|
----
Georges Bouchet:
|
117 Ko |
Cette commune est l'une des plus petites du Sahel : 3km du nord au sud pour 4km d'est en ouest, soit environ 1200 ha. Son territoire est sûrement le plus homogène : pas de collines, pas de ravins encaissés, pas de versants abrupts, pas de grande vallée, pas de forêt. Juste deux plateaux séparés par un talus intermédiare en partie couvert de broussailes. Le plateau supérieur est à 120-130m d'altitude, l'autre qui est en bordure de mer ne dépasse pas les 40m. Les espaces plats dominent très largement. Ils sont presque entièrement cultivés par des colons exploitant de modestes propriétés, en faire valoir direct, ou en location plus rarement car il n'y a pas de grands domaines. La platitude du relief est confirmée par les routes rectilignes, à l'exception de celles qui dévalent le talus entre Fouka et Fouka-Marine. Elle a permis aux chemins qui desservent les parcelles cultivées de former un réseau de damiers. Le plateau du bas surplombe la Méditerranée par une falaise morte d'une dizaine de mètres de haut au grand maximum. La côte est rocheuse, escarpée, mais presque rectiligne. Les criques y sont peu enfoncées dans les terres et n'offrent qu'un abri incertain à la mauvaise saison. Sur la carte des années 1930 les mechtas sont rares : leurs points noirs ne se voient qu'au nord du village, vers le talus. Pourtant les musulmans étaient déjà largement majoritaires en 1930. Et en 1954 seules les communes de Mahelma et de Draria avaient, dans le Sahel, un pourcentage de non musulmans plus faible : à savoir 8% à Mahelma, 11% à Draria et 14% à Fouka, soit un européen pour 7 musulmans. Un regard, même attentif sur la carte, ne permet pas de visualiser cette disproportion, même si l'on remarque les deux marabouts. |