Ben Rouilah
Aménagement d'un logement de fonction à l'Internat de Ben Rouïlah.
....mais digression sur l'école de la cité Legembre
textes extraits du bullrtin municipal, septembre 1953, n° 9
mise sur site le 24-5-2008

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Aménagement d'un logement de fonction à l'Internat de Ben Rouïlah.

BATIMENTS SCOLAIRES. - Aménagement d'un logement de fonction à l'Internat de Ben Rouïlah.

M. GILLET, Adjoint. Mes chers Collègues.

Par suite de la création d'un 4ème poste d'instituteur à l'école de plein air de Ben Rouïlah. les Services techniques ont été appelés à dresser un projet de remise en état d'un chalet vétuste existant sur place.

Le montant de la dépense à engager a été chiffré à 750.000 frs.

Une subvention d'égale importance serait sollicitée de l'Autorité supérieure, étant entendu que les travaux précités, qui seraient confiés à l'entrepreneur de la Ville aux conditions de son contrat, ne seraient entrepris qu'une fois obtenu le subside de l'Algérie.

La dépense de 750.000 francs est inscrite, en recette et en dépense, au B.S. de l'exercice 1953.
Avis favorable de la 5ème Commission.

Avis favorable des Commissions réunies des travaux et des finances.

Mme Piacentile-Villeneuve. - l'occasion de la lecture de ce rapport, je voudrais demander à M.l'Adjoint délégué à l'Instruction Publique si l'école de la cité Legembre ouvrira ses portes le ler octobre.

M. Ceccaldi, Adjoint. - Je me félicite, Madame et chère Collègue, que la question me soit posée car elle va me permettre d'informer notre Assemblée et de fixer certaines responsabilités dans cette affaire.

Le groupe scolaire de la cité Legembre devrait normalement ouvrir au 1er octobre prochain.

L'Education Nationale a déjà nommé Directeur, Directrice et personnel enseignant.

Le Directeur et la Directrice de ces deux établissements sont venus m'alerter au mois de juillet et me dire que les travaux allaient si lentement qu'ils pensaient que jamais l'école ne serait prête au 1er octobre.

J'ai visité les lieux et j'ai pu constater qu'un seul maçon et un seul manoeuvre se trouvaient sur ce vaste chantier. J'en ai conclu qu'il y avait une action à mener et, devant partir en congé, j'ai demandé à M. Delbauffe de bien vouloir la conduire.

M. le Député-Maire s'est adressé à l'Ingénieur en Chef du Service d'Architecture pour lui demander s'il pensait que les travaux seraient achevés au ler octobre.

Il restait à terminer le carrelage des préaux, les rampes d'escaliers, les badigeons, les peintures, etc... Nous pensions que la chaleur estivale était seule responsable de la lenteur des travaux, mais nous avons pu constater que cela continue.

Par ailleurs, l'architecte responsable et maître de l'oeuvre n'a donné aucune réponse à la lettre de M. le Maire.

Les travaux vont si lentement que nous sommes autorisés à penser que l'école n'ouvrira pas avant un an.

Ce matin, rassemblés en réunion dans le bureau de M. le Maire, un certain nombre d'entre nous et de chefs de service ont pensé que M. Chevallier devait entreprendre une action énergique. Dans cette affaire, la Ville n'est nullement en cause. L'Administration académique a fait le nécessaire de son côté. Je crois donc que,
seuls, l'architecte et l'entrepreneur sont coupables.Voici les observations que j'avais à faire et les renseignements que je peux vous donner.

M. Jacques Chevallier, Député- Maire. - Je pense que notre collègue sera satisfaite de cette réponse.

M. Zigliara, Adjoint. - Mais pas du résultat !

M. Jacques Chevallier, Député- Maire.
- Notre collègue Ceccaldi a raison. Si la Ville n'a pas pris part à ce débat, puisque c'est la direction des Travaux de l'Architecture du Gouvernement général qui est responsable de la construction de cette école, nous devons cependant intervenir, dès lors que les professeurs ont été nommés et que l'école, à l'exception de quelques finitions insignifiantes, devait être terminée.

A la suite de la conversation que M. Ceccaldi rappelait tout à l'heure, j'ai pris rendez-vous avec le Secrétaire général, M. Cuttoli, demain matin à 10 heures, pour lui demander d'activer au maximum la finition de l'école.
Si nous pouvions la faire ouvrir avant la fin de l'année, ce serait un beau résultat.

M. Djermane. - J'avais posé la question et on m'avait promis que l'école ouvrirait le 1er octobre puisque le bâtiment était fini. J'ai contacté le Directeur et il m'a dit que l'école ne pourrait pas ouvrir comme prévu et que c'était le service d'Architecture qui était en retard.

M. Jacques Chevallier, Député- Maire. - C'est exact...

M. Djermane. - L'année dernière, il y a pourtant eu des inscriptions.

M. Jacques Chevallier, Député-Maire.- Puisque notre Collègue nous dit qu'il n'a constaté la présence que d'un seul maçon et d'un seul manoeuvre, il nous apporte la preuve que les travaux marchent plus qu'au ralenti.

Le service d'Architecture est certainement responsable et c'est pourquoi, demain, j'aurai cette entrevue avec M. Cuttoli pour lui faire part de notre étonnement, voire de notre mécontentement.

Par ailleurs, nos déclarations d'aujourd'hui seront consignées au procès-verbal de nos délibérations et ainsi soumises au Préfet.

M. Giraudon, Adjoint. - Monsieur le Maire, je peux vous indiquer que le retard provient d'une question de crédit. Cette précision n'empêchera pas votre action auprès du Secrétaire général du Gouvernement de porter ses fruits.

Les crédits sont maintenant accordés, et je pense que la question ne tardera pas à être réglée.

M. Jacques Chevallier, Député- Maire. - Si les crédits avaient été donnés, on aurait repris les travaux.

M. Giraudon. - C'est tout récent.

M. Jacques Chevallier, Député- Maire. - Nous avons donc tout intérêt à leur mettre l'épée dans les reins.

Le rapport est adopté.