Le peintre Paul Jobert
Un Algérien entre deux mers
(1863-1942)
par Marion Vidal-Bué
Portrait de Paul Jobert
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Artiste longtemps couronné par la réussite,
Paul Jobert est resté mal connu de ses compatriotes d'Algérie
du fait que la partie la plus brillante de sa carrière s'est
déroulée à Paris et aux Etats-Unis, où ses
qualités de peintre de marines et de portraitiste furent très
appréciées. Personnalité aussi romanesque que talentueuse,
pleine d'allant et de chaleur, il mérite amplement d'être
redécouvert.
Il naît à Tlemcen le 19 août 1863 et reçoit
les prénoms de Paul, Casimir, Frédéric. Son ascendance
familiale est représentative d'une certaine société
fixée de longue date en Algérie. Son grand-père,
Casimir Jobert, agent général à Alger des Compagnies
commerciales de Marseille, avait fait partie de l'état-major
du général de Bourmont en 1830. Sa grand-mère,
Caroline Jobert, née Deval, nièce du consul Pierre Deval
qui reçut le fameux coup d'éventail du dey Hussein, avait
vécu dans la Régence turque d'avant la conquête.
Son père, Alexandre Jobert, né à Marseille en 1830,
s'était inscrit en mai 1854 comme stagiaire au tableau de l'Ordre
des avocats près la cour impériale d'Alger, pour être
ensuite nommé avocat-défenseur à Tlemcen en 1861.
Sa mère, Lucie Bossens, âgée de vingt ans lorsqu'elle
le met au monde, était née à Nîmes et avait
suivi sa mère à Oran, une Espagnole de Malaga venue s'établir
en Algérie, une fois veuve de M. Bossens.
Alexandre Jobert étant nommé à Alger en 1869, la
famille emménage rue Mahon, dans la vieille ville, tout en se
dotant d'une jolie propriété de campagne à El-Biar.
Adolescent, Paul est fasciné par le spectacle du port et se morfond
au lycée. Il manifeste des dispositions pour la peinture, nul
ne s'oppose à sa vocation, et le voilà inscrit vers 19
ans à l'école des Beaux-Arts d'Alger.
Débarcadère
à Alger
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Jules Bastien-Lepage (Bastien-Lepage
(1848-1884) vient à Alger pour essayer d'enrayer l'issue fatale
d'une grave maladie, mais rentre mourir à Paris en décembre
1884. Il a pu remarquer le travail de Jobert aux Beaux-Arts d'Alger.),
peintre de plein air et portraitiste en vue, encourage le jeune homme
à poursuivre ses études artistiques à Paris.
Après la mort brutale de son mari en 1883, Mme Jobert décide
de s'installer dans la capitale avec Paul et sa jeune soeur, et celui-ci
entre à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de
Paris.
Placé sous la houlette de maîtres de renom, le portraitiste
Jules Lefebvre et le fervent orientaliste Benjamin-Constant (A
l'occasion de ses expositions, par la suite, il cite également
comme ses maîtres, Boulanger et Tony Robert-Fleury, l'un des créateurs
de l'Académie Julian, académie libre de peinture.),
le jeune homme acquiert un métier techniquement très sûr
dans tous les domaines, notamment dans celui du portrait, mais poussé
par son goût des choses de la mer, il entreprend de se forger
une spécialité dans l'art des marines.
Il commence à exposer au Salon des Artistes français en
1886, avec une petite vue du port d'Alger. Une toile de la même
année retrouvée dans une collection particulière,
représente justement des manoeuvres occupés à charger
des barriques dans un coin du port d'Alger. Elle révèle
par son sujet une sensibilité certaine à l'atmosphère
qui a charmé son adolescence, et par sa très bonne facture,
sa légèreté de touche et sa fraîcheur de
coloris, une maîtrise déjà solide.
Le peintre prometteur, qui dispose alors d'un vaste atelier rue Ballu,
est admis à participer à l'Exposition universelle de 1889
au cours de laquelle il reçoit une mention honorable. Une médaille
de bronze lui est attribuée à celle de 1900, il obtient
par la suite à deux reprises une médaille d'or au Salon
des Artistes français.
En 1891, Paul Jobert est nommé peintre du ministère de
la Marine. Cette opportunité de carrière à laquelle
accèdent peu d'élus à l'époque lui ouvre
la possibilité d'embarquer sur les bâtiments de la Marine
nationale. Passionné, reconnu pour ses qualités humaines
et professionnelles, il crée la Société des peintres
de marine (devenue L'Action Maritime en janvier 1907), dont il est nommé
président.
