Ghardaïa

Capitale du M'Zab et ville la plus peuplée du Sahara, Ghardaïa est l'une des plus curieuses villes de l'Algérie et peut-être celle qui laissera au touriste le souvenir le plus durable. Le pittoresque de son site, de son architecture, de sa région, la civilisation originale de ses habitants, l'animation de sa célèbre place du Marché et le silence de ses rues bordées de hautes maisons aveugles frapperont le visiteur.

Extrait des Guides bleus hachette , édition 1955
sur site : avril 2012

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Il existe sur ce splendide site (j'en suis le modeste auteur ) , un PDF , qui reprend le texte ci-dessous et réciproquement.

-203 k. GHARDAIA, ville principale du M'Zab, à 566 m. d' alt.l peuplée d'environ 15.000 hab. presque tous musulmans, ch-lieu du territoire militaire de Ghardaïa, dont le siège est à Laghouat ce territoire comprend, outre la commune indigène de Ghardaia ,. (53.900 hab.), les communes mixtes de Djelfa et de Laghouat, et la commune indigène d'El Goléa, soit au total 220.000 hab. ; ch.l d'une préfecture apostolique et résidence de Mgr Mercier, évéque du Sahara, qui administre le plus grand diocèse du monde (2.120.000 km2). L'agglomération comprend cinq villes assez proches les unes des autres : Ghardaïa, la plus importante, Bou Noura, El Ateuf, Beni lsguen et Melika.
Un puits artésien, creusé en 1939, alimente la ville en eau potable


Aérodrome : - à 22 k. S. de Ghardaia près de Noumerate sur la piste d'El Goléa.
Routes : - Alger, 635 k ; - El Goléa, 320k. ; - In Salah, 740k. ; - Laghouat, 203 k. ; - Ouargla, 208 k. ; - Tamanrasset, 1.470 k. ; - Timimoun, 691 k. - Touggourt, 292 k.
Service automobiles : - pour Laghouat (deux services quotidiens) ; - Guerrara et Touggourt (deux services par semaine) ; - Oouargla (deux services par semaine) - El Goléa et In Salah (deux services par semaine).
Hôtels : - Transatlantique (36 ch. ; met. ; bar ; jardin ; tél. 0-19 ; fermé du 1 juin au 1 oct. - Atlantide (19 ch. ; rest. ; tél. 1-26 .- Du M'Zab (12 ch. ; rest. ; tél. 0-111, De l'Oasis (tél. 0-06).
Garages : - Boukanel ; - Sapina
Spécialités : - cuirs brodés ; - cuirs ouvragés ; - tapis et tentures à l'ouvroir des Soeurs Blanches (visite et vente )
Syndicat d'Initiative : - s'adresser l'hôtel Transatlantique.

Bâti au pied des montagnes qui dominent le flanc S. de la vallée , de l'oued M'Zab, Ghardaïa offre, comme les autres villes de la confédération, la forme d'une pyramide. Les maisons sont étagées les unes au-dessus des autres ; les terrasses sont soutenues par des arcades qui s'ouvrent au dehors ; on dirait une ruche.

Ghardaïa comprend trois quartiers isolés les uns des autres par des murs. Au centre et au sommet de la ville habitent les Mozabites.

On arrive à Ghardaïa par le quartier neuf (hôtels, hôpital, bureau de poste,écoles) et l'on traverse une vaste place où ont lieu les fêtes populaires.

Plus loin, laissant à g. un stade et un cimetière mozabite, on pénétre dans la ville indigène par la rue Neuve qui conduit à la place du Marché, rectangulaire et bordée de boutiques à arcades. C'est l'endroit le plus pittoresque et caractéristique de la ville ; le marché le plus animé a lieu le vendredi.

Sur un côté de la place, à côté de la porte dite Bab M'Hammed, nlluée la maison du Caïd où se réunissent les notables ; les touristes peuvent, de la terrasse, embrasser le panorama de la ville entière.

