-203 k. GHARDAIA,
ville principale du M'Zab, à 566 m. d' alt.l peuplée d'environ
15.000 hab. presque tous musulmans, ch-lieu du territoire militaire de
Ghardaïa, dont le siège est à Laghouat
ce territoire comprend, outre la commune indigène de
Ghardaia ,. (53.900 hab.), les communes mixtes de Djelfa et de Laghouat,
et la commune indigène d'El
Goléa, soit au total 220.000 hab. ; ch.l d'une préfecture
apostolique et résidence de Mgr Mercier, évéque du
Sahara, qui administre le plus grand diocèse
du monde (2.120.000 km2). L'agglomération comprend cinq
villes assez proches les unes des autres : Ghardaïa, la plus importante,
Bou Noura, El Ateuf, Beni lsguen et Melika.
Un puits artésien, creusé en 1939, alimente la ville en
eau potable
Aérodrome : - à 22 k. S. de Ghardaia près
de Noumerate sur la piste d'El Goléa.
Routes : - Alger, 635 k ; - El Goléa, 320k. ; - In Salah,
740k. ; - Laghouat, 203 k. ; - Ouargla, 208 k. ; - Tamanrasset, 1.470
k. ; - Timimoun, 691 k. - Touggourt, 292 k.
Service automobiles : - pour Laghouat (deux services quotidiens)
; - Guerrara et Touggourt (deux services par semaine) ; - Oouargla (deux
services par semaine) - El Goléa et In Salah (deux services par
semaine).
Hôtels : - Transatlantique (36 ch. ; met. ; bar ; jardin
; tél. 0-19 ; fermé du 1 juin au 1 oct. - Atlantide (19
ch. ; rest. ; tél. 1-26 .- Du M'Zab (12 ch. ; rest. ; tél.
0-111, De l'Oasis (tél. 0-06).
Garages : - Boukanel ; - Sapina
Spécialités : - cuirs brodés ; - cuirs ouvragés
; - tapis et tentures à l'ouvroir des Soeurs Blanches (visite et
vente )
Syndicat d'Initiative : - s'adresser l'hôtel Transatlantique.
Bâti au pied des montagnes qui dominent le flanc S. de la vallée
, de l'oued M'Zab, Ghardaïa offre, comme les autres villes de la
confédération, la forme d'une pyramide. Les maisons sont
étagées les unes au-dessus des autres ; les terrasses sont
soutenues par des arcades qui s'ouvrent au dehors ; on dirait une ruche.
Ghardaïa comprend trois quartiers isolés les uns des autres
par des murs. Au centre et au sommet de la ville habitent les Mozabites.
On arrive à Ghardaïa par le quartier neuf (hôtels, hôpital,
bureau de poste,écoles) et l'on traverse une vaste place où
ont lieu les fêtes populaires.
Plus loin, laissant à g. un stade et un cimetière mozabite,
on pénétre dans la ville indigène par la rue Neuve
qui conduit à la place du Marché, rectangulaire et bordée
de boutiques à arcades. C'est l'endroit le plus pittoresque et
caractéristique de la ville ; le marché le plus animé
a lieu le vendredi.
Sur un côté de la place, à côté de la
porte dite Bab M'Hammed, nlluée la maison du Caïd où
se réunissent les notables ; les touristes peuvent, de la terrasse,
embrasser le panorama de la ville entière.
(note du site: à partir d'ici,
je n'ai plus rectifié. La courbure des pages faisant que l'OCR
n'a pu réaliser correctement son travail...et moi, j'ai mon feuilleton
à la télé. Alors, bye! Reportez-vous au PDF ...et
encore!!Le pauvre est bien atteint lui-zaussi. Cela obligera ceux qui
me pompent sans vergogne à travailler un peu.)
or la place même, devant la maisonidu Caïd, on remarque la
la de Sidi El Hadj Bouhals, plate-forme de 6 in. sur 4 m., qui ve à
environ 1 m. du sol, sur laquelle les Arabes montent pour leur prière
au-dessus des impuretés du sol. A quelques mètres
on verra également la haoulta qui se compose de 24 pierres taillé
enfoncées dans la terre et formant un demi-cercle ; c'est ue délibéraient
autrefois les membres de la Djemaâ ; la haouïta, que ne servant
plus, est toujours vénérée.
