--Les
dernières années de la faculté française de
médecine d'Alger
Pierre Michaux, professeur honoraire à la faculté de médecine
d'Alger et de Rennes.
Souvenirs sur l'exercice
de la médecine légale
Quelques expertises
En tant qu'expert, maintenant, je fus mêlé
à un certain nombre d'affaires délicates comme vous pouvez
l'imaginer et j'en citerai trois parce qu'elles me sont restées
en mémoire.
La première, c'est assez simple, c'est l'affaire Ali Boumendjell.
Il était un jeune avocat F.L.N. dont le corps avait été
retrouvé à Hussein-Dey, au pied d'un immeuble où
il était détenu par des militaires, au temps de la bataille
d'Alger. La question suivante m'était posée: " Était-
il tombé du haut de la terrasse de l'immeuble accidentellement,
volontairement par suicide ou avait-il été poussé?
". N'ayant trouvé aucune trace de violence en dehors des lésions
du contact avec le sol, bien sûr, mais aucune trace de violence
externe ni aucune trace de lutte sur le corps ou les vêtements,
la réponse était facile et simple, il était mort
par précipitation, c'est le terme médico-légal en
pareil cas, sans pouvoir préciser les circonstances ayant précédé
la chute.
La seconde affaire, c'est l'affaire Henri Alleg. Henri Alleg est,
je crois, toujours vivant. Ce journaliste communiste était célèbre
pour avoir écrit son livre sur " La
question ". Ce livre qui fut largement exploité par tous
les médias qui nous étaient hostiles pour alimenter la campagne
contre l'armée, accusée de tortures. J'ai eu à étudier
son dossier qui m'a été soumis par le juge d'instruction,
je n'ai pas eu à l'examiner personnellement. Il prétendait
avoir été torturé, passé à la "
gégène ", comme on disait à l'époque
et disait présenter des cicatrices de brûlures électriques.
La question posée était: " Pouvait-t-on confirmer ses
dires par l'examen de ses cicatrices? ". J'avoue qu'en recevant cette
mission j'étais assez ennuyé et même peu compétent
car j'ignorais s'il existait des différences entre les cicatrices
de brûlure thermique, électrique, chimique, etc..., en dehors
de leur aspect externe.
Il fallait tout de même trouver une réponse, j'ai donc recherché
la bibliographie et heureusement, j'ai trouvé assez vite un article,
justement de mon maître Simonin, qui disait qu'il y avait à
l'examen histologique des images un peu particulières, vacuolaires
je crois me souvenir, qui pour lui, étaient typiques d'une brûlure
électrique.
J'étais sauvé en ce qui me concernait personnellement et
j'adressai le dossier à mon ami Laffargue (professeur d'anatomopathologie)
en lui disant: " Maintenant, à toi de jouer, voilà
la question ". Alors il a évidemment poussé de
grands cris: " Je n'y connais rien, je ne veux pas le savoir
". Je lui répondis: " Ça m'est égal,
ce n'est plus mon domaine, c'est le tien ". Mais toujours est-il
que l'affaire n'est pas allée plus loin car la plainte a été
retirée. C'est un " scoop " parce que peu, je crois,
l'ont signalé. Alors de deux choses l'une, ou Alleg a menti et
n'a jamais eu de brûlures électriques ou bien, ce qui n'est
pas non plus à son honneur, il aurait eu peur d'une simple petite
biopsie cutanée pour faire la preuve de l'origine électrique
de sa cicatrice.
La troisième affaire dont je me souviens, c'est l'affaire de
l'abbé Scotto. Vous vous souvenez peut-être qu'une partie,
que je pense infime, du clergé avait suivi sa hiérarchie,
en l'occurrence Mgr Duval et avait choisi carrément le camp du
F.L.N.avec hébergement de chefs rebelles, avec aide à leur
fuite, avec transport d'armes, avec recueil des terroristes dans les couvents
(Clarisses, Soeurs blanches). Dans son livre, le professeur Goinard, écrit:
" À l'heure où des femmes, des enfants étaient
égorgés par des gens du F.L.N., on trouvait leurs tracts
dans un presbytère et une ronéo derrière un maître-autel
". Ce n'est pas moi qui le dis. J'ajoute que dans tous les pays du
monde, cela s'appelle des actes de trahison.
