Alger - l'Algérie

COMMUNES ET VILLAGES FRANÇAIS DU SAHEL D'ALGER - 1830-1962
Les quatre communes de la troisième ceinture du Fahs
Le territoire communal de Douéra

---- Georges Bouchet:

mise sur site le 17-5-2008

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Le territoire communal de Douéra
Comme les territoires des communes voisines, celui de Douéra est triple avec au nord un plateau en pente très faible vers la mer, au sud une étroite bande de plaine et entre les deux un versant parcouru par de nombreux talwegs d'oueds à sec durant l'été. Ce schéma se retrouve d'ailleurs dans tout le Sahel oriental ainsi que dans celui de Koléa au-delà de la coupure du Mazafran.

· Le plateau

C'est dans la commune de Douéra que ce plateau est entaillé par le ravin le plus profond, celui de l'oued Ben Amar encaissé d'une soixantaine de mètres.

En fait il scinde le plateau en deux ensembles : celui de Douéra à l'est et celui de Sainte Amélie à l'ouest. Le plateau où est situé le village de Douéra est le plus régulier et le mieux mis en valeur par les colons. Il est presque entièrement couvert de vignes, tant du côté de Crescia que du côté de Baba Hassen. Celui où a été bâti le hameau de Sainte Amélie est à peine plus entamé par les branches amont de l'oued Mahelma.
L'occupation des sols par la vigne a laissé un peu plus de place aux broussailles, mais guère plus. Il y a au sud de Sainte Amélie, de l'autre côté de la route de Mahelma à Saint Ferdinand un grand domaine, celui de l'haouch Scalladgi.

Les altitudes sont semblables à Douéra et à Sainte Amélie : de l'ordre de 185m, et un peu plus hautes au sud de Douéra dont le " signal " est à 232m.

· La plaine
En face du Sahel de Douéra la route de ceinture nord de la Mitidja s'écarte suffisamment du talus pour que la commune de Douéra empiète d'un bon kilomètre sur la plaine de la Mitidja. Cet espace était en 1939 drainé correctement et presque entièrement occupé par des vignes et parsemé de fermes de colons.

L'altitude de la plaine baisse de 44m en face des 4 chemins, à 28m à la limite avec Mahelma. Cette déclivité était imperceptible au regard du passant, mais elle avait des conséquences sur le risque inégal de submersion des champs en cas de pluies violentes. Nous sommes là en limite des marais des Ouled Mendil dont l'assèchement fut tardif ; les travaux débutèrent en 1927.

· Le versant
Il descend de 232m à moins de 50m en 2,5km, parfois moins. Il est donc fortement érodé par une dizaine d'oueds qui en période de pluies, faisaient déborder les marais des Ouled Mendil au-delà des limites des communes voisines de Boufarik et de Birtouta. Sur les pentes de ce versant les fermes de colons étaient l'exception et les mechtas des douars la règle. Ces terres argileuses et pentues avaient été laissées aux tribus indigènes ; elles n'étaient pas entièrement cultivées. Pourtant les points noirs des mechtas sont, sur la carte, très nombreux. On y remarque également l'emplacement de deux cimetières musulmans et en bordure de la route, de plusieurs carrières. Sur la carte j'ai repéré les cimetières musulmans , avec seulement l'abréviation cim