Alger,
le champ de manoeuvres
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Ni l'heure ni le jour n'avaient
été fixés pour ce voyage de « La Gloire
». Mais tout se* sait surtout les bonnes nouvelles. Et la villa
apprit presque par miracle que le ler R.T.A. allait arriver. Aussi de bonne heure hier matin une foule nombreuse s'était-elle massée sur le boulevard et sur ies quais avoisinant la nouvelle gare maritime pour saluer le retour du ter R.T.A. sur le sol africain. Supportant les ardeurs d'un soleil orageux on attendit patiemment. Le beau navire, retardé en cours de route, n'accostait qu'à 11 heures. Les opérations de débarquement commencées aussitôt se terminèrent tard et ce n'est qu'entre 15 heures et 15 h. 30 qu'eut lieu le défilé en ville. La foule de ce fait était moins dense le long du parcours mais l'enthousiasme n'en était pas moins sincère et bruyant. Ainsi que pour l'arrivée R.T.A. de nombreuses personnalités avaient tenu à saluer nos glorieux combattants. Le général Henry Martin, commandant le XIXe corps d'armée était accompagné du général Mouchet représentant le ministre de la Guerre. A leur côté, le colonel Layec directeur du cabinet militaire du gouverneur général, représentant M. Y. Chataigneau ; M. Périllier préfet d'Alger, le général Breuillac commandant la division, le général Pierre Weiss commandant la 5è région aérienne, l'amiral Amanrich commandant la marine en Algérie, le général Delay, M. Perriès, M. Kerdavid des anciens combattants, M. Legendre Louis représentant la délégation spéciale de la ville d'Alger, le colonel Quenard, le colonel des Houches, le capitaine Agha Mir du cabinet militaire du gouverneur général. Aussitôt leur débarquement les compagnies du ler R.T.A. impeccables et en bon ordre défilèrent devant les troupes d'honneur, où se trouvaient représentées toutes les armes de la garnison. Puis ce fut le défilé en ville sous les acclamations de la foule et la présentation du régiment star l'esplanade du Forum. à M. le ministre plénipotentiaire Yves Chataigneau, gouverneur général de l'Algérie. Nos poilus, abondamment fleuris ont ensuite regagné leur cantonnement provisoire au quartier Margueritte d'où ils rejoindront leurs garnisons d'origine : Blida et Maison-Carrée. Les dévouées dames de la Croix-Rouge se sont multipliées tant sur le quai de débarquement qu'au long du parcours pour dispenser aux arrivants, des vivres réconfortants, rafraîchissements, cigarettes et tabac. |
Dans cette rue, également la caserne Gueydon |
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Ko
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Caserne Margueritte Mustapha inférieur |