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site le 16/01/2002
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------Voici
plus de 40 ans que les Boufarikois ont quitté la plaine de la Mitidja.
A la question, connaissez-vous Boufarik ? Rares sont ceux qui vous répondent
par la négative. Les autres s'empressent d'ajouter :«Ah
! Oui, le pays du cigare »eh ! Oui. Le cigare de Boufarik* ------Le 23 juillet 1830 fut la date du premier contact des Français avec Bou-Farik. ------Il s'agissait du Général de Bourmont à la tête d'une colonne de plus de 1500 hommes qui, partie d'Alger à 4 heures du matin, faisait un longue halte sur le puits de Bou-Farik. ------Seul vestige des présences précédentes, un vieux puits perdu au milieu d'un paysage de désolation et sous un climat détestable avec des pluies torrentielles ou une chaleur accablante alimentée par un soleil torride. ------Ce vieux puits à dôme grisâtre était situé au centre de ce qui deviendra le Grand Marché du Lundi. ------A 40 mètres au nord-est de ce puits se trouvait "le marabout" érigé au plus grand saint de l'Islam, Sidi Abd El Kader El-Djilani (Sultan des Justes et des Parfaits), quatre trembles complétaient ce tableau de désolation au milieu des marécages synonymes de fièvres ou de "MORT JAUNE". ------Boufarik fut le premier village fondé par les Français en Terre Algérienne. Les pionniers de la Mitijda, mi-soldats mi-laboureurs délaissaient subitement les manches de la charrue pour faire le coup de feu avec les pillards, égorgeurs, les tribus hostiles ne vivant exclusivement que de razzias ! N'ayant aucune trêve à cause des fièvres, des épidémies et des restrictions ou des calamités comme les sauterelles dévastatrices, ces pionniers asséchèrent puis fertilisèrent les marais : ce cloaque qu'ils trouvèrent le 23 juillet 1830. ------Près du camp établi par les soldats fut construit une barraque en planche destinée à recueillir et à soigner les indigènes : c'était l'AMBULANCE DE BOUFARIK* (l'ancêtre des dispensaires). ------Ce camp construit par les "soldats laboureurs" c'est le camp d'Erlon ; il est régulièrement attaqué par les tribus de la plaine et en particulier par les Hadjoutes. ------Devant les succès et la détermination des Troupes Françaises, les Hadjoutes demandent à entrer au Service de la France. Cette offre est rejetée. L'Emir Abd El Kader utilise alors leur qualité de cavalier habile et exploite la hargne d'avoir été repoussés par les Français. ------Le 27 septembre 1836 par un arrêté, le Maréchal Clauzel crée la Médina Clauzel qui deviendra plus tard Boufarik. En 1837 seront logés 150 individus dans les 58 baraques existantes. ------1842 -"Boufarik était la localité la plus mortelle de l'Algérie. Les visages des rares habitants échappés à la fièvre pernicieuse étaient verts et bouffis. Bien que la paroisse eût changé de prêtre trois fois en un an, l'église était fermée ; le juge de paix était mort ; tout le personnel de l'administration civile et militaire avait dû être renouvelé et le chef du district, resté seul debout, avait été investi de toutes les fonctions par le décès et la maladie de tous les titulaires". M. Toussenel ------M. Toussenel fut le premier commissaire civil de Boufarik, il est l'auteur exquis du "Monde des Oiseaux" de " l'Esprit des Bêtes" et de "Tristia", il gardera jusqu'à sa mort une place réservée dans son coeur à Boufarik et aux Boufarikois. ------Le 11 avril 1842 eut lieu le fait héroïque du Sergent Blandan qui sacrifia sa vie pour la grandeur de la France. Il restera pour tous les Boufarikois le " Héros de Beni Mered". ------En 1843 BORELY LA SAPIE, originaire des Basses-Alpes arrive à Boufarik. Les marais reculent devant la pression des hommes, les maladies disparaissent : peste, typhus, choléra, diphtérie, malaria, cirrhose, paludisme, urticaire palustre. ------Par décret du 21 novembre 1851, Boufarik est érigée en commune. Son premier maire, BORELY LA SAPIE commencera dès 1853 la plantation des fameux platanes. ------En 1852, la ville possède 651 hectares de cultures réparties en céréales (334) et en tabac (157) plus autour 120 000 arbres. A l'exposition universelle de Paris, l'Algérie comptait plus de 500 exposants, Boufarik est à l'honneur grâce aux médailles obtenues notamment avec les cultures de coton. ----- |
------En 1861, Boufarik
dénombre 1 433 Français. Son splendide vignoble, ses orangeries,
ses plantes à parfums font l'admiration de tous ceux qui la visitent.
L'Histoire de Boufarik témoigne des efforts aux prix desquels ces
résultats ont été obtenus. Là où avant
la présence française, quelques bergers erraient à
travers la brousse et les marécages, le labeur, la persévérance
et l'acharnement de nos ancêtres ont accumulé une richesse
convoitée. De 1866 à 1868, les calamités s'abattent
sur la Mitidjaet
sur Boufarik en particulier. Pierre Plasaules
Amicale du Souvenir Boufarikois *LE CIGARE DE BOUFARIK : La légende
du fameux cigare peut éventuellement faire l'objet d'une expédition
séparée moyennant l'envoi d'une enveloppe timbrée
avec nom et adresse du demandeur, il peut en être de même
avec "L'AMBULANCE DE BOUFARIK". |