Le peintre Paul Jobert
Un Algérien entre deux mers
(1863-1942)
par Marion Vidal-Bué

extraits du numéro134, juin 2011, , de "l'Algérianiste", bulletin d'idées et d'information, avec l'autorisation de la direction actuelle de la revue "l'Algérianiste"
mise sur site : octobre 2015

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Le peintre Paul Jobert
Un Algérien entre deux mers
(1863-1942)
par Marion Vidal-Bué


Portrait de Paul Jobert

Artiste longtemps couronné par la réussite, Paul Jobert est resté mal connu de ses compatriotes d'Algérie du fait que la partie la plus brillante de sa carrière s'est déroulée à Paris et aux Etats-Unis, où ses qualités de peintre de marines et de portraitiste furent très appréciées. Personnalité aussi romanesque que talentueuse, pleine d'allant et de chaleur, il mérite amplement d'être redécouvert.

Il naît à Tlemcen le 19 août 1863 et reçoit les prénoms de Paul, Casimir, Frédéric. Son ascendance familiale est représentative d'une certaine société fixée de longue date en Algérie. Son grand-père, Casimir Jobert, agent général à Alger des Compagnies commerciales de Marseille, avait fait partie de l'état-major du général de Bourmont en 1830. Sa grand-mère, Caroline Jobert, née Deval, nièce du consul Pierre Deval qui reçut le fameux coup d'éventail du dey Hussein, avait vécu dans la Régence turque d'avant la conquête.

Son père, Alexandre Jobert, né à Marseille en 1830, s'était inscrit en mai 1854 comme stagiaire au tableau de l'Ordre des avocats près la cour impériale d'Alger, pour être ensuite nommé avocat-défenseur à Tlemcen en 1861. Sa mère, Lucie Bossens, âgée de vingt ans lorsqu'elle le met au monde, était née à Nîmes et avait suivi sa mère à Oran, une Espagnole de Malaga venue s'établir en Algérie, une fois veuve de M. Bossens.

Alexandre Jobert étant nommé à Alger en 1869, la famille emménage rue Mahon, dans la vieille ville, tout en se dotant d'une jolie propriété de campagne à El-Biar. Adolescent, Paul est fasciné par le spectacle du port et se morfond au lycée. Il manifeste des dispositions pour la peinture, nul ne s'oppose à sa vocation, et le voilà inscrit vers 19 ans à l'école des Beaux-Arts d'Alger.


Débarcadère à Alger Débarcadère à Alger

Jules Bastien-Lepage (Bastien-Lepage (1848-1884) vient à Alger pour essayer d'enrayer l'issue fatale d'une grave maladie, mais rentre mourir à Paris en décembre 1884. Il a pu remarquer le travail de Jobert aux Beaux-Arts d'Alger.), peintre de plein air et portraitiste en vue, encourage le jeune homme à poursuivre ses études artistiques à Paris.
Après la mort brutale de son mari en 1883, Mme Jobert décide de s'installer dans la capitale avec Paul et sa jeune soeur, et celui-ci entre à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris.

Placé sous la houlette de maîtres de renom, le portraitiste Jules Lefebvre et le fervent orientaliste Benjamin-Constant (A l'occasion de ses expositions, par la suite, il cite également comme ses maîtres, Boulanger et Tony Robert-Fleury, l'un des créateurs de l'Académie Julian, académie libre de peinture.), le jeune homme acquiert un métier techniquement très sûr dans tous les domaines, notamment dans celui du portrait, mais poussé par son goût des choses de la mer, il entreprend de se forger une spécialité dans l'art des marines.

Il commence à exposer au Salon des Artistes français en 1886, avec une petite vue du port d'Alger. Une toile de la même année retrouvée dans une collection particulière, représente justement des manoeuvres occupés à charger des barriques dans un coin du port d'Alger. Elle révèle par son sujet une sensibilité certaine à l'atmosphère qui a charmé son adolescence, et par sa très bonne facture, sa légèreté de touche et sa fraîcheur de coloris, une maîtrise déjà solide.

