Hydra,
Alger,
Château d'Hydra
Photo 1 : cour mauresque - datée 1905
Photo 2 : salon
- Le château d'Hydra
ou Bordj d'Hydra ? [...] Voir la plaquette du Comité
du Vieil Alger: Le Bordj d'Hydra par M. Philibert 1970
Plaquette que la Chronique tient à votre disposition (25
pages). La légende dit: « propriété de
Yahia Agha, roi d'Alger intérimaire par deux fois 1557 et
1562 ». Puis fut propriété du Dr Bowen (1832)
dont une des fille épousa le consul de Suède, Frédérik
Schultze. La propriété devint propriété
Schultze, puis appartint au comte de Saint Amand (?) et ensuite
à M. de Suzenkowitz (?). Dans les années 1880 elle
appartint à la comtesse de Villegontier, née Malboz.
Plus tard une famille israélite anglaise en fut propriétaire.
Proposée à la vente en 1902 et acquise par Serge Pelzer
(propriété réduite à 16 ha en 1930)
qui, en 1942, fit un échange avec la ville d'Alger qui voulait
loger le général commandant la 10è Région.
Occupée en 1943 par les ambulancières US. En 1955
l'état major de la 10è DP du général
Massu s'y établit et y demeura jusqu'à l'indépendance.
Après 1962 le gouvernement français conserva la jouissance
et choisit d'en faire le siège de l'ambassade de France.
Renseignements conjoints de John Franklin 13005 Marseille et Théo
Bruand d'Uzelle 39500 Tavaux
- Le château d'Hydra aurait été à l'origine
(XVIIIe siècle) la propriété d'Ali Agha général
commandant la cavalerie du premier Dey d'Alger (Hadj Mohamed 1671).
En 1832 il aurait appartenu à Frédérick Shultze,
consul de Suède; figure sur la carte d'état-major
de 1834 sous le nom de « Maison Bowen médecin de la
colonie anglaise de l'époque. Ce, du fait du mariage de Frederick
Schultze avec Frances Kenny Bowen le couple étant conjointement
propriétaire entre 1835 et 1845 de la « Villa des Oliviers
au numéro 6 de l'avenue Georges Clemenceau à El-Biar.
Sans précision de dates, le château appartiendra ensuite
au comte de Saint-Amand, puis à un monsieur De Suzencowitz.
C'est à cette époque - aux alentours de 1860 - que
Ernest Feydeau y résida ainsi qu'Alphonse Daudet en 1863
et que Napoléon III y fit une apparition en 1865. Dans la
seconde partie du XIXe siècle, il est la propriété
de la comtesse de La Villegontier, née Malboz, dont le père
viticulteur averti, dut être à l'origine des vignobles
qui firent la réputation du lieu. Nous n'avons que peu d'informations
sur la période qui suit. Entre 1870 (?) et 1902 l'avant-dernier
propriétaire privé fut une famille israélite
d'origine anglaise dont le patronyme est incertain, Leyar ou Ledjar
dont un des fils y périt, heurté par le bras d'une
noria. En 1902 le château est acquis par un ressortissant
russe d'origine, Serge Peltzer dont l'épouse est native d'Amélie-les-Bains.
Homme d'affaires, Serge Peltzer disparaîtra au cours d'un
voyage en Russie en 1917. Après la guerre de 1914-1918, une
centaine d'hectares de vignes seront lotis, et plus tard commercialisés
dès 1935 par la Seina, 8 rue Charras à Alger. C'est
directement à MmeVeuve Peltzer que mon père acheta
en mai 1928, un terrain à bâtir où il construira
notre villa qui deviendra en 1962 propriété de Zoubir
Bouhadjaj, membre du Comité Révolutionnaire Unifié
Algérien.
Quant aux bâtiments du château et du parc qui l'entoure,
ils seront cédés en 1942 à la ville d'Alger
pour devenir la résidence d'été du général
commandant la 10è région militaire. Occupé
successivement par une unité d'ambulancières américaines,
il sera, dans les années 1950, le cantonnement de la 10è
division parachutiste du général Massu. Le château
d'Hydra est actuellement sur une superficie de 16 ha, le siége
de l'ambassade de France en Algérie, la Villa
des Oliviers étant la résidence privée
de l'ambassadeur.
Pierre Anglade 31520 Ramonville-Saint-Agne
Pierre Anglade signale qu'il est toujours demandeur et preneur de
tous documents ayant pour sujet le Bordj d'Hydra.
L'équipe de la chronique
Extrait de "L'Algérianiste,
n° 139, mars 2010
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mars 2014
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