C'est précisément de tracts et de ronéo qu'il s'agissait
avec l'abbé Scotto que j'eus à examiner. J'étais
ce jour-là à Hussein-Dey avec le colonel Jeanpierre puisque
c'était du temps de la bataille d'Alger. J'eus donc à examiner
les mains de l'abbé et à prélever toutes les traces
sous les ongles pour établir qu'il s'agissait bien (et c'est ce
que j'ai pu établir) de corps étrangers de même nature
que ceux retrouvés sur la machine à écrire fraîchement
nettoyée et qui avait servi à dactylographier des tracts
F.L.N.
Le laboratoire de police
scientifique
J'ai eu aussi une activité comme je
l'ai dit au début, de directeur du laboratoire de police scientifique.
C'était très varié. Cela allait de l'identification
d'armes de poing et de projectiles, à la détection de fragments
métalliques et de débris divers, de détonateurs et
de bombes artisanales qui firent tant de victimes au début de la
bataille d'Alger.
Elles furent, en effet, déposées, parfois, par de jeunes
musulmanes dans des brasseries, des bars, dans un pied de lampadaire,
à un arrêt d'autobus, dans un car d'écoliers, sous
le plateau de l'orchestre d'un casino, sur les gradins d'un stade au cours
d'un match. Des enfants innocents ont ainsi été mutilés
pour toujours.
Les autopsies
Sur le plan des autopsies, les derniers mois
surtout, furent horribles. Chaque matin, lorsque j'arrivais à la
morgue de Mustapha, je devais enjamber les cadavres dont certains encore
tièdes, pour arriver à la table d'autopsie et parfois je
reconnaissais certaines victimes, tel le docteur Maxime Fleck, de Maison-
Carrée. Il s'agissait de musulmans ou d'Européens presque
tous morts par balles de pistolet automatique ou de mitraillette. Je me
souviens aussi du curé de Birmandreïs qui avait reçu
dans la nuque, un projectile que j'ai retrouvé sous la peau de
la région frontale. En effet, l'objectif de ces autopsies, forcément
rapides et relativement sommaires, consistait uniquement à retrouver
les projectiles quand il en restait dans le corps parce que parfois s'il
y avait un nombre pair d'orifices d'entrées et d'orifices de sorties,
ce n'était même pas la peine de faire l'autopsie; mais quand
il restait un projectile dans le corps, il fallait absolument le trouver
de façon à, éventuellement, identifier l'arme qui
l'avait tirée. Mais les affaires étaient si nombreuses et
se succédaient à une telle vitesse...
Petit souvenir en passant, le colonel Godard, à l'époque
chef de la Sûreté, apportait chaque matin sa provision de
balles, au laboratoire de Police scientifique, d'ailleurs situé
à côté de son PC. Il en avait à peu près
une livre à nous servir chaque jour et vous imaginez que nous ne
pouvions pas arriver à les identifier toutes.
Je signale toutefois que je ne fus pas commis pour procéder à
l'autopsie des victimes de la fusillade de la rue d'Isly du 26 mars 1962
où périrent, sous les balles de l'armée française,
au moins 54 civils dont 4 musulmans et où il y eut près
de 200 blessés. Parmi les victimes figurait un médecin des
Hôpitaux, notre ami Jean Massonnat, croix de guerre 1939-1945 gagnée
sur le front d'Italie; il fut victime du devoir professionnel, tué
dans le dos en portant secours à un blessé.
Je n'étais sans doute plus persona grata à cette époque
et il n'a pas pu être établi si des autopsies avaient eu
lieu ou non, ni par qui elles auraient été pratiquées
et en tout cas les dossiers ont disparu. On comprend que le pouvoir ait
cherché à faire disparaître les traces d'un aussi
abominable forfait, qui sonna vraiment le glas de toute résistance
populaire, ce qui était probablement l'objectif recherché
car comme toujours en pareil cas il faut se poser la question: "
À qui profite le crime? ".