(note du site: à partir d'ici, je n'ai plus rectifié. La courbure des pages faisant que l'OCR n'a pu réaliser correctement son travail...et moi, j'ai mon feuilleton à la télé. Alors, bye! Reportez-vous au PDF ...et encore!!Le pauvre est bien atteint lui-zaussi. Cela obligera ceux qui me pompent sans vergogne à travailler un peu.)
or la place même, devant la maisonidu Caïd, on remarque la la de Sidi El Hadj Bouhals, plate-forme de 6 in. sur 4 m., qui ve à environ 1 m. du sol, sur laquelle les Arabes montent pour leur prière au-dessus des impuretés du sol. A quelques mètres
on verra également la haoulta qui se compose de 24 pierres taillé enfoncées dans la terre et formant un demi-cercle ; c'est ue délibéraient autrefois les membres de la Djemaâ ; la haouïta, que ne servant plus, est toujours vénérée.
- Avant de continuer la visite de la ville, les touristes doivent
tisser à la maison du Caïd pour demander un guide et l'autorisation de or la mosquée.
o la place du Marché, on se rendra au point culminant de la par la rue du souk ed Dellada, où le mercredi et le dimanche
le marché à la criée (très curieux). On monte ensuite dans le ler mozabite pour atteindre la mosquée qui a l'aspect d'une éresse ; elle est surmontée d'un minaret pyramidal qui s'élève J in. et se termine, aux quatre coins, par des doigts dressés. entre dans la mosquée par une cour à arcades où sont suspendus objets perdus dans la ville, déposés là jusqu'à ce qu'on vienne réclamer. On monte ensuite sur une terrasse d'où s'élève un
minaret plus petit (10 m. env.) qui fut, en réalité, le premier Irait. La mosquée est sombre, nue et froide. En sortant de la née, on suivra une rue à arc-boutants pour aller voir la grotte de Daya, très vénérée par les femmes mozabites.
là, on se fera conduire à l'ouvroir des Soeurs Blanches qui gnent aux fillettes le tissage des tapis et tentures (on visite Iler ; magasin de vente).
lu couvent des sœurs, on peut visiter au N.-0. le quartier des ildh originaires du ksar de Lelmaïa, au S. du djebel Amour, un à Ghardaïa au xviie s.
u S.-0. de la ville, se trouve le couvent des Pères Blancs qui
il une école où les garçons apprennent le français. Dans la lie, on peut voir quatre tableaux représentant la Vierge, cré-Cœur, St Jean et St Paul, dessinés sur toile par le
de Foucauld, alors qu'il était à Beni-Abbès (p. 469).
I descendant du couvent, on passe près du cimetière des Beni- Joug, où les tombes sont couvertes de jarres, gargoulettes ou s poteries cassées.
-
Le quartier juif est situé à l'E., les ruelles y sont sales, bondes. Les habitants sont bijoutiers, armuriers, tourneu donniers ; ils ne possèdent pas de jardins. Le M'Zab étant indépendant lors de la naturalisation en bloc des juifs al ces juifs du M'Zab n'ont pas la qualité de citoyens franç. juives portent le costume des femmes arabes.
Le bordf français (services militaires) s'élève sur un mamie aval et un peu au S. de Ghardaïa ; une bonne route y mont la partie basse, s'élèvent l'hôtel Transatlantique, des école nombreuses villas.
ENVIRONS.
1. La Palmeraie (au N.-0. ; circuit d'environ 20 k. ; route ristes font généralement la promenade à dos d'âne). - L'*oasis d daïa occupe, vers l'amont, sur une longueur de 7 k., le fond de I de l'oued M'Zab ; les palmiers, au nombre de 60.000, produisent (lei fines (deglet en nour), de bonne qualité (ghars et hantria) et des dat communes (limjouarel).
Sous les palmiers, dans des jardins bien irrigués, on cultive des I des céréales et des arbres fruitiers.
Pour se rendre à l'oasis, on sort de Ghardaïa par la piste de I (près du couvent des Pères Blancs). Plus loin, on passe près du ment de Sidi Saa d.
On ne manquera pas de remarquer les puits, dont le grincent cordes sur les poulies offre un bruit si caractéristique qu'on l'ai) .n chant M'Zab
Ces puits profonds de 60 à 70 m. sont forés dans des bancs de calcaires très dures ; ils sont admirablement entretenus et ir les palmeraies.
Faisant suite à l'oasis de Ghardaïa, on pourra voir la Baya, ou raie de Mdabih, créée en 1868, qui compte 10.000 palmiers.
La promenade est un véritable enchantement et le complémen pensable de la visite de Ghardaïa.
2° Le Belvédère (7 k. S.-E. o, bonne route). - On sort par I d'El Goléa qui laisse a dr. (2 k.) Beni Isguen (ci-après, 4°)et son 05 de grands virages, la route s'élève et atteint un plateau. - 4 k. cation ; prendre à g.
7 k. Le Belvédère a été aménagé à l'endroit où le *panorama s'et les cinq villes : Ghardaïa, Melika, Beni Isguen, Bou Noura, El Ail