La marine de guerre, les épisodes de l'histoire maritime et les
combats navals l'intéressent particulièrement ; il s'attaque
à de grandes toiles dont l'exactitude technique fait de véritables
documents, sans toutefois exclure le pittoresque artistique qui leur
confère vie et mouvement. L'Etat acquiert plusieurs de ses oeuvres
remarquées au Salon des Artistes français, telles "
Les grandes manoeuvres de l'escadre du Nord " déposée
au musée de Cherbourg, " Lâcher de pigeons militaires
à bord d'un torpilleur dans la Manche " envoyée au
ministère de la Marine ( Cette
toile serait conservée aujourd'hui au musée de Vincennes.)
, ou encore " La brume à Honfleur " de 1899.
" Le vaisseau Le Bon de la flotte de Louis XIV " part en collection
particulière, de même que le tableau du Salon de 1893,
" Attaque d'un vaisseau amiral par les torpilleurs ", reproduit
dans le Petit Journal.
La revue La vie algérienne et tunisienne a fait en 1897 une recension
enthousiaste de sa participation au Salon du Champ-de-Mars ("
Les Algériens au Champ-de-Mars ", in La vie algérienne
et tunisienne, 1897, p. 222. Avant la construction du Grand Palais à
l'occasion de l'Exposition universelle de 1900, le Salon des Artistes
français se tenait dans un pavillon sur le Champ de Mars.)
: " Mais les honneurs du Salon, pour les Algériens, reviennent
à M. Paul Jobert qui s'affirme comme un grand peintre, je ne
crains pas de le dire [...]. L'an passé, M. Paul Jobert avait
exposé Un lâcher de pigeons qui fut très remarqué;
nous le reproduisons ici parce que la toile est partie pour l'Amérique
et que nous ne la reverrons pas de sitôt. Cette année,
il nous donne le Retour de pêche à Jersey qui est excellent,
et surtout, Dans la brume, qui est magistral. L'artiste a peint là
un de ces drames de la mer dont il est allé étudier les
éléments sur les bases de Terre-Neuve même ".
Ce dramatique tableau " Dans la brume " représentait
la proue d'un énorme transatlantique surgissant du brouillard,
sous les yeux horrifiés de deux terre- neuvas crispés
dans la terreur de voir leur chaloupe éventrée par le
géant aveugle.
Philomena
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Le peintre a tiré maints sujets de ses observations à
Terre-Neuve, tels " La Relève des lignes sur les bancs de
Terre-Neuve ", présenté aux Artistes français
en 1908, " La pêche à Terre-Neuve ", " Le
feu à bord ", " Perdu en mer ", etc. Mais il a
réalisé aussi toute une série de toiles plus aimables
avec les jolies barques de pêche de La Rochelle et de Pornic où
il a souvent séjourné pour des vacances familiales, entre
autres " Le bateau bleu " très apprécié
au Salon, " La relève des filets à l'aube ",
etc.
Il est appelé à créer des illustrations pour des
ouvrages consacrés à la mer. Ainsi, pour Flammarion, il
agrémente de 52 dessins à la plume en 1897 un livre de
Yann Nibor, Gens de Mer, poésies à dire, et pour le même
éditeur en 1901, il contribue à l'illustration de La Chanson
des cols bleus, chants populaires de la flotte française. Il
a également illustré Le Feu à Formose, roman de
l'escadre Courbet, par Jean Dargène chez Havard fils en 1897.
Sa réalisation la plus spectaculaire est sans doute une commande
de l'Etat destinée à immortaliser les fêtes célébrant
l'Entente franco-russe, une toile gigantesque de 2, 58 m sur 4 m présentée
au Salon de 1894: " L'arrivée de la flotte russe en rade
de Toulon", le 13 octobre 1893, qui fait désormais partie
des collections du Musée historique de Versailles. On y voit
le cuirassé russe Amiral Nakimov accueilli par le cuirassé
français Le Formidable. La flotte russe mouillait pour la première
fois en eaux françaises, démontrant sa capacité
à pénétrer en Méditerranée dans le
cadre de la politique des alliances.
Cette année 1894 est celle de tous les succès, avec l'aboutissement
d'une grande histoire d'amour entre Paul Jobert et Philomena Lynch.
Il a rencontré cette ravissante Américaine de onze ans
sa cadette en 1891 à Paris, où elle séjournait
avec sa mère. Mme Lynch est veuve de James V. Lynch, grand banquier
catholique d'origine irlandaise qui avait bâti une fortune dans
la laine et l'immobilier à New York. Directeur de la Garfield
Bank, fondateur de l'Emigrant Industrial Saving Bank, il avait été
le trésorier du premier fonds levé pour lancer le projet
de la cathédrale Saint-Patrick (Saint-Patrick,
consacrée en mai 1879, était la plus grande cathédrale
néo-gothique d'Amérique du Nord.) . Après
trois ans de mise à l'épreuve imposée par Mme Lynch,
Paul épouse enfin Philomena, en l'église de la Madeleine,
le 28 octobre. A cette occasion, Agnès Walsh-Lynch offre à
sa fille un hôtel particulier dans le 17e arrondissement, dans
lequel elle séjourne parfois avec le jeune couple, au gré
de ses navettes entre New York et Paris.