Les activités universitaires avec les thèses, et hospitalières
avec les soins, continuèrent néanmoins jusqu'à l'extrême
limite.
Une faculté dispersée
par l'exil
Le plus bel hommage qu'on puisse rendre à
la qualité du personnel enseignant est de rappeler ce que sont
devenus les soixante dix-neuf professeurs titulaires et agrégés
de l'époque, après la diaspora dont ils furent victimes.
En effet, quand on connaît l'importance en médecine des équipes
tant en recherche fondamentale qu'en clinique, on est bien obligé
de constater l'existence en haut lieu d'une volonté de détruire
cette " École d'Alger ", lorsque le patron est
affecté dans une faculté, son agrégé dans
une autre et ses assistants ou chefs de clinique dans le reste du pays.
Quant à moi, je me suis retrouvé à Rennes, où
le 1er novembre 1962, j'ai été accueilli par mes amis Jean
Reder et Jacques Barek que je remercie encore pour leur aide à
me faciliter l'insertion dans la vie rennaise.
Eh bien! Malgré cet acharnement destructeur
qui vit l'éclatement des enseignants du C.H.U. d'Alger, entre vingt-
trois facultés ou écoles métropolitaines, on a pu
dire en 1982, soit vingt ans après, qu'il y avait trois fois plus
d'enseignants originaires d'Afrique du Nord dans les facultés de
médecine et de pharmacie françaises que dans celle d'Alger
en 1962; ce qui veut dire environ deux cent quarante professeurs et agrégés
compte tenu de tous les anciens médecins et chirurgiens des hôpitaux,
chefs de cliniques, assistants, chefs de travaux et internes parvenus
au rang de professeurs entre 1962 et 1982. Six au moins sont devenus doyens
ou directeurs d'UER de leurs nouvelles facultés ou écoles
: Bernasconi à Amiens, Bourgeon à Nice, Cabanel à
Grenoble, Claude à Limoges, Ezes à Reims, André Fourrier
à Lille; deux doyens en pharmacie: Sabon à Montpellier,
Cano à Marseille; sans oublier naturellement deux présidents
d'université : Sabon à Montpellier et mon élève
et successeur Jean-Pierre Curtes à Rennes.
Mais la faculté de médecine d'Alger ne voulait pas mourir.
Et le professeur Raynaud, aidé par quelques laboratoires amis,
réussit le tour de force de reconstituer, l'espace de quelques
jours et pendant une dizaine d'années consécutives, la faculté
réunie en Journées médicales à Tours au Château
d'Artigny qu'il baptisa la première fois et par provocation : "
Les Journées de Mustapha en Touraine ". Nous avions ainsi
la joie de nous retrouver et l'illusion d'avoir recréé pendant
deux ou trois jours, cette atmosphère si particulière de
" là-bas " ! Une revue fut également créée
pour prolonger l'Algérie Médicale et rassembler les travaux
de l'École d'Alger; ce fut l'Antenne Médicale.
Avec " Les dernières années de la faculté
française de médecine d'Alger " j'ai tenté
de vous faire revivre la tragique période de guerre subversive
du 1" novembre 1954 à la fin juin 1962. Ainsi s'acheva, dans
le gâchis le plus total et au milieu de la panique de l'exode général,
l'histoire de 132 années de présence française et
la vie d'une des plus belles facultés de médecine, qui pouvait
avantageusement soutenir la comparaison avec n'importe quel autre grand
C.H.U. français et qui rayonnait depuis cinquante-trois années
pour le plus grand bien de toutes les populations de ce pays.