Le peintre prometteur, qui dispose alors d'un vaste atelier rue Ballu, est admis à participer à l'Exposition universelle de 1889 au cours de laquelle il reçoit une mention honorable. Une médaille de bronze lui est attribuée à celle de 1900, il obtient par la suite à deux reprises une médaille d'or au Salon des Artistes français.

En 1891, Paul Jobert est nommé peintre du ministère de la Marine. Cette opportunité de carrière à laquelle accèdent peu d'élus à l'époque lui ouvre la possibilité d'embarquer sur les bâtiments de la Marine nationale. Passionné, reconnu pour ses qualités humaines et professionnelles, il crée la Société des peintres de marine (devenue L'Action Maritime en janvier 1907), dont il est nommé président.

La marine de guerre, les épisodes de l'histoire maritime et les combats navals l'intéressent particulièrement ; il s'attaque à de grandes toiles dont l'exactitude technique fait de véritables documents, sans toutefois exclure le pittoresque artistique qui leur confère vie et mouvement. L'Etat acquiert plusieurs de ses oeuvres remarquées au Salon des Artistes français, telles " Les grandes manoeuvres de l'escadre du Nord " déposée au musée de Cherbourg, " Lâcher de pigeons militaires à bord d'un torpilleur dans la Manche " envoyée au ministère de la Marine ( Cette toile serait conservée aujourd'hui au musée de Vincennes.) , ou encore " La brume à Honfleur " de 1899. " Le vaisseau Le Bon de la flotte de Louis XIV " part en collection particulière, de même que le tableau du Salon de 1893, " Attaque d'un vaisseau amiral par les torpilleurs ", reproduit dans le Petit Journal.

La revue La vie algérienne et tunisienne a fait en 1897 une recension enthousiaste de sa participation au Salon du Champ-de-Mars (" Les Algériens au Champ-de-Mars ", in La vie algérienne et tunisienne, 1897, p. 222. Avant la construction du Grand Palais à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900, le Salon des Artistes français se tenait dans un pavillon sur le Champ de Mars.) : " Mais les honneurs du Salon, pour les Algériens, reviennent à M. Paul Jobert qui s'affirme comme un grand peintre, je ne crains pas de le dire [...]. L'an passé, M. Paul Jobert avait exposé Un lâcher de pigeons qui fut très remarqué; nous le reproduisons ici parce que la toile est partie pour l'Amérique et que nous ne la reverrons pas de sitôt. Cette année, il nous donne le Retour de pêche à Jersey qui est excellent, et surtout, Dans la brume, qui est magistral. L'artiste a peint là un de ces drames de la mer dont il est allé étudier les éléments sur les bases de Terre-Neuve même ". Ce dramatique tableau " Dans la brume " représentait la proue d'un énorme transatlantique surgissant du brouillard, sous les yeux horrifiés de deux terre- neuvas crispés dans la terreur de voir leur chaloupe éventrée par le géant aveugle.

Philomena
Philomena



Le peintre a tiré maints sujets de ses observations à Terre-Neuve, tels " La Relève des lignes sur les bancs de Terre-Neuve ", présenté aux Artistes français en 1908, " La pêche à Terre-Neuve ", " Le feu à bord ", " Perdu en mer ", etc. Mais il a réalisé aussi toute une série de toiles plus aimables avec les jolies barques de pêche de La Rochelle et de Pornic où il a souvent séjourné pour des vacances familiales, entre autres " Le bateau bleu " très apprécié au Salon, " La relève des filets à l'aube ", etc.

Il est appelé à créer des illustrations pour des ouvrages consacrés à la mer. Ainsi, pour Flammarion, il agrémente de 52 dessins à la plume en 1897 un livre de Yann Nibor, Gens de Mer, poésies à dire, et pour le même éditeur en 1901, il contribue à l'illustration de La Chanson des cols bleus, chants populaires de la flotte française. Il a également illustré Le Feu à Formose, roman de l'escadre Courbet, par Jean Dargène chez Havard fils en 1897.