Jusque-là, Paul Jobert était un personnage des plus mondains,
bel homme et le sachant, bon vivant et coureur de jupons, nanti d'un
réel sens de l'humour, avec un mélange de faconde algéroise
et d'aisance parisienne très utile pour sa carrière d'artiste
grand bourgeois. Mais son coup de foudre pour Philomena a révélé
un homme de coeur et de devoir, et ne s'est jamais démenti.
Rue à Biskra
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Les dîners de Jobert et le " jour "
de sa femme furent pris d'assaut, et leurs soirées très
recherchées. Leur sens de l'accueil, leur alliance de chaleur
latine et de formalisme anglo-saxon faisaient merveille auprès
de leurs amis peintres, sculpteurs, musiciens, avocats en vue, politiciens
et officiers galonnés. Ainsi, ses témoins de mariage étaient
un vice-amiral et Gabriel Ferrier, peintre et professeur aux Beaux-Arts,
qui avait adoré l'Algérie lors de son voyage exploratoire
de 1883. Un autre de ses proches était Emile Aubry, le peintre
originaire de Sétif, très lancé lui aussi à
Paris, qui fit en 1926 un beau portrait de la jeune Agnès Jobert
posant dans une tenue signée Lanvin (Portrait
d'Agnès Jobert, fille de Paul, reproduit dans l'algérianiste
n° 130, p. 76. Jobert a épinglé lui-même la
croix de la Légion d'honneur sur la poitrine d'Aubry, en 1926.).
Paul Jobert fut aussi un portraitiste accompli, qui bénéficia
d'un fort coup de projecteur à l'occasion du scandale vécu
par l'un de ses modèles, une beauté américaine
du nom de Glacia Galla. Le riche Français qu'elle avait épousé
tua son beau-frère au cours d'une altercation familiale et le
portrait exposé au prestigieux Automobile Club en 1903 n'en fut
que plus commenté !
A l'apogée de sa carrière, Jobert reçoit des commandes
officielles et privées, participe à tous les Salons, se
fait apprécier aux Etats-Unis où les portes des meilleures
galeries s'ouvrent pour lui, non seulement sur la côte Est, mais
jusque dans le Wisconsin ou l'Indiana. Ses expositions personnelles
à Philadelphie (1897) et à New-York (1896, 1897 et 1898
dans une galerie de la Cinquième Avenue et à l'American
Art Association) sont des succès, nombre de ses tableaux vont
orner les collections d'Américains fortunés tandis que
le musée de Philadelphie acquiert ses " Barques de pêche
dans le port de Dieppe ". Une page entière du magazine illustré
du New York Times est consacrée au " French artist "
le 30 janvier 1898, avec trois reproductions de marines et sa photo
dans son atelier.
Cependant, il a toujours gardé le contact avec l'Algérie,
où il entretient des amitiés, exécute des commandes
et expose régulièrement.
Après la naissance de sa fille Agnès en 1904, et de son
fils Alexandre en 1908 (Agnès
Jobert se marie à Alger en octobre 1935 avec Gervais-Léon
Châtel, fils d'un ami de son père aux Beaux-Arts d'Alger.
Le couple aura six enfants. Alexandre Jobert, devenu ingénieur
des Ponts et Chaussées et associé à un architecte,
s'engage en tant que lieutenant du Génie en septembre 1939, et
meurt en Indochine en 1945.), année où il est
nommé chevalier de la Légion d'honneur, il quitte son
hôtel particulier pour un bel appartement au 3 rue de la Faisanderie,
et redouble d'activité pour soutenir le train de vie familial.
Engagé volontaire dès le 10 août 1914, à
l'âge de 51 ans, il offre ses services comme simple soldat pour
la durée de la guerre. Affecté à l'état-major
du 9e corps d'armée, il reste trois ans au front et participe
à la campagne de Flandres en 1915, tout en dessinant son environnement.
Certaines de ses gravures sont publiées séparément,
d'autres réunies dans un ensemble destiné à l'Etat,
intitulé " Croquis de guerre 1914-1917 ". Il illustre
les " Chants du bivouac " de Théodore Botrel en 1915.
Mais après la guerre, une page est tournée. Il a négligé
sa carrière par patriotisme, et se trouve confronté au
marasme du marché de l'art. Essayant de se diversifier dans une
affaire de pêche industrielle, au moment où il s'avère
que Mme Lynch a dilapidé la fortune américaine, Paul Jobert
engloutit ses économies. Il lui reste quelques revenus, beaucoup
de relations, et une nomination au grade d'officier de la Légion
d'honneur en 1921.