3° 1VIelika (1 k. E.) est la plus proche des quatre villes qui ent Ghardaïa ; elle s'élève au sommet d'un piton rocheux, sur la riv l'oued M'Zab. Son nom signifie La Reine ; elle fut autrefois la ville. du M'Zab ; sa population est d'environ 3.000 hab., et l'oasis 4.000 palmiers. Un chemin qui passe par le viaduc relie Glua Melika. On ne manquera pas d'aller voir le cimetière d'où le panur étendu.
Au pied de la ville, vers le S., se trouvent les ateliers de potiers à chaux).
4° Beni Isguen (2 k. S.-E.), sur la rive dr. de l'oued M'Zab au co de l'oued N'tissa, ville d'environ 7.000 hab. riches et industrien sainte par excellence. La ville est bâtie en amphithéâtre sur le flanc d'une colline, dont le sommet constitue un plateau rocheux d'a 150 m. de largeur et autant de longueur ; elle est entourée d'un Imnil percé seulement de trois portes, fermées la nuit. Seule, l'école frit est bâtie hors des murs. De la porte par laquelle on pénètre général une petite rue conduit à la place du marché où, tous les soirs vers
ii un amusant marché aux enchères. Les moeurs de Beni Isgenen sont sévères, il est défendu de fumer, de photographier et nul étranger ne I habiter la ville ni même y passer la nuit.
or la place du marché est située la maison du Bachagha où l'on doit 'solder un guide pour circuler dans la ville. Il est recommandé de mon- dans la partie haute de la tour (20 m.) du bordj Cheikh El Hadj, la vue est intéressante.
'oasis (26.000 palmiers) borde les deux rives de l'oued N'tissa à l'O. Bou Noura (4 k. E.), la lumineuse, est la ville la plus pauvre et ne Vie que 2.000 hab., elle est bâtie sur un rocher qui surplombe la rivière. s voit quelques intéressants spécimens de constructions berbères large haute est pratiquement en ruines. Contrairement aux autres n lu M'Zab, la mosquée de Bou Noura n'est pas au sommet de la
'oasis (10.000 palmiers), s'étend sur 2 k. environ, dans la vallée de ed Zouil.
El Ateuf (9 k. E. ; par la route d'El Goléa ; à hauteur de Beni Iguen, mure à g.), batte dans un coude de l'oued M'Zab, dont le nom signifie tour, fut fondée en 402 de l'hégire (1012 de J.-C.). C'est la plus ancienne nIc la confédération ; comptant environ 4.000 hab., elle possède deux litées, dont les deux minarets se dressent concurremment, ce qui Ille deux villes dans une. Voir la place du marché.
'oasis (15.000 palmiers) est protégée par une enceinte crénelée palmiers qui souffrent du manque d'eau ne sont pas très fertiles. Metlili (46 k. S.-0. ; piste carrossable). - On sort de Ghardaïa la route de Beni Isguen et El Goléa. - 4 k. On laisse à g. la route du édère (ci-dessus, 2.) et à dr. une piste directe pour Metlili (très ile et à déconseiller) pour continuer tout droit. Un peu avant k.) Noumerale, prendre à dr.
piste traverse un plateau rocheux et descend dans un ravin aride Chabet M'Zab. On découvre Niellai en arrivant près du cimetière à g., sur le flanc de la montagne.
Ils ni e ne rien perdre d'une terre qui peut être cultivée, les morts né sont pas enter- ' ics corps sont déposés sur la roche et simplement recouverts de pierres ; ils se Oient sous l'action du soleil. L'aspect de ce cimetière est des plus curieux.
k. Metlili, ksar de 3.500 hab., pittoresquement situé au milieu de els de Menin des Chaamba, centre de rassemblement des Chaamba tga, indépendants du M'Zab, qui nomadisent au S. et au S.-0. de la Mune de Ghardaïa, et qui comprennent, outre le ksar de Metlili, la Ii des Ouled Allouch et celle des Ouled Abd El Kader.
res de ceux d'Ouargla et d'El Goléa, les Chaarnba Berezga ont longtemps du seul brigandage qu'ils exerçaient au détriment des tribus environnantes I Ics représailles ne pouvaient guère les atteindre, puisqu'ils vivaient dans la lats. De tout temps, ils se sont opposés aux Mozabites qu'ils considèrent comme Infidèles et qu'ils méprisent. Ces haines restent vivaces.
àirchitecture de la mosquée et des maisons, différente de celle des tes villes du M'Zab, donne une impression de pauvreté. De l'autre du pont est situé le centre administratif : bordj militaire (piscine),
hôpital.
'oasis (27.000 palmiers) située à l'O., longue d'environ 5 k., est fertile len irriguée (barrages et nombreux puits) ; les dattes sont réputées.
les palmiers on cultive des céréales, des légumes, des arbres f rui- et de la vigne.
17 k. S. de Metlill, petite oasis de Sebseb.
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