- Avant de continuer la visite de la ville, les touristes doivent
tisser à la maison du Caïd pour demander un guide et l'autorisation
de or la mosquée.
o la place du Marché, on se rendra au point culminant de la par
la rue du souk ed Dellada, où le mercredi et le dimanche
le marché à la criée (très curieux). On monte
ensuite dans le ler mozabite pour atteindre la mosquée qui a l'aspect
d'une éresse ; elle est surmontée d'un minaret pyramidal
qui s'élève J in. et se termine, aux quatre coins, par des
doigts dressés. entre dans la mosquée par une cour à
arcades où sont suspendus objets perdus dans la ville, déposés
là jusqu'à ce qu'on vienne réclamer. On monte ensuite
sur une terrasse d'où s'élève un
minaret plus petit (10 m. env.) qui fut, en réalité, le
premier Irait. La mosquée est sombre, nue et froide. En sortant
de la née, on suivra une rue à arc-boutants pour aller voir
la grotte de Daya, très vénérée par les femmes
mozabites.
là, on se fera conduire à l'ouvroir des Soeurs Blanches
qui gnent aux fillettes le tissage des tapis et tentures (on visite Iler
; magasin de vente).
lu couvent des surs, on peut visiter au N.-0. le quartier des ildh
originaires du ksar de Lelmaïa, au S. du djebel Amour, un à
Ghardaïa au xviie s.
u S.-0. de la ville, se trouve le couvent des Pères Blancs qui
il une école où les garçons apprennent le français.
Dans la lie, on peut voir quatre tableaux représentant la Vierge,
cré-Cur, St Jean et St Paul, dessinés sur toile par
le
de Foucauld, alors qu'il était à Beni-Abbès (p. 469).
I descendant du couvent, on passe près du cimetière des
Beni- Joug, où les tombes sont couvertes de jarres, gargoulettes
ou s poteries cassées.
-
Le quartier juif est situé à l'E., les ruelles y sont sales,
bondes. Les habitants sont bijoutiers, armuriers, tourneu donniers ; ils
ne possèdent pas de jardins. Le M'Zab étant indépendant
lors de la naturalisation en bloc des juifs al ces juifs du M'Zab n'ont
pas la qualité de citoyens franç. juives portent le costume
des femmes arabes.
Le bordf français (services militaires) s'élève sur
un mamie aval et un peu au S. de Ghardaïa ; une bonne route y mont
la partie basse, s'élèvent l'hôtel Transatlantique,
des école nombreuses villas.
ENVIRONS.
1. La Palmeraie (au N.-0. ; circuit d'environ 20 k. ; route ristes font
généralement la promenade à dos d'âne). - L'*oasis
d daïa occupe, vers l'amont, sur une longueur de 7 k., le fond de
I de l'oued M'Zab ; les palmiers, au nombre de 60.000, produisent (lei
fines (deglet en nour), de bonne qualité (ghars et hantria) et
des dat communes (limjouarel).
Sous les palmiers, dans des jardins bien irrigués, on cultive des
I des céréales et des arbres fruitiers.
Pour se rendre à l'oasis, on sort de Ghardaïa par la piste
de I (près du couvent des Pères Blancs). Plus loin, on passe
près du ment de Sidi Saa d.
On ne manquera pas de remarquer les puits, dont le grincent cordes sur
les poulies offre un bruit si caractéristique qu'on l'ai) .n chant
M'Zab
Ces puits profonds de 60 à 70 m. sont forés dans des bancs
de calcaires très dures ; ils sont admirablement entretenus et
ir les palmeraies.
Faisant suite à l'oasis de Ghardaïa, on pourra voir la Baya,
ou raie de Mdabih, créée en 1868, qui compte 10.000 palmiers.
La promenade est un véritable enchantement et le complémen
pensable de la visite de Ghardaïa.
2° Le Belvédère (7 k. S.-E. o, bonne route). - On sort
par I d'El Goléa qui laisse a dr. (2 k.) Beni Isguen (ci-après,
4°)et son 05 de grands virages, la route s'élève et
atteint un plateau. - 4 k. cation ; prendre à g.
7 k. Le Belvédère a été aménagé
à l'endroit où le *panorama s'et les cinq villes : Ghardaïa,
Melika, Beni Isguen, Bou Noura, El Ail
3° 1VIelika (1 k. E.) est la plus proche des quatre villes qui ent
Ghardaïa ; elle s'élève au sommet d'un piton rocheux,
sur la riv l'oued M'Zab. Son nom signifie La Reine ; elle fut autrefois
la ville. du M'Zab ; sa population est d'environ 3.000 hab., et l'oasis
4.000 palmiers. Un chemin qui passe par le viaduc relie Glua Melika. On
ne manquera pas d'aller voir le cimetière d'où le panur
étendu.
