Alger : sa Foire internationale
LA FOIRE d'ALGER
avril-mai 1930
C'est dimanche, il faut se distraire.
Le pavillon de l"Écho d'Alger".
Le pavillon des "Tabacs".

— Où irons-nous ? demande Jacques qui a douze ans. — A la Foire d'Alger 1 répond sa mère qui estime à juste raison que la visite d'une foire ne peut que meubler l'esprit d'un bambin. Et, un quart d'heure après, grâce au confortable autobus qui part de la Grande Poste, Jacques et sa mère se promènent au milieu des stands. Jacques bavarde. ... Comment fait-on le champagne ? ... Oh dis, regarde ce crayon électrique... Comme elles sont jolies ces Arlésiennes 1 — Tu te trompes, gros bêta, ce sont des Niçoises... — C'est vrai que les apéritifs donnent envie de manger ? — Il parait... — Alors je vais en prendre parce que tu veux toujours que je mange... et moi j'ai jamais faim. — Tu ferais mieux de regarder le travail qu'il faut pour faire un de ces vêtements que tu uses si vite... Et Jacques ne cesse de questionner sa mère durant la traversée des galeries. Mais quand on atteint le grand hall de l'automobile. ce n'est plus du plaisir, c'est du délire. Les autos, les motos, les avions... rêve de tous les enfants de douze ans qui écoutent avec envie, dans la cour du lycée le récit du grand qui fait du 100 à l'heure et qui vient de recevoir le baptême de l'air. Pour sortir Jacques de sa contemplation du bel avion bleu où il meurt d'envie de monter, maman ne trouve qu'un mot, mais il porte : — Jacques... les attractions (suite dans les articles.)

Echo d'Alger des 15 et 16-4-1930 - Transmis par Francis Rambert
mise sur site : déc. 2018