Alger, Birmandreïs
Parmi les petits villages du Sahel, El-Riath a gagné le droit de figurer sur la carte
L'état civil de ce centre a déjà enregistré les noms de plusieurs milliers
d'habitants formant une population sans cesse renouvelée

Echo du 13-11-1952 - Transmis par Francis Rambert

Quand le temps est beau, comme mardi dernier par exemple, les Algérois qui ont un moyen de transport quelconque et même ceux qui adorent marcher, prennent la route. Les environs immédiats d'Alger offrent aux promeneurs mille et un itinéraires à choisir, mais les deux pôles d'attraction sont, d'une part le littoral ouest, d'autre part le Sahel.
Les petites routes du Sahel sont vraiment très attirantes par beau temps et dans leur enchevêtrement.
Elles gardent toujours l'attrait de l'inconnu. Bien malin celui qui est capable de s'y retrouver sans hésiter et qui pourra ne pas confondre Kaddous avec El-Achour, Draria avec Dély-Ibrahim ou Saoula avec Crescia, D'autant que l'on ne fait généralement pas effort pour s'y retrouver. Toutes les routes sont jolies et il n'est pas si désagréable de tomber sur un village inattendu... Ils se ressemblent, tous plus ou moins, du reste.

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TEXTE COMPLET du 19-10-1952 SOUS L'IMAGE.


Georges BOUCHET ( †), qui participa au site par ses nombreux travaux évoquait déjà, en 2008, le village d'EL-Riath dans

BREVES MONOGRAPHIES COMMUNALES
Les trois communes de la proche banlieue d'Alger
BIRMANDREIS (ou Bir Mourad Raïs)


    El Riath est en bordure de la vallée de l’oued Kerma, dans le coin sud-ouest de la commune, tout près de Tixeraïne qui est un hameau de Birkhadem.

Ce lieu-dit est entré dans notre histoire sous Vichy, en 1941, avec la création d’une Ecole des Cadres. Le but était de former des personnels capables de diriger et occuper les « Chantiers de jeunesse » où étaient envoyés les jeunes que les accords d’armistice avec l’Allemagne ne permettaient pas d’enrôler dans l’armée. Ce substitut de service militaire a disparu après le débarquement américain du 8/11/1942.

Mais les locaux n’ont reçu une nouvelle affectation qu’en 1944 en devenant Centre Educatif ; le but étant désormais de former des animateurs culturels et d’accueillir des rencontres d’hommes de lettre ou d’artistes, ou bien encore de recevoir pour quelques jours des stagiaires.

Il y eut sûrement des activités de ce type ; j’ai trouvé la trace de stages de fin d’année offerts aux élèves-maîtres de Bouzaréa. Mais je suppose que les activités principales furent de servir de centre de vacances pour des enfants louveteaux ou scouts, et de centre de formation  de moniteurs de scoutisme et de colonies de vacances.

Je choisis, pour illustrer mon propos, la tenue à El Riath en 1954, de l’assemblée annuelle  des scouts de France du district d’Alger. Cette réunion fut clôturée  par un discours de l’Archevêque d’Alger Léon Etienne Duval.

marsr 2024

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Une vue générale du centre. A gauche, au premier plqn, le nouveau stagiaires; à droite, le bloc bâtiment des instructeurs; au centre, administratif
Une vue générale du centre. A gauche, au premier plan, le nouveau bâtiment des instructeurs; au centre, le bâtiment des stagiaires ; à droite, le bloc administratif
Carte adressée en 2008 par Georges Bouchet
Carte adressée en 2008 par Georges Bouchet

 




Parmi les petits villages du Sahel, El-Riath a gagné le droit de figurer sur la carte
L'état civil de ce centre a déjà enregistré les noms de plusieurs milliers
d'habitants formant une population sans cesse renouvelée

Quand le temps est beau, comme mardi dernier par exemple, les Algérois qui ont un moyen de transport quelconque et même ceux qui adorent marcher, prennent la route. Les environs immédiats d'Alger offrent aux promeneurs mille et un itinéraires à choisir, mais les deux pôles d'attraction sont, d'une part le littoral ouest, d'autre part le Sahel.
Les petites routes du Sahel sont vraiment très attirantes par beau temps et dans leur enchevêtrement.
Elles gardent toujours l'attrait de l'inconnu. Bien malin celui qui est capable de s'y retrouver sans hésiter et qui pourra ne pas confondre Kaddous avec El-Achour, Draria avec Dély-Ibrahim ou Saoula avec Crescia, D'autant que l'on ne fait généralement pas effort pour s'y retrouver. Toutes les routes sont jolies et il n'est pas si désagréable de tomber sur un village inattendu... Ils se ressemblent, tous plus ou moins, du reste.

