Éboulement rue Duc des Cars
extrait du bulletin municipal , séance du 27 mars 1953
sur site le 20-2-2008

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CONTENTIEUX. - Eboulement rue Duc des Cars. Remboursement des frais exposés lors de l'évacuation de certains immeubles.

Mes chers Collègues,
Lors des éboulements qui se produisirent rue des Cars, deux immeubles durent être évacués.

Leurs locataires introduisirent donc en leur temps diverses requêtes tendant au remboursement des frais exposés par eux à la suite de l'obligation qui leur était faite de se réfugier soit à l'hôtel, soit dans des locaux mis à leur disposition et éloignés de leur habitation.

Ces requêtes furent rejetées en attendant que le litige soit réglé au fond.
Cependant, un compromis a depuis été passé entre la Société " La Copropriété Moderne et la Ville, lequel stipule :

" Elle (la Société " La Copropriété Moderne " s'engage encore à prendre à sa charge les réclamations qui pourraient se produire dans l'avenir et qui trouverait leur cause dans l'exécution des travaux confortatifs.
" De son côté, la Ville d'Alger,sans que cela puisse constituer à son encontre une reconnaissance de responsabilité quelconque, fait son affaire personnelle du règlement des réclamations des tiers qui prétendraient avoir su bi un préjudice du fait de l'éboulement qui a provoqué l'effondrement d'une partie de la chaussée de la rue Duc des Cars et ce, de façon que la Société " La Copropriété Moderne soit dégagée à cet égard ".

La Commission du Contentieux, réunie le 27 novembre 1952 pour tirer les conclusions de cet accord, a émis l'avis suivant :
" M. le Vice-Président fait un rapide résumé de l'affaire et rappelle qu'est intervenu entre la Ville et la Société " La Copropriété Moderne " un compromis établissant la position de chacun des signataires dans le conflit et notamment leurs obligations à l'occasion des requêtes susceptibles d'émaner de personnes ou des organismes ayant subi un " préjudice résultant du sinistre.

" M. le Vice-Président indique qu'aucun fait nouveau n'est intervenu depuis la signature de ce compromis et qu'en conséquence, la position des parties n'a pas à être reconsidérée.

" La Ville est engagée par sa signature et se trouve liée par la convention passée avec " La Co propriété Moderne ".

" La Commission se range, en conséquence, à l'avis émis par son Vice-Président qui propose, en ce qui concerne la recherche des responsabilités, de classer définitivement cette affaire ".

Or, actuellement, M. Beurnier, qui occupait avec sa famille un logement dans un des immeubles évacués situé 51, rue Duc des Cars et qui se trouva dans l'obligation d'abandonner son appartement pour se reloger à Ben Aknoun, demande à la Ville le remboursement de frais de transports. Ceux- ci, qui s'élèvent à la somme de 5.450 francs, ont été avancés soit pour conduire sa famille et transporter à sa nouvelle résidence les objets indispensables, soit pour se rendre à son lieu de travail.

M. Beurnier a, d'autre part, fait parvenir à la Ville, aux fins de règlement, une facture de la Société Bedel et Compagnie, relative aux frais de mise en garde-meuble et retour à domicile de son mobilier.
Cette facture s'élève à la somme de 24.692 francs.

Votre Municipalité ayant décidé d'accueillir favorablement l'intervention de M. Beurnier, nous vous demandons de bien vouloir décider le versement :
a) à M. Beurnier Charles, demeurant 51, rue Duc des Cars, de la somme de 5.450 francs (cinq mille quatre cent cinquante frs) ;
b) à la Société Bedel et Compagnie, société anonyme, 2, boulevard Carnot, Alger, de la somme de 24.692 francs (vingt-quatre mille six cent quatre vingt douze fr.).

Le crédit nécessaire au versement de ces sommes, s'élevant au total à trente mille cent quarante deux francs, serait prélevé sur les disponibilités du chapitre XXXI, article 1, du budget primitif de l'exercice courant (Fonds de réserve pour dépenses imprévues).

Avis conforme des Commissions réunies des Travaux et des Finances.

Adopté.

M. le Préfet Gazagne, Maire, quitte la séance et laisse la présidence à M.' André, Sème Adjoint.