Il fut une époque, pas
très lointaine, où on allait à Hamma-Mélouane,
le bain coloré, par goût de couleur
locale : pour assister aux pittoresques trempettes curatives des
indigènes de toute la région dans les eaux miraculeuses
du marabout de Sidi-Slimane. C'était un but d'excursion
déjà fort attrayant, dans les gorges de l'Harrach,
au centre d'un cirque boisé entouré de sommets majestueux.
En quelques mois, le site s'est transformé magiquement.
La grande route a remplacé la piste primitive. Une station
hydro-minérale moderne avec grand hôtel et thermes
confortables, a poussé à côté de l'ancien
bain du Marabout. Les eaux de la source voisine d'El-Aroussa,
moins chaudes, arrivent à une buvette...
Toute une ville d'eau vient de naître et, sur le fronton
de son bâtiment central apparaîtra dans quelques jours,
au-dessous du mot « thermes », l'inscription «
Etablissement Jules-Carde ». Juste hommage à celui
qui, dès son arrivée dans ce pays se fit, notamment,
l'organisateur de l'équipement hydrominéral et de
l'assistance sanitaire en Algérie.
C'est légitimement fier de ce parrainage que le gouverneur
général, hier, à la fin de l'après-midi,
a accompli la visite inaugurale de la moderne Hammam-Melouane,
aux belles architectures néo-mauresques, éclatantes
de blancheur sur le fond de la foret environnante.
(Lire la suite en deuxième page)
(suite dans
l'article.)
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