-----Le culte catholique fut célébré
tout d'abord avant la construction d'une église après 1830
dans un baraquement en bois. Cette baraque avait été aménagée
en chapelle. Elle était située sur l'emplacement de la Maison
Flandrin à l'immeuble des Galeries de France et du boulevard Trumelet.
Malgré sa simplicité, l'intérieur de cette chapelle
était très joli, d'ailleurs plusieurs objets d'art et tableaux
religieux avaient été transférés à
la nouvelle église Saint Charles.
PREMIÈRE ÉGLISE
DE BLIDA
-----A l'emplacement de
l'église de Blida, il y avait bien avant la conquête d'Algérie,
une mosquée Djemaà el Kébir. Cette mosquée
était fermée depuis longtemps, de ce fait elle ne servait
plus à un lieu de prières. Elle était désaffectée,
elle servait de dépôt, et durant des années à
l'usage d'hôpital militaire. Par contre, il existait deux autres
mosquées. La plus ancienne était dans la rue Abdallah. Cette
mosquée avait deux entrées, la seconde entrée se
trouvait dans la rue des Coulouglis. La deuxième mosquée
se trouvait rue Gueydon. -----Finalement
les deux mosquées se trouvaient à 200 m l'une de l'autre.
La mosquée Djemaà el Kébir, elle, se situait à
200 m du marché arabe, et à ce même endroit, il y
avait le quartier de Bécourt, un lieu uniquement de plaisir. Cet
endroit était beaucoup fréquenté par cette population
indigène, il se trouvait qu'il y avait toujours beaucoup de monde.
..
-----Blida. le 4 novembre
1840
Monseigneur,
Monsieur le Maréchal vient de donner la grande mosquée de
Blida pour église paroissiale de cette ville. On élève,
cii ce moment, sur le minaret, la croiX qui doit montrer au monde que
Blida est désormais une mille chrétienne. Je viens vous
demander de placer la nouvelle église sous i invocation de Saint
Charles Borromée, dont la fête se célèbre aujourd'hui,
et qui est le patron du Maréchal
. Agréez, Monseigneur, l'expression de mon respectueux dévouement.
.
-----La grande mosquée de Blida, qui,
la veille encore, était remplie de soldats malades, fut solennellement
bénite, sous le vocable de Saint Charles Borromée, le 13
novembre 1840, par Monseigneur Dupuch, premier Évêque d'Alger,
en présence du Maréchal Valée et de son état-major.
"Le Révérend Père Handebourg (Marie-Victor),
du diocèse du Mans et de la congrégation de Notre-Dame de
Sainte Croix du Mans, venant du petit Séminaire d'Alger, au Consulat
de Danemarck, en Mustapha (sic), fut installé, séance tenante,
premier curé de Blida ".
-----Ajoutons que cet événement
donnait satisfaction à toute la partie européenne de la
population.
"Blida, tombée au pouvoir des Français en 1830, après
avoir connu toutes les horreurs de la guerre, n'était pas encore
habitée par des colons, et par conséquent sa population
ne sentait pas le besoin de secours religieux. Mais il n'en était
pas ainsi de l'armée qui la gardait. Tous les jours, les soldats
réclamaient la présence d'un prêtre, et tous les jours
quelques-uns paraissaient devant Dieu, sans que la religion eût
assisté à leur agonie, pour les fortifier et les bénir.
Aussi, quel ne fut pas leur bonheur, à l'arrivée de Monseigneur
Dupuch. Les enfants de troupe allèrent à sa rencontre avec
des fleurs à la main, et bientôt officiers et soldats se
groupèrent autour de celui qui venait au nom du Seigneur. Le prélat
leur adressa un discours plein de consolation."
-----Le 4 novembre 1842, la nouvelle église
fut consacrée par Monseigneur de Mazenod, Évêque de
Marseille. assisté de l'Archevêque de Bordeaux, des Evêques
de Châlons, de Digne, de Valence. d'Alger et de l'Évêque
nommé de Nevers. Ces prélats revenaient d'Hippone, rapportant
des reliques de Saint-Augustin. Le curé de Blida était alors
l'Abbé Anduze.
-----Comme chartes, titres, documents divers
se rattachant à l'origine et à l'histoire de la Paroisse,
il y a simplement les lettres précitées du Maréchal
et de M. de Salle, avec le bref commentaire de M. G. Stalter, et les registres
de Catholicité. A noter que ceux des années 1840 et 1841
n'existent pas, et n'ont vraisemblablement jamais existé. Les actes
devaient être consignés sur des feuilles volantes, dont il
ne reste aucune épave. En outre, sur les registres des années
1842 et 1843, les actes sont portés régulièrement,
mais aucun n'est signé, bien que tous débutent par la formule
"Je, soussigné, curé de Blida..."
-----Il est écrit que l'église
Saint Charles de Blida fut vraiment terminée et sa décoration
achevée vers la fin du printemps 1863. Il est bon de souligner
ici que Blida eut son Évêque dont 1es parents habitaient
Montpensier. La démolition de l'église eut lieu durant les
années 1974-1975.
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