Je ne crois pas au sens de l'Histoire, cette utopie marxiste aujourd'hui
abandonnée. Je pense plutôt que l'Histoire est souvent faite
par quelques hommes qui, à un moment donné, imposent leur
marque sur les événements pour le meilleur et aussi parfois
pour le pire et ce fut notamment le cas en Algérie de 1958 à
1962. Car ces hommes, malgré leur passé, peuvent se tromper
lorsqu'ils sont mus par l'orgueil, le mépris ou la haine et je
suis de ceux qui prétendent qu'il en fut ainsi pour l'Algérie,
dont le destin aurait pu évoluer de toute autre façon en
évitant d'écrire une des pages les plus honteuses, si ce
n'est la plus honteuse de l'Histoire de France.
Les historiens viennent timidement, tout récemment, de commencer
à le reconnaître. Ce n'est qu'un début mais j'ai confiance
dans leur jugement futur pour établir la vérité la
plus objective possible. Ce fut en effet la plus mauvaise issue à
ce conflit. La preuve en est que la population européenne d'Algérie,
après l'exode et la dispersion, ne se considérera jamais
comme totalement réintégrée dans la société
française, qui avait plutôt été conditionnée
pour la rejeter. Et parallèlement, la population musulmane autochtone
est, dans son ensemble, moins heureuse que du temps de la souveraineté
française, même s'il lui est impossible, bien entendu, de
le reconnaître officiellement.
Il est toutefois significatif que le président Bouteflika, actuel
chef de l'État algérien, mais issu du F.L.N., et à
ce titre, ayant donc pris une part active dans le conflit, a déclaré
dans une interview accordée à l'occasion de la parution
d'un livre de Raphaël Draï sur le retour des Pieds-Noirs en
Algérie: " C'est dire encore une fois, que les Français
natifs d'Algérie qui souhaitent contribuer au relèvement
du pays en y investissant leurs capitaux et leur savoir-faire seront les
bienvenus " (*Propos recueillis
par Jean-François Mongibeaux en mai 2000. Cette déclaration
précédait la réception officielle de Bouteflika à
Paris, le 14 juin 2000.).
J'ignore si beaucoup de Français concernés se laisseront
séduire par cet appel conditionnel, tandis qu'en sens inverse,
la France continue à recevoir des Algériens sans condition.
Mais il faut quand même reconnaître qu'après quarante-deux
années d'indépendance, voilà une prise de position
absolument inattendue qui est à la fois un incroyable aveu d'échec
mais constitue aussi une lueur d'espoir qui mérite réflexion.
Retenons sa conclusion, je le cite à nouveau: " L 'essentiel
aujourd'hui est que les peuples riverains de la Méditerranée
et surtout ceux qui ont partagé une histoire commune veulent dans
leur majorité se retrouver. Ils aspirent à refaire un monde
expurgé des immenses erreurs d'autrefois ".
Alors, ces immenses erreurs sont-elles, dans son esprit, uni ou bilatérales
? L'avenir nous le dira peut-être. Toujours est-il qu'en ces temps
où il n'est partout question que de devoir de mémoire et
de repentance permanente, on aimerait que le gouvernement français
reconnaisse les erreurs de la politique algérienne souvent incohérente,
de la France depuis 1830 et jusqu'à la fin, en 1962; mais que le
gouvernement algérien se repente également pour la façon
indigne d'un pays civilisé, dont furent traités les Harkis.
À ce prix, peut-être, tout pourrait encore redevenir possible.
Il faut garder espoir dans la mémoire des peuples et croire qu'un
jour viendra certainement où cette uvre sera reconnue par
des générations plus sages ce qui rendra alors possible
la réconciliation pour le grand bien de tous, des deux côtés
de la Méditerranée. Des relations confiantes pourront alors
reprendre avec la faculté de médecine d'Alger restée
francophone à défaut d'être demeurée française.
Avant de conclure, je voudrais enfin vous apporter un témoignage,
celui de mon fidèle garçon de laboratoire à la faculté,
Otsmane Abdelkader, ancien adjudant dans la Première armée
française du général de Lattre, un des premiers arrivés
à Berchtesgaden, ce dont il était, à juste titre,
très fier.
