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site le 6-08-2003
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Un peu d'histoire de France -----Louis-Philippe,
nommé Roi des français après la révolution
de 1830, est chassé par une nouvelle révolution, celle de
1848. -----La Constitution de la IIème République ne permettait pas à un Président de se représenter à la fin de son mandat, ceci pour éviter l'institution d'un pouvoir personnel. -----Pour passer outre cette disposition, Louis Napoléon Bonaparte, premier président de la Ilème République, perpétrait un coup d'état dans la nuit du ler au 2 décembre 1851 et prenait illégalement le pouvoir qu'il aurait du abandonner. Quelques mois plus tard, après avoir été plébiscité, il deviendra Napoléon III. -----Pourtant la résistance à ce coup d'état fut vive tant à Paris qu'en province. -----A Paris, le demi-frère du futur Empereur, le duc de Morny, fit tirer sur les émeutiers qui eurent environ 300 morts dans leurs rangs. Le 4 décembre, la résistance était vaincue dans la capitale, mais elle avait gagné la province; trente deux départements se soulevèrent De violentes émeutes se produisirent notamment dans l'Yonne, l'Allier, le Lot et Garonne, l'Hérault et surtout les Basses alpes, la Drôme, le Var et la Nièvre. La Nièvre -----La répression fut rapide et sévère. Le 8 décembre 1851, l'ordre était rétabli dans tout le département. Vint alors le temps des condamnations qui furent nombreuses et disproportionnées par rapport à la gravité réelle des émeutes. . -----A cette époque,
la Nièvre était considérée comme un département
socialiste et était représentée à l'Assemblée
législative par six députés montagnards pour un seul
conservateur. Cette tendance fut-elle à l'origine de la sévérité
des sanctions? On peut le supposer. -----Ce décret devait être complété par une circulaire en date du 3 février 1852 qui précisait : " les mesures qui pourront être appliquées, suivant le degré de culpabilité, les antécédents politiques ou privés, la position de famille des inculpés, sont les suivantes: le renvoi devant le conseil de guerre, la transportation à Cayenne, en Algérie, l'expulsion de France, l'éloignement momentané du territoire, l'internement, le renvoi en police correctionnelle, la mise sous surveillance, la mise en liberté. ". -----Les insurgés furent jugés par une commission militaire, puis devant le nombre trop élevé des condamnations à prononcer, par des commissions mixtes départementales. -----Statistiquement, pour l'ensemble du territoire, environ 28000 personnes seront déférées devant leurs juges. Environ 10000 d'entre-elles seront condamnées, sur dossiers et sans possibilité d'appel, à la transportation en Algérie. 6500 environ seront transportées effectivement. -----Dans la Nièvre,
le bilan des condamnations sera le suivant
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-----Beaucoup d'entre eux n'y feront qu'un passage assez bref ; des mesures de grâce dès mars 1852 et février 1853 permettront de nombreux retours. Il convient de préciser que le retour n'était pas un gage de remise en liberté car de nombreux graciés étaient internés à leur arrivée sur le sol métropolitain. -----L'amnistie
définitive sera accordée par un décret du 16 août
1859: " Amnistie pleine et entière
est accordée à tous les individus qui ont été
condamnés pour crimes et délits politiques ou qui ont été
l'objet de mesures de sûreté générale. ". -----On peut être perplexe quant à la sérénité de la justice impériale. Comment imaginer en effet que ces condamnés avaient quelque chose à voir avec des activistes italiens. Et, pourtant c'est ce qu'on reprochera à au moins l'un d'eux qui sera transporté pour le seul motif suivant : "semble avoir été au courant de 1 'attentat de Paris". -----Napoléon III et son entourage avaient la rancune tenace. -----Il est vraisemblable
que quelques uns des transportés nivernais sont restés en
Algérie où ils ont été parfois rejoints par
leur famille. Bibliographie Pierre MORTON
Adhérent n'1410 |