Grâce à de modernes installations
uniques sur le continent africain
La production de lélectricité en Algérie
est passée
de 115 millions de kw.-h. en 1928 à 700 millions en 1952
Pays jeune, en pleine progression,
lAlgérie a vu saccroître ces dernières
années sa production dénergie électrique
de façon considérable pour répondre aux besoins
sans cesse croissants créés
par son essor.
On peut se rendre compte des prodigieuses réalisations opérées
dans ce domaine par lE.G.A. pour faire passer une production de
115 millions de kw-h en 1928 à 700 millions de kw-h en 1952,
production toujours augmentée pour le bien des habitants, des
cultures, et de lindustrie en particulier.
Pour un tel résultat, lAlgérie se voit dotée
dès à présent de puissantes et très modernes
installations dont elle peut, à juste titre senorgueillir,
comme uniques en Afrique du Nord, et même sur le continent africain.
Ce sont deux de ces ouvrages et leur installation que nous montrent
les deux films sur lusine hydroélectrique de loued
Agrioun et le grand poste de transformation de lArba.
Films réalisés par Pathé-Journal, destinés
à la propagande et au service intérieur de documentation
de lE.G.A. et qui étaient présentés samedi
dernier à la presse au studio SICAL, où MM. Mathiez directeur
commercial, Fagart, chef de service à la direction, et Vivaire,
ingénieur à la direction .dE.G.A., accueillirent
les journalistes.
Le premier film retrace les premiers travaux daménagement
hydroélectrique de loued Agrioun, dans la partie exécutée
en aval de Kerrata.
Un simple croquis du profil en long de laménagement général
indique les divers ouvrages de cet imposant ensemble : grand barrage
de lIril-Emda, usine électrique, barrage de dérivation,
galerie en charge de 8 km. 500 ; usine souterraine, canal de fuite,
enfin.
Ce sont les vues des gorges de Kerrata, prises de Piper-cub que nous
visitons les divers chantiers et surtout les gigantesques travaux entrepris
dans lusine souterraine, à 60 mètres de profondeur,
dont les images sont saisissantes, tant par l'ampleur du décor
que par le travail des hommes et des machines.
Saisissantes aussi sont les paroles du commentateur qui nous révèlent
les moyens mis en uvre 90.000 m3 de terrassements ; 24.000 m3
de béton, plus de 300.000 journées douvriers nécessaires
pour les seuls travaux de galeries ; 90.000 m3 de roches attaquées
par les équipes totalisent 800.000 heures de travail pour l'usine
souterraine, en service depuis déjà un an et dotée
de turbines dune puissance de 46.000 CV, cependant quà
lextérieur, sur une plateforme de 8 hectares, se trouvent
les équipements électriques du poste à 150.000
volts et les bâtiments dexploitation.
Il n'est que de rappeler lenrichissement annuel de 185 millions
de kw-heure que représente cet ouvrage pour comprendre limportance
qua su fort bien souligner et illustrer ce documentaire.
Non moins important est le grand poste de transformation de lArba
dont le deuxième film nous montrait la construction et linstallation.
Moins technique que le premler, il fera lobjet dune version
publique que lon pourra voir bientôt sur nos écrans.
Après avoir rappelé le développement démographique
et économique de lAlgérie et laugmentation
parallèle du potentiel électrique, la caméra survole
la ligne qui traversant la Mitidja, atteint les premiers contreforts
du
Djurdjura où son installation a nécessité
des efforts tout particuliers. Le poste-clef de cette grande artère
dinterconnexion à 150.000 volts, celui de lArba,
nous est alors présenté, et en particulier les deux gros
transformateurs de 50.000 k.w. que nous suivons depuis leur départ
de Genève jusquà lArba, transport par route,
voie fluviale ou maritime de ces deux mastodontes qui pose nombre de
problèmes techniques toujours délicats à régler.
Les transfos en place, nous visitons le bâtiment des commandes
et la salle des relais abritant dans des salles claires et spacieuses
le merveilleux ensemble qui constitue le cerveau du poste.
A lissue de cette présentation, la presse était
conviée à un fort sympathique repas dans les salons du
Rowïng-Club, au cours duquel M. Mathiez répondit de bonne
grâce aux questions que lui posèrent les journalistes et
où lon parla de nouveau de ces deux films dune réelle
valeur documentaire et technique, dont les images dues à M Alexandre,
de Pathé-Journal, présent à cette réunion,
illustrent mieux quaucun autre moyen, leffort remarquable
accompli par E.G.A dans ce domaine essentiel au progrès et au
développement de notre pays.