Sa réalisation la plus spectaculaire est sans doute une commande de l'Etat destinée à immortaliser les fêtes célébrant l'Entente franco-russe, une toile gigantesque de 2, 58 m sur 4 m présentée au Salon de 1894: " L'arrivée de la flotte russe en rade de Toulon", le 13 octobre 1893, qui fait désormais partie des collections du Musée historique de Versailles. On y voit le cuirassé russe Amiral Nakimov accueilli par le cuirassé français Le Formidable. La flotte russe mouillait pour la première fois en eaux françaises, démontrant sa capacité à pénétrer en Méditerranée dans le cadre de la politique des alliances.

Cette année 1894 est celle de tous les succès, avec l'aboutissement d'une grande histoire d'amour entre Paul Jobert et Philomena Lynch. Il a rencontré cette ravissante Américaine de onze ans sa cadette en 1891 à Paris, où elle séjournait avec sa mère. Mme Lynch est veuve de James V. Lynch, grand banquier catholique d'origine irlandaise qui avait bâti une fortune dans la laine et l'immobilier à New York. Directeur de la Garfield Bank, fondateur de l'Emigrant Industrial Saving Bank, il avait été le trésorier du premier fonds levé pour lancer le projet de la cathédrale Saint-Patrick (Saint-Patrick, consacrée en mai 1879, était la plus grande cathédrale néo-gothique d'Amérique du Nord.) . Après trois ans de mise à l'épreuve imposée par Mme Lynch, Paul épouse enfin Philomena, en l'église de la Madeleine, le 28 octobre. A cette occasion, Agnès Walsh-Lynch offre à sa fille un hôtel particulier dans le 17e arrondissement, dans lequel elle séjourne parfois avec le jeune couple, au gré de ses navettes entre New York et Paris.

Jusque-là, Paul Jobert était un personnage des plus mondains, bel homme et le sachant, bon vivant et coureur de jupons, nanti d'un réel sens de l'humour, avec un mélange de faconde algéroise et d'aisance parisienne très utile pour sa carrière d'artiste grand bourgeois. Mais son coup de foudre pour Philomena a révélé un homme de coeur et de devoir, et ne s'est jamais démenti.


Rue à Biskra Rue à Biskra

Les dîners de Jobert et le " jour " de sa femme furent pris d'assaut, et leurs soirées très recherchées. Leur sens de l'accueil, leur alliance de chaleur latine et de formalisme anglo-saxon faisaient merveille auprès de leurs amis peintres, sculpteurs, musiciens, avocats en vue, politiciens et officiers galonnés. Ainsi, ses témoins de mariage étaient un vice-amiral et Gabriel Ferrier, peintre et professeur aux Beaux-Arts, qui avait adoré l'Algérie lors de son voyage exploratoire de 1883. Un autre de ses proches était Emile Aubry, le peintre originaire de Sétif, très lancé lui aussi à Paris, qui fit en 1926 un beau portrait de la jeune Agnès Jobert posant dans une tenue signée Lanvin (Portrait d'Agnès Jobert, fille de Paul, reproduit dans l'algérianiste n° 130, p. 76. Jobert a épinglé lui-même la croix de la Légion d'honneur sur la poitrine d'Aubry, en 1926.).

Paul Jobert fut aussi un portraitiste accompli, qui bénéficia d'un fort coup de projecteur à l'occasion du scandale vécu par l'un de ses modèles, une beauté américaine du nom de Glacia Galla. Le riche Français qu'elle avait épousé tua son beau-frère au cours d'une altercation familiale et le portrait exposé au prestigieux Automobile Club en 1903 n'en fut que plus commenté !

A l'apogée de sa carrière, Jobert reçoit des commandes officielles et privées, participe à tous les Salons, se fait apprécier aux Etats-Unis où les portes des meilleures galeries s'ouvrent pour lui, non seulement sur la côte Est, mais jusque dans le Wisconsin ou l'Indiana. Ses expositions personnelles à Philadelphie (1897) et à New-York (1896, 1897 et 1898 dans une galerie de la Cinquième Avenue et à l'American Art Association) sont des succès, nombre de ses tableaux vont orner les collections d'Américains fortunés tandis que le musée de Philadelphie acquiert ses " Barques de pêche dans le port de Dieppe ". Une page entière du magazine illustré du New York Times est consacrée au " French artist " le 30 janvier 1898, avec trois reproductions de marines et sa photo dans son atelier.
Cependant, il a toujours gardé le contact avec l'Algérie, où il entretient des amitiés, exécute des commandes et expose régulièrement.

