La commune, en 1935, n'a de limite
naturelle qu'au nord le long de l'oued Beni Messous, et partiellement à
l'est, du côté d'El Biar avec l'oued Lekral. On se souvient
qu'après 1945 Dély Ibrahim a perdu une partie de son territoire
situé au nord pour créer une nouvelle commune appelée
Air de France. ; mais je n'ai pas réussi à trouver la limite
officielle. Je traiterai donc Air de France avec Dély Ibrahim.
La commune s'étend, pour l'essentiel, sur le versant
sous le vent d'une crête arrondie, suivie sur 1 ou 2km, par la RN
36 qui mène à Douéra. Cette crête n'est pas
très élevée : elle culmine à 289m en haut
du village et à 285m au tournant vers Ouled Fayet marqué
" Grand Vent " sur la carte. Ce nom est bien choisi car l'endroit
est effectivement venteux ; suffisamment en tous cas pour que EGA (l'entreprise
nationalisée en 1947 et qui fournissait l'électricité
partout et le gaz de ville dans les grandes villes) ait décidé
d'installer une éolienne achetée d'occasion aux Anglais
et destinée à tester la possibilité de fabriquer
ainsi de l'électricité. L'investissement fut perdu à
la première grosse bourrasque qui plia l'éolienne qui fut
aussitôt rangée au magasin des illusions perdues.
Ce tronçon de route domine, vers la mer, les terres
les plus argileuses et les plus lourdes du Sahel consacrées, faute
de mieux, aux céréales. Les vignes ne sont pas absentes
de la commune, mais on les trouve plus au nord de part et d'autre de la
route d'El Biar à Chéragas. Encore fait-il noter que l'armée,
après 1950, en a arraché une bonne part du côté
de Beni Messous.
La vigne tint donc dans cette commune moins de place qu'ailleurs
dans le Sahel. Par ailleurs le micro climat et les sols trop argileux ne
permettaient pas de concurrencer le littoral pour le maraîchage. |