sur site le 28/12/2002
-la colonisation :
concessions en Algérie.
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gamt n°5, printemps 1984...adhérez !...

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L'Algérie N° 10 du 2/3/1844

-----Il nous paraît utile de faire connaître à tous ceux qui voudraient obtenir des concessions de terrains, à titre gratuit ou onéreux, les conditions, les avantages, les garanties qui sont assurés par le Gouvernement aux colons de l'Algérie. Les dispositions que nous rapportons plus bas sont extraites d'une note sur les concessions rurales et sur la formation des villages, que M le Ministre de l'Intérieur a adressée aux Préfets des départements ; nous y avons ajouté d'utiles renseignements fournis par le Guide du Colon et de l'Ouvrier en Algérie, excellent petit livre dont l'édition est entièrement épuisée.
-----Nous compléterons une autre fois ces documents en indiquant
1°/ les formalités à remplir en France par ceux qui veulent demander du terrain en Algérie et les conditions qui leur sont imposées avant et après les concessions
2°/ les avantages offerts aux cultivateurs et aux ouvriers en Algérie.

Concessions gratuites de terrains emplacement à bâtir, terres cultivables

-----Il est attribué à chaque centre de population un territoire dont l'étendue commune est de 4 à 800 hectares; quelques-unes sont plus vaste. Ce territoire est soigneusement divisé en lots qui permettent à chaque concessionnaire d'avoir à la fois des terres propres au jardinage, au labourage, des prairies et des broussailles.
-----L'emplacement du village est partagé en lots à bâtir disposés de manière à recevoir une maison, des étables, une basse-cour et un petit jardin. Les emplacements à bâtir sont ordinairement de 4 à 5 ares chacun, quelques fois plus, suivant l'importance des constructions que le colon se propose de faire élever pour abriter sa famille, ses bestiaux et ses récoltes. Les lots de terres cultivables sont communément de 4 à 10 hectares et peuvent être portés à 72 hectares, suivant la nature du sol, sa fertilité, les arbres et autres plantations existantes, suivant aussi, les ressources du colon, sa profession habituelle, le nombre d'individus dont sa famille se compose, suivant même son propre désir. Ainsi, les colons qui justifieraient de moyens d'action considérables, et qui inspireraient à l'Administration une certaine confiance, pourraient recevoir des concessions d'une plus grande étendue; mais cette exception ne peut avoir lieu que par un arrêté spécial, et sauf approbation du Ministre. Dans le cas où des personnes d'une moralité reconnue et jouissant d'une influence avérée sur les habitants d'un pays quelconque, soit en France, soit à l'Étranger, seraient en position de se mettre à la tête d'une émigration de plusieurs familles, l'Administration serait disposée à les récompenser de leurs soins et des démarches qu'elles auraient faites, par une concession plue importante, à leur choix, et par d'autres avantages; mais il faudrait, au préalable, que leurs propositions eussent été définitivement agrées et adoptées par le Ministre de la Guerre. Les Préfets. et les agents diplomatiques soit consulaires veillent à ce qu'aucun individu ne se mette à la tête de projets d'émigration sans y avoir été préalablement autorisé.

-Concessions gratuites de matériaux à bâtir
-----Lorsqu'il est reconnu que les colons n'ont pas de ressources pécuniaires suffisantes pour bâtir leurs demeures, l'Administration leur en facilite le. moyen par des secours en matériaux dont la valeur peut s'élever , suivant les circonstances et en considération du zèle et de l'aptitude du colon, jusqu'à 600 francs; mais ce secours n'est, le plus ordinairement, que de la valeur de 3 à 400 francs. Voici en quoi il consiste
1 porte solide avec son cadre ---------25 francs
1 croisée idem ---------------------------25 francs
30 planches de Trieste à I fr. 60 -----48 francs
5 madriers de 5 mètres à 5 fr. --------25francs
1 mètre 50 cent. cube de chaux à 28 fr. --42francs
1 millier de briques --------------------35 francs
1 millier de tuiles ----------------------60francs
Transport des matériaux ci-dessus (deux
journées de voiture à trois colliers) --36 francs
Total -------------------------------------296 francs
La pierre à bâtir est, d'ailleurs, partout à portée des colons, et ils peuvent l'extraire à volonté.

Prêts de bêtes de labour, concession d'instruments aratoires, de semences, plants et graines.

