Mais... Qui était Francis GARNIER
???
(1835 - 1873)
Marie-Joseph François GARNIER, dit Francis GARNIER, est né
le 25 juillet 1835 à Saint-Etienne. Après ses études
faites à Montpellier, il est admis à l'Ecole Navale en 1855.
Sa première campagne le mène au Brésil et dans les
mers du sud, en 1856, puis, nommé enseigne de vaisseau, il part
en 1859 sur le Duperré et découvre la Chine, pays qui ne
cessera plus de le fasciner.
En 1860 il participe à une première expédition
sur le Mékong qui poursuit une mission d'ordre scientifique, politique
et diplomatique.
Le 5 juin 1866, une seconde expédition part de Saigon, sous les
ordres du Commandant Doudart de Lagrée qui meurt de maladie, et
Francis Garnier devient alors le Commandant de l'expédition, chargé
des travaux d'hydrographie, de météorologie, et de cartographie.
Il atteint la vallée du Yang-Tsé-Kiang, et rejoint Shanghai
au bout de deux ans, en 1868.
En 1871, il reçoit, avec Livingstone, la Médaille
d'Honneur du Congrès de Géographie, puis, l'année
suivante, il repart à titre personnel, pour trois ans à
Shangaï, en compagnie de sa jeune épouse. Il part en solitaire
six mois pour reconnaître le cours supérieur du Mekong jusqu'au
Tibet, et pour tenter un accord entre le pouvoir impérial chinois
et les rebelles musulmans qui détruisent le pays.
En 1873 il est rappelé par le contre-amiral Dupré, gouverneur
de la Cochinchine, pour régler au Tonkin un diférend qui
oppose colons français et rebelles.
Le conflit ne se réglant pas par voie diplomatique, il s'empare
de la citadelle puis envoie des détachements occuper les principales
places du delta.
Le 21 décembre, alors que les négociations étaient
sur le point d'aboutir, la citadelle est attaquée par les "Pavillons
Noirs", bandes armées de pirates irrégulières
utilisées par l'Empereur Tu Duc pour chasser les tribus des montagnes,
et les Français du Tonkin.
C'est là que Francis Garnier sort de la citadelle avec plusieurs
hommes et un canon à la poursuite de l'ennemi. A six cent mètres
de là, il abandonne le canon et continue sa course avec trois hommes.
En tentant de passer une digue dans les rizières, il trébuche
et, se trouvant isolé, est mortellement frappé par les "Pavillons
Noirs". Ne le voyant plus, ses compagnons se rapprochent et trouvent
son corps décapité.
Sa dépouille est ramenée à Saïgon où
il est inhumé en 1875, puis incinérée en 1983 pour
un retour en France.
Francis GARNIER demeure l'un des artisans de l'ouverture
de l'Asie au monde occidental,
et sa mission marque le début de la présence coloniale française
dans ce qui devait devenir l'Indochine.
L'attribution des noms des villes, villages, rues, est souvent déterminée
par les valeurs du moment, rappelant, dans le sens de symbole, les grands
hommes qui ont vécu en héros, et auxquels l'idéal
français reste lié, dans l'admiration et le respect du souvenir.
Il y avait, à Alger, non loin du Parc
de Galland, une rue Francis Garnier.
On peut voir, à Saint-Etienne, une plaque commémorative
devant la maison où naquit l'explorateur.
Ainsi, chantaient le long des rues et des routes de notre
Algérie, province française, les noms d'hommes célèbres,
de différentes époques et différents domaines. Les
grands explorateurs, les grands marins étaient de ceux-là.
Rappelons-nous, pour n'en citer que quelques-uns...
- La Pérouse - (1741-1788 )- parcourant le Pacifique
où il disparut,
- Surcouf, (1773-1827-) qui poursuivait l'Anglais dans l'Océan
Indien,
- Courbet, (1827 - 1885) qui, avait, en 1883, établi le protectorat
français sur l'Annam,
- Dupleix(1696 - 1763) gouverneur Général de la Cie des
Indes, en 1742....
Et ce joli village de Dupleix qui n'était situé
que 19 km avant Beni Haoua, était-il là pour annoncer l'arrivée
de notre Francis Garnier ????
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Depuis 1884, la Marine Nationale baptise régulièrement l'une
des ses unités du nom de cet officier, rendant ainsi hommage à
son courage et à son ardeur à porter à l'autre bout
du monde les couleurs de la France.
Quatre "Francis Garnier" ont précédé le
Francis Garnier actuel, bâtiment amphibie qui a sauvé de
nombreuses vies et apporté de l'aide aux sinistrés de tous
les cyclones et tempêtes des zones Antilles et Guyane, pendant près
de trente ans.
Que n'aurait-il pas pu faire sur nos côtes d'Algérie
?
Batral* Francis Garnier
Crédits Marine Nationale
*Bâtiment de transport léger
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