Alger
:Kouba
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-Sur les traces dun passé Pour le visiteur comme pour de nombreux habitants, Kouba présente laspect dun village caractérisé par une architecture typiquement coloniale. Une maison, située à loasis, garde encore la mention « fondée en 1905 ». Ce qui demeure fort acceptable, car la ville a eu son statut de commune très tôt, à savoir en décembre 1836. Toutefois, un observateur averti est attiré par certaines constructions réalisées pendant la période ottomane. Lécole primaire Malika Kherchi, connue autrefois par lappellation « grande école », en est une. Laspect extérieur relève de larchitecture ottomane. Les fenêtres présentent une triple rangée darceaux. « Ce motif architectural représente un signe distinctif réservé aux résidences de dignitaires turcs », a précisé M. Benmeddour, chercheur spécialisé en patrimoine. Cet établissement a subi beaucoup de transformations, mais un élément révélateur accroche lattention. Il sagit de la porte dune salle de classe. Elle est en bois massif et hérissée de grosses têtes de clous de fer. Selon une source proche de létablissement, la porte est entretenue car elle est authentique. Les premières modifications ayant touché cette résidence remontent daprès les archives, à lannée 1832. La seconde construction est implantée à Vieux Kouba et fait office dun jardin denfants. Elle garde encore certains aspects de larchitecture ottomane en dépit dinnombrables transformations subies. « La première école de Kouba fut construite en 1848 », lit-on dans un document historique. Lautre bâtisse, située non loin de la cité des Anasser, est en ruine. La dernière est attenante à la caserne. « Cest une résidence datant de lépoque ottomane. Elle appartenait aux planteurs de tabac et grands propriétaires terriens, originaires dEl Khroub. Les propriétaires actuels lont restaurée », a indiqué un vieil habitant de Kouba. Confirmant ces observations, M. Benmeddour a tenu à rappeler quen sus des forts, des édifices civils et religieux, de riches résidences de dignitaires turcs, furent occupés par les militaires au lendemain de la prise dAlger. « Kouba faisait partie des terres Fahs (faubourgs), situées à lextérieur de La Casbah. Après que la citadelle eut connu une extension, les dignitaires prirent possession dimportantes étendues et y élevaient des résidences secondaires. Celle du mufti de la mosquée de Bab Azzoun sy trouvait », a-t-il précisé. Dans cette même localité, on peut évoquer, également, les propriétés connues par lappellation « djenane » qui englobent et la bâtisse et les vergers, comme celle de Djenane Ben Omar, Djenane Mehmet Sehaous et Djenane Chaouch, situés entre Kouba et Gué de Constantine. Parmi les autres propriétés quon peut encore citer, figure le domaine de 5 ha appartenant au trésorier du dey, établi entre le lieu dit Bouderba et Vieux Kouba.Au lendemain de loccupation militaire, de somptueuses résidences avaient subi des transformations radicales, faisant disparaître à jamais un charme inégalable. Dautres ont été carrément démolies par les nouveaux propriétaires illégaux, sous prétexte que le trésor quelles devraient receler ne sy trouvait pas. Néanmoins, cela nempêche pas lobservateur en quête dune réconciliation de se planter à Koursy El Djeloua, signifiant le siège du Panorama, pou contempler cette vue superbe qui soffre à lui.
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