Après la naissance de sa fille Agnès en 1904, et de son fils Alexandre en 1908 (Agnès Jobert se marie à Alger en octobre 1935 avec Gervais-Léon Châtel, fils d'un ami de son père aux Beaux-Arts d'Alger. Le couple aura six enfants. Alexandre Jobert, devenu ingénieur des Ponts et Chaussées et associé à un architecte, s'engage en tant que lieutenant du Génie en septembre 1939, et meurt en Indochine en 1945.), année où il est nommé chevalier de la Légion d'honneur, il quitte son hôtel particulier pour un bel appartement au 3 rue de la Faisanderie, et redouble d'activité pour soutenir le train de vie familial.

Engagé volontaire dès le 10 août 1914, à l'âge de 51 ans, il offre ses services comme simple soldat pour la durée de la guerre. Affecté à l'état-major du 9e corps d'armée, il reste trois ans au front et participe à la campagne de Flandres en 1915, tout en dessinant son environnement. Certaines de ses gravures sont publiées séparément, d'autres réunies dans un ensemble destiné à l'Etat, intitulé " Croquis de guerre 1914-1917 ". Il illustre les " Chants du bivouac " de Théodore Botrel en 1915.

Mais après la guerre, une page est tournée. Il a négligé sa carrière par patriotisme, et se trouve confronté au marasme du marché de l'art. Essayant de se diversifier dans une affaire de pêche industrielle, au moment où il s'avère que Mme Lynch a dilapidé la fortune américaine, Paul Jobert engloutit ses économies. Il lui reste quelques revenus, beaucoup de relations, et une nomination au grade d'officier de la Légion d'honneur en 1921.

Il reprend son cycle d'expositions, montrant entre autres en avril 1929 à la Galerie des Artistes français de Bruxelles, cinquante tableaux inspirés par différents ports, dont ses grandes " Balancelles au large d'Alger ", toutes voiles déployées sous une chaude lumière.

Les célébrations du Centenaire de l'Algérie arrivent à point nommé pour le peintre du ministère de la Marine, qui exécute deux grands tableaux destinés au Gouvernement général. Pour le premier, " Bombardement d'Alger par la flotte française le 3 juillet 1830 ", il a réuni une documentation précise et minutieuse sur les vaisseaux divers qui croisent au large de la baie ou concentrent leurs feux sur la ville et les bâtiments turcs désorganisés. Versée dans les collections historiques du musée Franchet d'Espérey, la toile se trouve à présent dans les réserves du Musée de la Marine au fort de Romainville. Le second tableau immortalise " L'arrivée du président de la République Gaston Doumergue, à Alger, le 4 mai 1930 sur le Duquesne ".

Jobert se tourne également vers son vieil ami Emile Morinaud (Emile Morinaud, né à Philippeville en 1865, maire de Constantine de 1901 à 1935, fut député et sénateur, sous-secrétaire d'Etat à l'Education physique, puis ministre. Il a laissé une liste impressionnante de réalisations à Constantine, dont le pont de Sidi Rached, le pont suspendu de Sidi M'Cid, les passerelles Perrégaux et Lamy, etc.), sénateur et maire de Constantine, ville au riche passé antique dont on crée le musée. Baptisé Musée Gustave Mercier en hommage à son fondateur qui est l'organisateur des manifestations du Centenaire, celui-ci est inauguré le 15 avril 1931 et Jobert obtient d'être nommé conservateur de la section " Beaux-Arts " (Un jeune et brillant scientifique, André Berthier (1907-2000), est nommé conservateur de la section " Archéologie " du musée.) en même temps que directeur de l'école des Beaux-Arts, alors qu'il a plus de 67 ans. Il occupe le bel appartement du musée avec sa femme et ses enfants, mais brisée par ce qu'elle ressent comme un exil, Philomena Jobert meurt d'une hémorragie cérébrale le 27 avril 1941, au moment de passer à table pour un grand déjeuner au musée, auquel était convié Emile Aubry.


