-Alger,
square Laferrière
1.-le SQUARE FOCH , les PIGEONS, le MONUMENT aux MORTS

.mise sur site le 2-2-2012
2.-
A la mémoire du Maréchal Foch
Afrique du nord illustrée du 29-6-1929 - Transmis par Francis Rambert

C'est un petit jardin qu'elle a dédié au Maréchal, un petit jardin adorable de fraîcheur et de verdure, le Square Foch, mais comme l'a si bien fait remarquer M. Brunel, maire d'Alger, dimanche dernier au cours de la cérémonie d'inauguration de la stèle érigée à la mémoire du grand chef - et organisée par le très actif Comité Laferrière - " si ce n'est point là la voie triomphale et somptueuse de l'Avenue du Bois, qui s'élève majestueusement vers l'Arc de Triomphe où repose dans son immense gloire le petit soldat de France, du moins c'est ici encore la montée vers la butte sacrée où se dresse, aussi glorieux, le superbe monument dédié à nos enfants d'Alger morts pour défendre le pays ".

Ce fut une cérémonie touchante dans sa simplicité. Pas de discours interminables. Non ; seulement quelques paroles prononcées d'une voix énergique et sincère dont les accents résonnaient terriblement dans les hauts-parleurs. Tour à tour MM. Toppin-Bichon, président du Comité Laferrière, Brunel et le gouverneur général Bordes, exaltaient les qualités de celui " qui a vaincu l'ennemi le plus redoutable de tous les temps mais qui a fait plus peut-être... qui a peut-être vaincu la guerre ! "

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mars 2021

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square foch
Plan du lieu
square foch



le SQUARE, les PIGEONS, le MONUMENT aux MORTS



2.- A la mémoire du Maréchal Foch

A la mémoire du Maréchal Foch

Il y a environ deux mois, quelques ouvriers s'appliquaient à consolider un poteau indicateur qu'ils venaient de planter au début de cette immense avenue qui va de l'Étoile au Bois de Boulogne.

Le Parisien est badaud, tout le monde le sait et foui le monde le chante. Mais celle opération était-elle tellement intéressante qu'elle avait groupé autour des employés municipaux une foule aussi compacte de curieux ? Les vieux messieurs ajustaient leurs besicles d'une main tremblante, les gamins se faisaient aussi grands que possible et les midinettes, sans se lâcher le bras, observaient attentivement : fait extraordinaire elles ne gouaillaient pas ; je crus même apercevoir dans les yeux de certaines comme une petite perle transparente.

Certes l'événement était d'importance. Ce matin-là la fameuse Avenue du Bois devenait officiellement L'Avenue Foch. Paris ne pouvait rendre un plus bel hommage au Héros national !

... Alger, elle, a été sans doute plus modeste.

C'est un petit jardin qu'elle a dédié au Maréchal, un petit jardin adorable de fraîcheur et de verdure, le Square Foch, mais comme l'a si bien fait remarquer M. Brunel, maire d'Alger, dimanche dernier au cours de la cérémonie d'inauguration de la stèle érigée à la mémoire du grand chef - et organisée par le très actif Comité Laferrière - " si ce n'est point là la voie triomphale et somptueuse de l'Avenue du Bois, qui s'élève majestueusement vers l'Arc de Triomphe où repose dans son immense gloire le petit soldat de France, du moins c'est ici encore la montée vers la butte sacrée où se dresse, aussi glorieux, le superbe monument dédié à nos enfants d'Alger morts pour défendre le pays ".

Ce fut une cérémonie touchante dans sa simplicité. Pas de discours interminables. Non ; seulement quelques paroles prononcées d'une voix énergique et sincère dont les accents résonnaient terriblement dans les hauts-parleurs. Tour à tour MM. Toppin-Bichon, président du Comité Laferrière, Brunel et le gouverneur général Bordes, exaltaient les qualités de celui " qui a vaincu l'ennemi le plus redoutable de tous les temps mais qui a fait plus peut-être... qui a peut-être vaincu la guerre ! "

Un souffle étrange semblait passer sur les êtres et les choses.

Miracle des mots, mais surtout présence subjective des chers disparus qui sont tombés en servant la Patrie et l'Humanité. Les regards brillaient étonnamment. On regardait le large pavillon de la caserne des Douanes, les multiples oriflammes qui flottaient mollement dans la brise matinale ; on regardait cette masse imposante du Monument aux morts - jamais les poilus de Landowski n'étaient apparus aussi beaux ! - On regardait enfin la petite stèle où l'effigie du Maréchal, tournée vers la mer, avait l'air de haranguer la foule massée sur le boulevard Laferrière...

Quelques heures plus tard le Square Foch avait repris sa physionomie ordinaire. D'innombrables enfants s'amusaient ; les uns faisaient des " pâtés ", la plupart " jouaient au soldat "... comme s'ils eussent voulu faire pleurer ces grands fantômes de pierre qui se découpaient là-haut dans le ciel sans tâches.