-----Dans le but d'aider à la mise en culture des terres, il est prêté temporairement aux colons des bêtes de labour; il leur est donné des instruments aratoires et des semences, quelques fois àtitre gratuit, d'autres fois sous condition de remboursement, selon les circonstances. Ils participent aussi à des distributions de graines, de boutures d' arbres fruitiers et autres que fournissent les pépinières du Gouvernement

-Faculté donnée aux colons de laisser prendre hypothèque sur leur concessions.
-----Outre ces avantages directs, il est accordé aux concessionnaires une autre facilité qui, sans être une charge pour le Gouvernement, n'en témoigne pas moins de toute sa sollicitude pour le succès des colons.
-----Il s'agit de la faculté qui leur est laissée de constituer immédiatement des hypothèques sur leurs concessions, bien qu'ils n'en soient d'abord propriétaires que conditionnellement. Mais cette faculté n'est accordée que dans le but spécial de leur faciliter les moyens de se procurer le numéraire qui leur manquerait pour achever la construction ou pour opérer les cultures auxquelles ils sont obligés par la concession elle-même.
-----Ils ne peuvent par conséquent, grever l'immeuble concédé provisoirement, qu'avec l'autorisation expresse du Directeur de l'Intérieur, qui du reste ne manque jamais de seconder les efforts des colons laborieux en la leur accordant, lorsqu'ils prouvent que par ce moyen ils peuvent activer l'oeuvre de leur établissement.

-Exemption d'impôt foncier.

-----Les concessions gratuites ne donnent lieu à une redevance qu'au bout d'un certain temps après la délivrance du titre définitif de propriété. Il n'y a encore rien de décidé à cet égard, car la législation est à faire. On peut cependant préjuger, dès aujourd'hui, que la période d'immunité sera de 5 à 10 années, suivant les localités, les circonstances,les sacrifices faits par les colons, etc... Cette redevance sera uniforme pour une quantité de terres donnée, et distincte pour
les terres cultivables et pour les emplacements à bâtir. La propriété construite sera également affranchie de toute taxe pendant un temps
qui toutefois n'excédera pas 10 années.
-----Les redevances ou taxes seront d'ailleurs fixées de la manière la plus modérée.

-Concessions à titre onéreux.
-----Dans les villes et leurs faubourgs, et dans les localités où il existe déjà un noyau de population, les concessions ne ne font plus à titre
gratuit mais à titre onéreux, avec ou sans franchises temporaires, suivant les cas.
-----Ces concessions à titre onéreux se paient moyennant une redevance annuelle dont le taux est quelques fois fixé de gré à gré entre l' Administration et le concessionnaire, et quelques fois établi uniformément pour toutes les propriétés concessibles d'une même nature et dans une même localité.
-----Sauf de très rares exceptions, on ne fait plus de concessions d'emplacements à bâtir, ni de terrains à cultiver dans l'intérieur, ni dans les environs des principales villes de la colonie telles qu'Alger, Oran, Bône, Constantine, Philippeville, Blida, Colea, Mostaganem, etc... mais le Domaine y vend un grand nombre d'immeubles aux enchères publiques; moyennant les rentes annuelles, perpétuelles et rachetables. On peut acquérir par ce moyen de fort belles propriétés, en plein rapport, avec habitations, orangeries, jardins, fontaines, réservoirs, puits, arbres fruitiers, vignes, etc..ainsi que des emplacements à bâtir et des maisons en bon état ou en ruines.

Titre provisoire de concession changé en titre définitif de propriété.
-----En prenant possession de son lot, le colon reçoit du Directeur de l' Intérieur un titre de concession provisoire sur lequel sont inscrites toutes les conditions qu'il doit accomplir dans un certain délai. Lorsque le concessionnaire a satisfait à ces conditions, il reçoit un titre définitif qui le constitue propriétaire incommutable et libre des immeubles mis à sa disposition: il peut alors vendre, affermer, et exercer, en un mot, tous les droits attachés à la propriété absolue.