Vue sur Sidi M'Cid Vue sur Sidi M'Cid

Atteint d'emphysème, Paul Jobert ne survit pas longtemps à son grand amour, il se laisse mourir, le 24 mars 1942. Il repose avec sa femme dans le cimetière chrétien de Constantine.

Il n'avait jamais cessé de travailler. Ainsi, en 1933 à Oran, avait-il exposé dans le hall de l'hôtel Continental " Un voilier sortant d'Alger au soleil couchant " représentant un vaisseau-école français, avec les maquettes de ses tableaux pour le Gouvernement général, des " Marchands d'oranges à Alger ", et des compositions poétiques intitulées " L'Aube et Solitudes ", toutes oeuvres " d'un honnête homme qui peint avec brio " selon un critique. On relève aussi dans ses créations de l'époque des paysages de la corniche kabyle (" Clair de lune à Djidjelli "), et une affiche commandée par la Compagnie du PLM pour la promotion touristique de Constantine. Il y a représenté le paysage célèbre du quartier de Sidi M'cid, où s'unissent symboliquement la ville arabe et la ville européenne. Deux Arabes sont en prière devant la mosquée plantée dans le roc, les ponts modernes construits par son ami Morinaud surplombent le gouffre vertigineux, et les toits de tuiles rouges luisent sur la vieille cité.


L'Amirauté d'Alger, barques de pêche. L'Amirauté d'Alger, barques de pêche.

A Constantine, les plafonds de la salle des mariages de la mairie sont toujours ornés de trois grands décors de Paul Jobert, datés de 1904: " Bustes de femmes dans des jonchées de roses ". Certains Constantinois intégristes ont projeté de recouvrir d'un badigeon les nymphes qui s'y étirent parmi les fleurs, un peu trop dénudées à leur goût, mais leur maire a réussi à les conserver. Cette même salle est également décorée de panneaux commandés par Emile Morinaud aux meilleurs paysagistes orientalistes, Aubry, Debat, Hiss, Noiré, Randavel... La signature de Paul Jobert figure encore sur les murs de la Chambre de commerce de la ville.

Toujours à Constantine, un autre exemplaire du tableau " Dans la brume " reproduit dans le New York Times du 30 janvier 1898 est conservé au Musée national Cirta, sous le titre " Banc de Terre-Neuve, New York ". Il est exposé à côté des impressionnants " Fumeurs de kif " de son ami Gabriel Ferrier. Enfin, deux oeuvres moins importantes, " Barques au clair de lune " et " Barques de pêche dans la rade de Bône ", font également partie des collections du musée.

Musées:
" En rade d'Alger ", musée Eugène Boudin à Honfleur; " Soleil couchant dans l'Atlantique ", et " Folliers et Lamaneurs >>, à Dieppe; " Brume du matin " au Mans; " Brouillard sur l'Atlantique " à Paris; " Bonne prise ou Une Bonne Marée " à Valenciennes; " Portrait de Madame Ernest Thu ", musée des Beaux- Arts Rouen. " Voilier dans la brume ", déposé au musée du Luxembourg, envoyé en 1931 à l'ambassade de France à Varsovie.

Le Musée du quai Branly à Paris conserve trois grands panneaux qui décoraient la salle de la Marine marchande dans l'ancien Musée Permanent des Colonies de la Porte Dorée. Ils représentent l'activité des ports de Casablanca, d'Alger et de Beyrouth. " Sur le Port d'Alger ", une toile de 1 m 49 sur 2 m 48, met en scène des bâtiments de toutes sortes devant la façade maritime de la Ville blanche.

Le musée des Beaux-Arts d'Alger possédait une " Amirauté d'Alger " datée 1887, présente dans le catalogue Alazard de 1936, mais disparue des collections dans le catalogue, 1998.*

Barques au clair de lune.Musée national Cirta.
Barques au clair de lune.Musée national Cirta.


* Note du site: il semblerait que beaucoup d'oeuvres d'art aient disparu...Pas pour tout le monde ?