Le chemin d'El-Riath
Bien que le centre d'El-Riath, qui est niché quelque part entre Kaddous et Birmandreis, commence à être connu même des promeneurs du dimanche qui ne fréquentent pas régulièrement le Sahel, il n'est pas rare qu'un automobiliste s'engage au carrefour des routes de Birkadem et d'El-Riath sur le chemin qui conduit au centre éducatif, car ce chemin ne diffère guère des petites routes avoisinantes.
El-Riath n'est pas un véritable village et pourtant, si on faisait le recensement des personnes qui ont passé quelques jours dans le centre, soit dans le bâtiment réservé aux stagiaires, soit dan s le village de toile dressé à la belle saison sur un versant dc la propriété d'El-Riath, on obtiendrait un chiffre qui dépasserait de beaucoup tous ceux des véritables villages avoisinants.
On ne séjjourne pas a El-Riath on ne fait qu'y passer mais, après y être passe, on ne peut l'oublier.

Du confort du centre à l'harmonie de la nature
Les stagiaires qui ont connu El-Riath ont apprécié le confort que le directeur du centre et ses adjoints leur ont offert. Chaque année apporte sa part d'amélioration : en 1951, on installa le chauffage central dans le bâtiment administratif où se trouvent la salie a manger et la salle de spectacle. Cette année, la salle de spectacle a été traitée de telle sorte que l'acoustique y soit parfaite et une vieille écurie a été transformée en un bâtiment aménagé en chambres.
On va maintenant entreprendre l'installation du chauffage central dans le bâtiment, des stagiaires.
Donc, les stagiaires apprécient, le confort et la saine et bonne cuisine d'El-Riath, mais c'est surtout; la nature ambiante qui reste dans le souvenir de ceux qui ont séjourné dans le centre.
Indépendamment, des néfliers en contre-bas, qui ne dépendent du reste pas du centre, l'arbre le plus répandu a El-Riathi est le pin. Cet arbre, très nuancé, constitue le fond du décor dans lequel s'inscrivent la silhouette élancée des palmiers qui se dressent a l'entrée du centre, des peupliers frissonnants qui dominent la masse des néfliers, et, au printemps, un arbre de Judée qui forme une tache mauve sur le fond vert des autres arbres,
Les promenades du centre sont peu nombreuses, mais elles ont toutes leur charme, aussi bien le chemin le plus long qui conduit au stade de football, que la montée qui longe le théâtre de verdure et qui mène à l'emplacement du village de toile,que l'allée des citronniers qui conduit au terrain de basket et à une petite cascade qui chante très agréablement.

L'ère des stages a commencé
Il arrive que les stagiaires qui séjournent à El-Rlath soient tellement occupés qu'ils ne trouvent pas le temps de reconnaître ces promenades classiques car les uns et les autres approfondissent des techniques passionnantes.
Mais à El-Riath, sans bouger du centre proprement dit, on travaille dans une ambiance favorable. Un coup d'oeil sur la vallée limitée au loin par la barrière de l'Atlas tellien ou sur le vieil aqueduc turc qui marque l'entrée du centre, et l'on reprend le travail avec des forces neuves. Les oiseaux, qui vivent là dans un véritable paradis puisque personne ne les chasse, tiennent des concerts interminables
Dans une telle ambiance, les stages ou les rassemblements ne peuvent qu'être profitables.
Une ère nouvelle de stages a déjà commencé dans le centre. Elle s'annonce très chargée ainsi qu'on pourra en juger d'après le tableau ci-joint.
Petit village du Sahel, El-Riath s'augmentera encore cette année de quelques centaines de passagers et stagiaires. Il y aura du travail et de la joie pour tous.

LES STAGES D'EL-RIATH POUR 1952-53
22-23 novembre : réunion d'éducateurs (eufance inadaptée)_
29-30 novembre: Conseil provincial
4-13 décembre: stage des centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active pour les
sectionnaires de la rue Zaâtcha.
15-23 décembre: stage d'instituteurs ruraux organisé par le Service des mouvements de jeunesse et d'éducation populaire.
25 décembre au 1er janvier : stage M. L. Auberges de la Jeunesse.
26 décembre au 3 janvier : stage d'art dramatique (20 places) et stage de reliure organisés par
le Service des mouvements de jeunesse et d'éducation populaire
6-16 Janvier: stage des centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active pour les normaliens de Constantine.
19-23 janvier: Festival culturel international de l'Union nationale des étudiants.
26 Janvier-2 février : stage d'animateurs ruraux organise par le Service des jeunesse et d'éducation populaire
4-14 février : stage d'éducateurs es centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active
12-26 mars: stage de normaliens de la Bouzaréah organisé par le Service des mouvements
de jeunesse et d'éducation populaire.
30 mars-8 avril : stage de reliure (2°' degré), stage de cinema-ciné-club par le S.M.J.E.P.
16-30 avril : stage de normaliens de la Bouzaréah par le S.M.J.E.P.
4-13 mai: stage de moniteurs de colonies de vacances par les centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active
16-17 mai: assemblée générale des C.E.M.E.A.
1er-10 juin : stage de moniteurs de colonies de vacances par les C.E.M.E.A.
11-20 juin: stage d'éducation populaire pour les normaliens de Constantine par le S.M.J_E.P_
1er-8 juiiiet: stage de moniteurs du Conseil protestant de la jeunesse.
2-12 juillet : stage de moniteurs des centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active