BOUFARIK dans la plaine de la Mitidja.

1.-Erection à Boufarik d'un monument à la gloire du génie colonisateur de la France
MM. Bouchard et Bigonnet, dont le projet est retenu pour l'exécution, se sont assurés, à cet effet la collaboration de M. Salvator, architecte diplômé du Gouvernement.

Le Conseil supérieur du Centenaire ayant décidé l'érection à Boufarik, à l'occasion du Centenaire de l'Algérie, d'un monument à la gloire du génie colonisateur de la France, un concours a été ouvert entre tous les architectes et sculpteurs français. Le jury appelé à statuer sur les projets présentés par les concurrents, s'est réuni le mardi, 20 novembre courant et a classé, ainsi qu'il suit, les projets qui ont plus particulièrement retenu son attention. Premier prix : Projet présenté par MM. Bouchard, premier prix de Rome et Bigonnet, ancien boursier de la villa Abd-el-Tif, auteur du monument aux morts de la ville d'Alger. MM. Bouchard et Bigonnet, dont le projet est retenu pour l'exécution, se sont assurés, à cet effet la collaboration de M. Salvator, architecte diplômé du Gouvernement. 2e Prix : Projet de MM. Belmondo, sculpteur, prix Blumenthal et Sorrel, architecte ; (suite dans l'article)

Echo d'Alger du 23-11-1929 - Transmis par Francis Rambert
mars 2018
2.-Un magnifique plan du Monument des Colons
Deux photos
Envoi : Jean Campardon
n°2 : collection B.Venis
sur site le 02-03-2004...+ le 19-2-2009

3.- Le monument au colon
Afrique du nord illustrée du 1-12-1928 - Adressé par Francis Rambert

Le Monument au Colon Sans vouloir faire l'historique de la colonisation française en Afrique du nord, nous pouvons tenter ici de marquer l'effort sans cesse renouvelé, du travailleur de la terre, en affirmant que si l'Algérie est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, un pays dont la prospérité émerveille le monde, nous le devons, avant tout à la ténacité, au courage de ses colons qui du lendemain de la conquête jusqu'à nos jours n'ont cessé de prodiguer sur son sol. Le pays n'était pas encore pacifié, que des flots d'immigrants attirés par le mirage de la terre nouvelle, s'abattirent sur ses rivages. Ce qu'ils eurent à soutenir de luttes, l'histoire nous l'a conté. Avec le recul du temps, ils nous apparaissent, ces hommes, des conquistadors très purs luttant seuls contre des armées. Maladies, traîtrises des indigènes, dérobades de l'administration remplirent abondamment de fiel la coupe qu'ils portaient à leurs lèvres. Nombreux furent ceux qui après des années de lutte au cours desquelles ils avaient réussi à triompher de la maladie et de la terre un soir au détour d'un sentier, trouvèrent une mort hideuse sous le poignard perfide d'un indigène. N.B : CTRL + molette souris = page plus ou moins grande TEXTE COMPLET SOUS L'IMAGE.

oct.2021

Le monument des Colons en sa totalité

Jean : « Mon père travaillait à l'OFALAC et j'ai retrouvé dans ses papiers une photo du monument aux Héros de la Colonisation de Boufarik avec au dos cette légende " Le chef militaire le Maréchal Bugeaud entouré des : De Vialar, De Thomas, De Lozun et de toute la pléiade des jeunes français premiers pionniers de l'Algérie."

Le monument des Colons, détail.

Le monument des Colons, détail.

Le Monument au Colon

Sans vouloir faire l'historique de la colonisation française en Afrique du nord, nous pouvons tenter ici de marquer l'effort sans cesse renouvelé, du travailleur de la terre, en affirmant que si l'Algérie est devenue ce qu'elle est aujourd'hui, un pays dont la prospérité émerveille le monde, nous le devons, avant tout à la ténacité, au courage de ses colons qui du lendemain de la conquête jusqu'à nos jours n'ont cessé de prodiguer sur son sol.

Le pays n'était pas encore pacifié, que des flots d'immigrants attirés par le mirage de la terre nouvelle, s'abattirent sur ses rivages. Ce qu'ils eurent à soutenir de luttes, l'histoire nous l'a conté. Avec le recul du temps, ils nous apparaissent, ces hommes, des conquistadors très purs luttant seuls contre des armées. Maladies, traîtrises des indigènes, dérobades de l'administration remplirent abondamment de fiel la coupe qu'ils portaient à leurs lèvres. Nombreux furent ceux qui après des années de lutte au cours desquelles ils avaient réussi à triompher de la maladie et de la terre un soir au détour d'un sentier, trouvèrent une mort hideuse sous le poignard perfide d'un indigène.

L'effort du colon va être magnifié et un monument s'élèvera à Boufarik, à la gloire du génie colonisateur de la France,

Les éminents sculpteurs Bouchard et Bigonet ont, dans l'exécution de leurs projets, écarté toute idée de symbole, c'est une page d'histoire qu'ils ont voulu écrire pour l'édification des générations à venir.

Ils pouvaient, et cela eut pu paraître très bien, installer une France, brandissant un flambeau, au-dessus d'un groupe de paysans, et de quelques objets aratoires. Les sujets symboliques ne manquent pas, et leur exécution est facile; autre chose était de faire revivre toute époque, la plus terrible, et marquer les étapes successives de la transformation du pays.

MM. Bouchard et Bigonet, pour arriver à plus de vérité dans l'exécution de leur œuvre, se sont entourés de toutes les garanties.

Leur documentation sur les premiers colons est abondante. Maxime de Vialar, avocat, leur a fourni tous les renseignements nécessaires sur ce grand humanitaire qu'était le baron de Vialar, le premier à s'occuper du sort pitoyable des indigènes et à réclamer pour eux des ambulances, disant : ce sera sans doute avec une émotion profonde que des Arabes, des Kabyles apprendront qu'à tant de distance des Français, des chrétiens ne sont pas indifférents à leur souffrance, et leur envoient des secours comme à des frères.

C'est une grande figure qui a sa place bien marquée dans le monument aux côtés de Bugeaud, de de Tonnac, de Borély la Sapie, de de Franclieu, et de tant d'autres qui tous symbolisent l'effort merveilleux accompli par la France sur la terre algérienne.

Sous ce groupe de personnages historiques et de chaque côté courra une frise sur laquelle les artistes ont tracé diverses scènes de la vie rurale.
Pour la présentation du monument les sculpteurs ont adopté la formule antique, du mur qui offre un plus grand développement pour les inscriptions, et l'avantage de mieux s'adapter à l'ambiance. La forme triangulaire de la place, le rideau d'arbres se trouvant derrière le monument feront une harmonie digne des artistes qui l'ont conçue.