précédée d'un très agréable jardin,
offrait un spectacle coloré, on pouvait y trouver les produits
de l'artisanat local Albert BRASSEUR |