L'Algérie N° 11 du 6/3/1844

-Conditions et formalités à remplir en France pour obtenir en Algérie des concessions.
-----Voici la marche à suivre et les formalités à remplir pour demander des concessions, et les conditions imposées pour les obtenir.
-----Si le pétitionnaire est domicilié en France et français, il adresse sa demande au Ministre de la guerre, par l'intermédiaire du Préfet du département.
-----La demande doit être accompagnée d'un certificat délivré par le Maire de sa commune et constatant que le postulant est de bonne vie et moeurs. Cette pièce doit indiquer avec détails les individus dont la famille ne compose, les noms et prénoms, le sexe, l'âge, la profession de chacun d'eux et la réputation dont ils jouissent; elle devra annoncer le chiffre précis des ressources pécuniaires ou réalisables en espèces dont le colon pourra disposer, à son arrivée à Alger, pour mettre son projet à exécution.
-----L'expérience a prouvé que ces moyens pécuniaires doivent s'élever, pour une famille composée de 5 à 6 individus, de 1200 à 1500 francs, au moment où elle prend possession de la concession.

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Les étrangers qui désirent obtenir une concession de terres en Algérie doivent comme les français, en adresser la demande au Ministre de la Guerre, avec cette seule différence qu'elle doit passer par l'intermédiaire des ambassadeurs, ministres, consuls, ou autres agents diplomatiques de France résidant dans les divers états de l'Europe. Ces agents donnent aux étrangers qui désirent émigrer pour l'Algérie, tous les renseignements qu'ils peuvent désirer et leur accordent toutes les facilités en leur pouvoir.
-----À la demande des sujets étrangers doivent être jointes des pièces analogues à celles exigées en France pour des habitants du Royaume, et qui devront être établies par les autorités compétentes de la localité où le pétitionnaire est domicilié et visées par l'agent diplomatique ou consulaire français accrédité dans le pays.
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Les étrangers domiciliés en France, comme ceux qui s'y trouvent momentanément, suivent la marche tracée pour les français, en adressant leur demande eu Ministre de la Guerre par l'intermédiaire du Préfet du département qu'ils habitent, en les accompagnant des pièces justificatives établies par les autorités de leur pays, et revêtues des légalisations d'usage.
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Lorsque les étrangers sont domiciliés en France depuis longtemps, ils peuvent se dispenser de produire des pièces établies par les autorités des pays dont ils sont originaires. Les attestations des autorités locales françaises, ou de leurs ambassadeurs ou consuls suffisent. Les étrangers de cette catégorie peuvent aussi, s'ils le préfèrent, s'adresser au Ministre de la Guerre par l'intermédiaire de l'ambassadeur, ministre, ou de tout autre agent diplomatique de leur pays, accrédité près la Cour de France. Les pétitionnaires étrangers sont inscrits sur les listes de concessionnaires de terres, concurremment et sans aucune distinction avec ceux du Royaume.

 

L'Algérie N° 12 du 12/3/1844

-Suite des formalités à remplir/Passage gratuit de Toulon à Alger.
-----Aussitôt que les formalités indispensables à l'inscription des postulants sur les listes des concessionnaires sont remplies, le Ministre de la Guerre fait parvenir au nouveau colon une autorisation de passage gratuit de Toulon à Alger pour lui et sa famille.

-Indemnités et secours de route accordés jusqu'au port d'embarquement.
-----Mr le Ministre de l'intérieur a décidé que le passeport serait gratuit, avec secours de 30 centimes par myriamètre ( 15 centimes par lieue ) serait accordé par les Préfet:
1°/ aux familles d'émigrants français allant prendre possession de leurs terres, depuis un point de départ jusqu'au port d'embarquement
2°/ aux familles d'émigrants étrangers se rendant en Algérie dans le même but, depuis le chef-lieu du département par lequel ils entrent en France jusqu'au même port
-----Les secours de cette nature étant à la charge des départements, c'est uniquement aux Préfets, et par l'entremise des mairies, que doivent être faites les demandes ayant pour objet de les obtenir.

