L'" avenir électrique
" de l'Algérie est assuré
Le plan quinquennal, commencé
en 1948, est en voie d'achèvement. A cette occasion, Électricité
et Gaz d'Algérie vient de diffuser une intéressante documentation
sur l'équipement électrique de l'Algérie.
" L'année 1952, y est-il écrit en préambule,
marque une étape importante dans l'équipement de ce pays..
"
Il y est aussi précisé que ce n'est " que la première
phase de réalisation d'un plan plus général s'étendant
sur 20 ans, élaboré en 1944 par M. Crosnier, alors ingénieur
en Chef du service de l'Électricité au Gouvernement général
".
La première tranche quinquennale de travaux a porté essentiellement
sur la coordination des moyens de production de l'Algérie.
E.G.A. a donc réalisé deux centrales thermiques modernes
de grande puissance à Oran et Bône, qui vont se substituer
aux anciennes, périmées,
L'effort sans doute le plus spectaculaire a porté sur l'équipement
hydro-électrique : achèvement des petites usines installées
au pied des grands barrages réservoirs ou sur les conduites d'adduction
des eaux d'irrigation, commencées en 1940. En voici l'énumération
: Beni-Bahdel (5 millions kwh. annuels), Perrégaux (2.500.000
kwh. annuels), Bakhadda 4.500.000 kvh. annuels), Bou-Hankfia (9 millions
kwh. annuels), Aïn-Témouchent (16 millions kwh, annuels),
Hamiz (2.500.000 kwh. Annuels), Oued-Fodda (15 millions kwh. annuels),
Ghrib (10 millions kwh, annuels), Foum-el-Gherza (2.500.000 kwh. annuels).
Parallèlement à ces travaux ont été achevées
trois usines au fil de l'eau situées en Kabylie : Michelet, (22
millions kwh. annuels), Maillot aval (7 millions kwh. annuels) et Boghni
aval (9.500.000 kwh. annuels).
Mais la réalisation la plus importante de ce programme comportait
l'aménagement de l'oued Agrioun à Kerrata. Nous ne nous
étendrons pas sur ces travaux qui ont fait l'objet de nombreux
reportages.
Précisons cependant que, depuis décembre 1951, les ouvrages
en aval de Kerrata ont été mis en service au fil de l'eau.
L'énergie prise aux bornes des alternateurs sous tension 12.000
volts est livrée sous 150.000 volts sur le réseau par
l'intermédiaire d'un transformateur 150 kw.
A l'amont de Kerrata les travaux de construction du barrage de l'Iril-Guida
se poursuivent activement. La mise à l'eau partielle en sera
effectuée courant 1952. La mise en eau totale dans les premiers
mois de 1953.
1953 : Production de l'Algérie,
820.000.000 kwn. .
En 1953, annonce la brochure EGA, la production de l'Algérie atteindra
820.000.000 kwh. se répartissant en :
Thermique Oran-Bone, 400.000.000 Alger (usines existantes, lO0.000.000),
Hydraulique Oued-Agrioun, 180 millions ; autres aménagements, 140.000.000.
Cette production est à l'échelle des besoins qui ont atteint
déjà 667 mil lions de kwh. en 1951.
Enfin, il convient d'ajouter à ce tableau de l'équipement
électrique de l'Algérie, la création d'un réseau
de transport à 150.000 volts, constitué par une grande artère
parallèle au littoral. reliant Oran à Bône et dont
nous avons relaté, fin 1951, la mise en service.
L'AVENIR
Ce plan quinquennal a entraîné
un effort financier " qui doit être maintenu en 1952 ".
Pour l'avenir, les programmes s'échelonneront de manière
à suivre la progression des besoins maintenant satisfaits. Les
investissements tendront vers un rythme annuel normal qui ne devra présenter
sur le plan financier aucune difficulté, le crédit d'EGA
devant iui permettre de réaliser par ses propres moyens, auprès
du public, une part importante des emprunts nécessaires à
ses besoins d'investissements.
" L'avenir électrique de l'Algérie est ainsi assuré.
Le pays bénéficiera d'ici peu pleinement des travaux actuellement
entrepris ", conclut la brochure éditée par EGA.
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