Il m'a écrit régulièrement de 1962 à 1975,
me tenant au courant de tout ce qui se passait dans mon ancien laboratoire
et voici un passage de sa carte de voeux datée du 25 décembre
1967:
" Je trouve de temps à autre dans les papiers des notes
manuscrites de Monsieur Michaux que je classe. Je me dis que ça
peut toujours servir pour qui veut prendre exemple, et votre placard qui
se trouve à droite en entrant à la bibliothèque porte
toujours votre nom avec la clé qui pend dans la serrure comme si
vous étiez absent pour quelques jours alors qu'il y a déjà
cinq ans révolus que nous nous sommes séparés en
des circonstances bien tristes. Heureusement que les bons souvenirs sont
restés intacts. Il est vrai pour nous Algériens, beaucoup
d'images heureuses nous rappellent tout le sérieux de la France.
Je sais pour des hommes comme vous combien vous êtes sensibles à
ces sentiments cordiaux entre la France et cette Algérie que vous
aviez tant aimée. Nous souhaitons de tout coeur pour les générations
montantes de préserver cette amitié dans un intérêt
mutuel... ".
Alors, quand je relis ces lignes non sans émotion, et que je pense
à la somme d'efforts individuels et collectifs et à la somme
de bienfaits de tous ordres déposés sur cette Algérie
française pendant 132 ans, je me dis qu'il n'est pas possible que
cela ait été fait en vain.
Conclusion
Certains diront peut-être: pourquoi
toujours exhiber ce passé parsemé de tant d'horreurs ? On
ne peut réécrire l'Histoire!
Eh bien, je crois, au contraire, que nous devons le faire car nous avons
un double devoir de mémoire. D'abord un devoir de mémoire
à l'égard des jeunes générations de Français
d'Algérie, qui, depuis plus de 40 ans déjà, n'ont
connu ces faits, car ce sont des faits, que par les récits de leurs
parents souvent privés de documents précis pour les illustrer,
ou par les silences de ceux qui, préférant tourner la page,
ne voulaient pas répondre à leurs questions.
Tous ces jeunes ont ensuite, en milieu scolaire, reçu non pas une
information objective, mais une " désinformation "
sur l'Algérie, l'Histoire volontairement tronquée, faussée,
uniquement orientée pour qu'ils ne gardent en mémoire qu'un
slogan: " guerre d'Algérie = tortures de l'Armée française
" (cf. le film de Patrick
Rotman " L'ennemi intime "). Il faut leur dire la vérité
et réhabiliter l'Armée française.
Il faut leur rappeler les caractères essentiels de cette "
guerre subversive ", " terroriste ", où les atrocités
systématiques avaient un objectif précis: créer la
terreur; terreur des musulmans obligés ainsi par la contrainte
de se rallier à la cause du F.L.N. ; et terreur des Européens
pour les obliger à fuir (la valise ou le cercueil); terreur enfin
des militaires afin de déclencher des réactions en chaîne
inévitables (pensez à ceux qui ont retrouvé leurs
camarades mutilés dans les gorges de Palestro, par exemple).
Nous avons ensuite un autre devoir de mémoire vis-à-vis
des historiens de profession qui commencent enfin à étudier
ce dossier et qui écriront les livres d'histoire pour les générations
futures. Tous ceux qui ont des faits incontestables à rapporter
doivent impérativement le faire, sans interprétation, sans
passion excessive, car les faits parlent d'eux- mêmes.
Il faut être persuadé que malgré toutes les occultations
provenant des survivants de tous les milieux politiques impliqués,
ayant intérêt à cacher leurs turpitudes et cela va
des communistes aux gaullistes, les historiens honnêtes finiront
par écrire la vérité sur cette période, probablement
une des plus ignobles de l'Histoire de France!
C'est un devoir sacré que nous devons dédier à la
mémoire de tous ceux, civils et militaires, Français de
métropole et d'Algérie, Français musulmans du bled
ou engagés dans l'Armée comme les Harkis, morts au combat
ou victimes de tortures et d'attentats.
Nous ne devons jamais les oublier.
Ils ne doivent pas être morts pour rien.
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