-Itinéraire des colons jusqu'au port d'embarquement.
-----Chalon sur Saône est le point central sur lequel doivent ne diriger les voyageurs venant de quelques uns des départements des Côtes de la Manche, de ceux riverains du Pas de Calais, de toute la frontière du Nord et de l'Est de la France jusqu'au Jura, ainsi que les voyageurs des départements de l'intérieur compris entre cette frontière et une ligne qui partant de Cherbourg et passant par Alençon, Orléans, Nevers et Chalon sur Saône même irait aboutir à Lons le Saulnier. La ville de Chalon sur Saône doit être, par conséquent, le centre de ralliement des émigrante de 1a Hollande, de la Belgique, de la Prusse,.
de la Confédération du Rhin, de la Suisse etc.,..qui, pour entrer en France, sont obligés de passer les frontières du Nord et de l'Est, et de traverser quelques-uns des départements qui viennent.d'être indiqués.
-----Les émigrants des départements riveraine de la Manche, de la Seine Inférieure et du Pas de Calais, pourront passer par Paris, soit en remontant la Seine, soit par voie de terre, et de là gagner Chalon sur Saône. Cette voie est la plus sûre, la plus prompte et la plus économique. Les colons qui viendront de l'Ouest de la France, les émigrants du Midi, se rendront à Toulon par 1a Gironde et la Garonne s'ils n'en sont pas éloignés, et de là à Béziers par le canal du Languedoc, puis à Montpellier, Nîmes, Avignon et Marseille.
-----Nous avons dit que la voie qui doit surtout être préférée, est celle de Chalon sur Saône. De cette ville on va à Lyon en bateau à vapeur, et de Lyon à Avignon, Arles et Marseille, par la même voie. Les voyageurs disposent en outre de nombreux moyens de transport à la portée de toutes les bourses, s'ils préféraient se rendre de Lyon à Marseille ou Toulon par terre, en passant par Avignon et Aix dans le premier cas, et par Avignon, Aix et Roquevaire, dans le second.
-----En résumé, le trajet de Paris à Lyon par Chalon sur Saône, et de Lyon à Marseille et Toulon, peut être facilement fait en six ou sept jours et moyennant 70 à 100 francs, suivant les moyens de transport plus ou moins économiques dont on se traite sous le rapport de la table.
-----Les émigrants voyageant à pied et en nombre considérable dépenseront bien moins, s'ils ont le bon esprit de vivre en commun pendant la route et de charger les plus expérimenté d'entre eux des détails du logement de la nourriture et du transport des effets.
-----Le transport des gros bagages et des marchandises se fait, entre Paris, Marseille et Toulon, par des services accélérés ou ordinaires -----Ces frais sont assez coûteux, les colons pourront les éviter en faisant, avant de quitter leur pays, l'acquisition d'une charrette et d'un cheval, qui, en même temps qu'ils transporteraient leurs objets de literie, leur linge,leurs ustensiles et leurs instruments aratoires, pourraient servir à délasser eux et leur famille pendant.la route.

