Alger
Hôpital Mustapha
L'œuvre humanitaire de la France en matière d'assistance médicale
Ses bâtiments et installations classent l'hôpital
de Mustapha parmi les premiers d''Europe

A chaque saison, avec une régularité étonnante, on voit, depuis quelques années, un bâtiment nouveau, doté d'installations modernes, s'élever dans l'enceinte de l'hôpital civil de Mustapha.

A l'intérieur de l'établissement, une grande activité règne sur les nombreux chantiers où se poursuivent les travaux d'emménagement d'anciens locaux ou de constructions de futurs pavillons.

Effort permanent

Sans doute cet immense développement de l'hôpital de Mustapha répond-il aux besoins actuels. Mais tout édifice nouveau qui surgit de l'ancien " camp des chasseurs " n'est-il pas un témoin de plus de l'effort permanent de la France en matière d'assistance médicale ? C'est par de telles réalisations que se distingue l'œuvre civilisatrice française.

Le choix de l'emplacement

Le plus grand et le plus important centre hospitalier de l'Afrique du Nord a son histoire. Une longue et sérieuse polémique a préludé à la construction de cet établissement sur les emplacements actuels. Le point de vue des médecins, qui démontrèrent les avantages - aujourd'hui appréciés - de l'ancien camp des chasseurs triomphe.. Ces avantages étaient ainsi résumés : large aération naturelle, frais ombrages et déclivité du sol permettant un facile écoulement des produits malsains.

Et le 1er août 1854, grâce à un don de M. Fortin d'Ivry, le nouvel hôpital fut inauguré, se substituant à celui de la rue Bab-Azoun.


Echo du 11-9-1950 - Transmis par Francis Rambert
sur site :avril 2021

520 ko - d 7
retour
 

L'œuvre humanitaire de la France en matière d'assistance médicale
L'œuvre humanitaire de la France en matière d'assistance médicale
L'œuvre humanitaire de la France en matière d'assistance médicale
Ses bâtiments et installations classent l'hôpital
de Mustapha parmi les premiers d''Europe

A chaque saison, avec une régularité étonnante, on voit, depuis quelques années, un bâtiment nouveau, doté d'installations modernes, s'élever dans l'enceinte de l'hôpital civil de Mustapha.

A l'intérieur de l'établissement, une grande activité règne sur les nombreux chantiers où se poursuivent les travaux d'emménagement d'anciens locaux ou de constructions de futurs pavillons.

Effort permanent

Sans doute cet immense développement de l'hôpital de Mustapha répond-il aux besoins actuels. Mais tout édifice nouveau qui surgit de l'ancien " camp des chasseurs " n'est-il pas un témoin de plus de l'effort permanent de la France en matière d'assistance médicale ? C'est par de telles réalisations que se distingue l'œuvre civilisatrice française.

Le choix de l'emplacement

Le plus grand et le plus important centre hospitalier de l'Afrique du Nord a son histoire. Une longue et sérieuse polémique a préludé à la construction de cet établissement sur les emplacements actuels. Le point de vue des médecins, qui démontrèrent les avantages - aujourd'hui appréciés - de l'ancien camp des chasseurs triomphe.. Ces avantages étaient ainsi résumés : large aération naturelle, frais ombrages et déclivité du sol permettant un facile écoulement des produits malsains.

Et le 1er août 1854, grâce à un don de M. Fortin d'Ivry, le nouvel hôpital fut inauguré, se substituant à celui de la rue Bab-Azoun.

Jusqu'en 1877 les malades furent soignés dans des baraques en bois.

A partir de ce moment, quatorze pavillons à étages furent construits sur deux rangées parallèles. D'importants services furent créés où bientôt de nombreux médecins et chirurgiens devaient se distinguer.

Des bâtiments et des installations ultra-modernes

Depuis six ans, l'effort de construction a été sérieusement poussé. On peut aujourd'hui en mesurer toute l'ampleur.

Trois nouveaux et grands bâtiments viennent d'ouvrir : le pavillon Maillot (clinique des maladies infectieuses du professeur Benhamou) ; la clinique médicale infantile (professeur Sarrouy) et la clinique chirurgicale (professeur Lombard).

On vient également de terminer les travaux de surélévation du pavillon Laënnec (professeur Lévy-
Valensi) et d'aménager, avec les derniers perfectionnements, la clinique neuropsychiatrique (professeur Manceau) ainsi que le service de transfusion sanguine.

On procède d'autre part aux modifications d'une partie de la maternité (professeur Laffont) qui va être dotée d'importantes installations.

Les travaux de construction de cliniques d'ophtalmologie (professeur Toulon), d'urologie (professeur Sabadini), de thérapeutique médicale (professeur Lebon), du bloc opératoire du service de chirurgie crânienne (professeur Goinard), du centre médico-psychiatrique de l'enfance inadaptée (docteurs Lucioni et Sutter), et du service d'enseignement électro-radiologique sont en voie d'achèvement.

Modernisation

De plus. l'hôpital de Mustapha disposera d'ici quelques mois, d'un système ultra-moderne d'aération digne des grands établissements hospitaliers d'Europe. Il s'agit du renouvellement permanent de l'air dans certains pavillons par le brassage de l'eau de mer qui sera utilisée pour les besoins intérieurs de l'établissement
2.200 lits et 24.600 admissions

Riche actuellement de 2.200 lits contre 1.492 en 1938, l'hôpital de Mustapha a enregistré l'an dernier 24.600 admissions. alors que ce chiffre était de 21.500 en 1938 et de 7.642 en 1875.

L'utilisation du parc à fourrages

On sait que des annexes ont dû être créées un peu partout pour décongestionner l'hôpital de Mustapha,
Depuis longtemps on envisage l'utilisation du parc à fourrages dont les 2 hectares 1/2 vont s'ajouter aux 8 hectares couverts par les installations actuelles.

Outre la petite construction qui s'élève face a la magnifique porte-rotonde de la rue Denfert-Rochereau et qui, après avoir abrité le service de traitement antirabique, sera aménagé, dans quelques jours, en centre provisoire anticancéreux (professeur Montpellier), de nouveaux bâtiments vont être construits dans l'ancien parc à fourrages.

Projets

Des projets envisagés, retenons la construction des locaux pour la direction départementale du service de Santé, le foyer du personnel, les bâtiments administratifs et d'hydrothérapie, la clinique dermato-syphilitique et le grand centre algérien anticancéreux avec ses services de consultations, dépistage, hospitalisation, traitement et son fichier central pour l'Algérie.
L'effort du corps médical et du personnel

Ces réalisations ne sont pas les seuls éléments qui ont permis à l'hôpital de Mustapha, que dirige M. Bonnet, de s'inscrire aux premiers rangs des hôpitaux.

La qualité des soins, la valeur et la compétence de ceux qui les prodiguent, et enfin les merveilleux résultats obtenus - dont nous nous sommes fait l'écho chaque fois que l'occasion nous en a été donnée - ont fait la réputation de cet établissement central algérien. .
Pour maintenir cette réputation, trente-cinq professeurs, chirurgiens, médecins et spécialistes, deux cents internes et externes, une direction, un millier d'agents hospitaliers, cinquante sœurs et soixante-treize membres du personnel administratif travaillent en collaboration étroite à l'une des plus belles œuvres humaines et françaises.