Au pied de la ville, vers le S., se trouvent les ateliers de potiers à
chaux).
4° Beni Isguen (2 k. S.-E.), sur la rive dr. de l'oued M'Zab au co
de l'oued N'tissa, ville d'environ 7.000 hab. riches et industrien sainte
par excellence. La ville est bâtie en amphithéâtre
sur le flanc d'une colline, dont le sommet constitue un plateau rocheux
d'a 150 m. de largeur et autant de longueur ; elle est entourée
d'un Imnil percé seulement de trois portes, fermées la nuit.
Seule, l'école frit est bâtie hors des murs. De la porte
par laquelle on pénètre général une petite
rue conduit à la place du marché où, tous les soirs
vers
ii un amusant marché aux enchères. Les moeurs de Beni Isgenen
sont sévères, il est défendu de fumer, de photographier
et nul étranger ne I habiter la ville ni même y passer la
nuit.
or la place du marché est située la maison du Bachagha où
l'on doit 'solder un guide pour circuler dans la ville. Il est recommandé
de mon- dans la partie haute de la tour (20 m.) du bordj Cheikh El Hadj,
la vue est intéressante.
'oasis (26.000 palmiers) borde les deux rives de l'oued N'tissa à
l'O. Bou Noura (4 k. E.), la lumineuse, est la ville la plus pauvre et
ne Vie que 2.000 hab., elle est bâtie sur un rocher qui surplombe
la rivière. s voit quelques intéressants spécimens
de constructions berbères large haute est pratiquement en ruines.
Contrairement aux autres n lu M'Zab, la mosquée de Bou Noura n'est
pas au sommet de la
'oasis (10.000 palmiers), s'étend sur 2 k. environ, dans la vallée
de ed Zouil.
El Ateuf (9 k. E. ; par la route d'El Goléa ; à hauteur
de Beni Iguen, mure à g.), batte dans un coude de l'oued M'Zab,
dont le nom signifie tour, fut fondée en 402 de l'hégire
(1012 de J.-C.). C'est la plus ancienne nIc la confédération
; comptant environ 4.000 hab., elle possède deux litées,
dont les deux minarets se dressent concurremment, ce qui Ille deux villes
dans une. Voir la place du marché.
'oasis (15.000 palmiers) est protégée par une enceinte crénelée
palmiers qui souffrent du manque d'eau ne sont pas très fertiles.
Metlili (46 k. S.-0. ; piste carrossable). - On sort de Ghardaïa
la route de Beni Isguen et El Goléa. - 4 k. On laisse à
g. la route du édère (ci-dessus, 2.) et à dr. une
piste directe pour Metlili (très ile et à déconseiller)
pour continuer tout droit. Un peu avant k.) Noumerale, prendre à
dr.
piste traverse un plateau rocheux et descend dans un ravin aride Chabet
M'Zab. On découvre Niellai en arrivant près du cimetière
à g., sur le flanc de la montagne.
Ils ni e ne rien perdre d'une terre qui peut être cultivée,
les morts né sont pas enter- ' ics corps sont déposés
sur la roche et simplement recouverts de pierres ; ils se Oient sous l'action
du soleil. L'aspect de ce cimetière est des plus curieux.
k. Metlili, ksar de 3.500 hab., pittoresquement situé au milieu
de els de Menin des Chaamba, centre de rassemblement des Chaamba tga,
indépendants du M'Zab, qui nomadisent au S. et au S.-0. de la Mune
de Ghardaïa, et qui comprennent, outre le ksar de Metlili, la Ii
des Ouled Allouch et celle des Ouled Abd El Kader.
res de ceux d'Ouargla et d'El Goléa, les Chaarnba Berezga ont longtemps
du seul brigandage qu'ils exerçaient au détriment des tribus
environnantes I Ics représailles ne pouvaient guère les
atteindre, puisqu'ils vivaient dans la lats. De tout temps, ils se sont
opposés aux Mozabites qu'ils considèrent comme Infidèles
et qu'ils méprisent. Ces haines restent vivaces.
àirchitecture de la mosquée et des maisons, différente
de celle des tes villes du M'Zab, donne une impression de pauvreté.
De l'autre du pont est situé le centre administratif : bordj militaire
(piscine),
hôpital.
'oasis (27.000 palmiers) située à l'O., longue d'environ
5 k., est fertile len irriguée (barrages et nombreux puits) ; les
dattes sont réputées.
les palmiers on cultive des céréales, des légumes,
des arbres f rui- et de la vigne.
17 k. S. de Metlill, petite oasis de Sebseb.
A LGÉRIE-TUNISIE 31
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