L'Algérie. N°: I5 du 26/3/1844

-Formalités à remplir par les colons et les ouvriers.
-----Arrivés à Marseille ou à Toulon, les émigrante n'ont plus à choisir, comme ils ont pu le faire avant d'atteindre ces deux ports, entre différents moyens de transport..Êtant, pour la plupart, munis d'autorisations de passage gratuit délivrées par le Ministre de la Guerre, ils sont embarqués à ce titre (sauf de très rares exceptions) sur les bâtiments que l'Administration emploie pour le service de la correspondance, et qui sont, disposés pour recevoir des passagers de tous les rangs.
-----Six expéditions ont lieu chaque mois de France à Alger, et en nombre égal, d'Alger en France par le concours de bateaux à vapeur de la Marine Royale à Toulon, et: des bateaux à vapeur de la maison Ch. et Aug. Bazin et compagnie de Marseille avec laquelle le Gouvernement a traité pour cet objet.
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- Service des bateaux à vapeur de l'État.
-----Les départs de bâtiments affectés aux communications entre Toulon et Alger ont lieu 3 fois par mois : le 10,le 20 et le dernier jour de chaque mois, à 8 heures du matin.
-----Ces bâtiments, partent d'Alger pour Toulon, le 5, le 15 et le 25 de chaque mois à la même heure.
-----La traversée se fait ordinairement en 55 ou 60 heures.
-----Les colons porteurs d'un permis de passage gratuit sont logés sur le pont ou dans l'entrepont du bâtiment et couchés dans des hamacs garnis de leurs couvertures. Ils reçoivent la ration du bord; cette ration se compose, à chaque repas, d'un plat de viande et d'un plat de légumes, de pain et de vin. C'est la nourriture ordinaire des matelots du bâtiment.
-----Les voyageurs non pourvus de permis de passage gratuit qui désirent faire la traversée à bord de ces bâtiments, de préférence à ceux qui partent de Marseille en ont la faculté, moyennant le paiement du prix du passage et jusqu'à concurrence du nombre de places disponibles.
-----Chaque passager est admis à embarquer les effets à son usage, dont toutefois le poids ne pourra excéder 100 kilogrammes.
-----À leur arrivée à Toulon, les passagers, n'importe à quel titre, doivent faire viser leurs passeports à la Mairie, qui est située sur le port. Ensuite, ceux qui sont porteurs de permis de passage gratuit, se présenteront au bureau du sous intendant militaire chargé du service des embarquements.
-----Les bureaux de ce fonctionnaire, situés rue Saint Roch, No9, sont ouverts au public de 8 heures du matin à 5 heures du soir.
-----Le sous intendant militaire aux porteurs d'autorisation de passage gratuit, en échange de cette autorisation, délivre un bulletin d'embarquement indiquant le navire sur lequel ils doivent être reçus, la place qu'ils occupent à bord, le jour et l'heure du départ.
-----Les passagers qui ne peuvent trouver place sur le bateau partant sont répartis, d'après l'ordre de leur inscription, sur les bateaux qui partent successivement .
-----Les passagers qui ont accompli les formalités prescrites doivent porter leurs effets la veille du jour du départ. Ils y sont reçus à toute heure de la journée sur l'exhibition du bulletin d'embarquement signé par le sous intendant militaire. Cette pièce doit être présentée au Capitaine d'armes du bâtiment.
-----L'embarquement des porteurs d'autorisations de passage gratuit a lieu, le jour du départ, à 6 heures I/2 du matin en été, et à 7 heures en hiver. Tout passager de cette catégorie qui ne s'est pas rendu au rivage de Castigneau à l'heure ci-dessus fixée, suivant les saisons,et qui n'a pas répondu à l'appel des passagers inscrits, est rayé des états d'embarquement et ne peut plus être admis.
-----Lorsque 1e nombre de passagers dépasse celui des places dont l'Administration peut disposer, il arrive que les derniers inscrits soient obligés d'attendre de nouveaux transports. Dans ce cas, l'Administration accorde une indemnité, jusqu'au jour de leur embarquement, à ceux d'entre les émigrants qui sont reconnus pour en avoir réellement besoin. Cette indemnité a été fixée ainsi qu'il suit, par une décision ministérielle du 12 Novembre I841 :
----- Pour les individus des deux sexes âgés de 14 ans et au-dessus, 1 franc par jour .
----- Pour les enfants au-dessous de cet âge, 50 centimes.
La même subvention est accordée aux émigrants retenus au port par le mauvais temps.

D'après
"L'Algérie, courrier d'Afrique, d'Orient et de la Méditerranée"
conservé à la Bibliothèque Nationale à Versailles
( In folio 3025 Fevrier 1983)

Communiqué par Paul SCHWALL

Une demande de concession.
Demande de concession à SIDI BEL ABBES formulée par MUNOZ Louis
(archives d'Outre-Mer -Côte 3 M 498)
Munoz Louis formule sa demande le 17Décembre1877 .
-il se dit âgé de 25 ans et né à Oran (en fait les papiers le font naître à Saint Denis du Sig, département d'Oran)
-il n'indique pas sa filiation
-il se dit marié à Perrine LAFOREST 20 ans née à BEAUJEUX (Rhône) et père d' une fille Angèle âgée de 4 ans.
-il est naturalisé par décret du 9 Juillet 1875 dont le numéro n'est pas
précisé.
.-il est attesté qu'il est de bonne moralité et que son beau père,installé à Oued-Imbert s'engage à l' aider.
-il est sorti de l' orphelinat à 23 ans et en 1877 il est "préposé commissionné pour la perception des Droits et places du Marché"
- i1 fournit un certificat sur papier timbré émanant du Directeur de l'Orphelinat de MISSERGHIN dans lequel, il est dit qu'il est orphelin de père et de mère et recueilli à cet orphelinat depuis le 10 Février 1859. Il y est demeuré jusqu'au 1.01.174 (majorité).
-il a été employé à l'élevage et à l'agriculture
-il s' est montré intelligent et laborieux.
Sa demande sera rejetée par les autorités sur le motif qu'il n'y a "pas de concession en ce lieu"
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