Il reprend son cycle d'expositions, montrant entre autres en avril 1929
à la Galerie des Artistes français de Bruxelles, cinquante
tableaux inspirés par différents ports, dont ses grandes
" Balancelles au large d'Alger ", toutes voiles déployées
sous une chaude lumière.
Les célébrations du Centenaire de l'Algérie arrivent
à point nommé pour le peintre du ministère de la
Marine, qui exécute deux grands tableaux destinés au Gouvernement
général. Pour le premier, " Bombardement d'Alger
par la flotte française le 3 juillet 1830 ", il a réuni
une documentation précise et minutieuse sur les vaisseaux divers
qui croisent au large de la baie ou concentrent leurs feux sur la ville
et les bâtiments turcs désorganisés. Versée
dans les collections historiques du musée Franchet d'Espérey,
la toile se trouve à présent dans les réserves
du Musée de la Marine au fort de Romainville. Le second tableau
immortalise " L'arrivée du président de la République
Gaston Doumergue, à Alger, le 4 mai 1930 sur le Duquesne ".
Jobert se tourne également vers son vieil ami Emile Morinaud
(Emile Morinaud, né à
Philippeville en 1865, maire de Constantine de 1901 à 1935, fut
député et sénateur, sous-secrétaire d'Etat
à l'Education physique, puis ministre. Il a laissé une
liste impressionnante de réalisations à Constantine, dont
le pont de Sidi Rached, le pont suspendu de Sidi M'Cid, les passerelles
Perrégaux et Lamy, etc.), sénateur et maire
de Constantine, ville au riche passé antique dont on crée
le musée. Baptisé Musée Gustave Mercier en hommage
à son fondateur qui est l'organisateur des manifestations du
Centenaire, celui-ci est inauguré le 15 avril 1931 et Jobert
obtient d'être nommé conservateur de la section "
Beaux-Arts " (Un jeune et brillant
scientifique, André Berthier (1907-2000), est nommé conservateur
de la section " Archéologie " du musée.)
en même temps que directeur de l'école des Beaux-Arts,
alors qu'il a plus de 67 ans. Il occupe le bel appartement du musée
avec sa femme et ses enfants, mais brisée par ce qu'elle ressent
comme un exil, Philomena Jobert meurt d'une hémorragie cérébrale
le 27 avril 1941, au moment de passer à table pour un grand déjeuner
au musée, auquel était convié Emile Aubry.
Vue sur Sidi M'Cid
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Atteint d'emphysème, Paul Jobert ne survit pas
longtemps à son grand amour, il se laisse mourir, le 24 mars
1942. Il repose avec sa femme dans le cimetière chrétien
de Constantine.
Il n'avait jamais cessé de travailler. Ainsi, en 1933 à
Oran, avait-il exposé dans le hall de l'hôtel Continental
" Un voilier sortant d'Alger au soleil couchant " représentant
un vaisseau-école français, avec les maquettes de ses
tableaux pour le Gouvernement général, des " Marchands
d'oranges à Alger ", et des compositions poétiques
intitulées " L'Aube et Solitudes ", toutes oeuvres
" d'un honnête homme qui peint avec brio " selon un
critique. On relève aussi dans ses créations de l'époque
des paysages de la corniche kabyle (" Clair de lune à Djidjelli
"), et une affiche commandée par la Compagnie du PLM pour
la promotion touristique de Constantine. Il y a représenté
le paysage célèbre du quartier de Sidi M'cid, où
s'unissent symboliquement la ville arabe et la ville européenne.
Deux Arabes sont en prière devant la mosquée plantée
dans le roc, les ponts modernes construits par son ami Morinaud surplombent
le gouffre vertigineux, et les toits de tuiles rouges luisent sur la
vieille cité.
L'Amirauté d'Alger,
barques de pêche.
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A Constantine, les plafonds de la salle des mariages
de la mairie sont toujours ornés de trois grands décors
de Paul Jobert, datés de 1904: " Bustes de femmes dans des
jonchées de roses ". Certains Constantinois intégristes
ont projeté de recouvrir d'un badigeon les nymphes qui s'y étirent
parmi les fleurs, un peu trop dénudées à leur goût,
mais leur maire a réussi à les conserver. Cette même
salle est également décorée de panneaux commandés
par Emile Morinaud aux meilleurs paysagistes orientalistes, Aubry, Debat,
Hiss, Noiré, Randavel... La signature de Paul Jobert figure encore
sur les murs de la Chambre de commerce de la ville.
Toujours à Constantine, un autre exemplaire du tableau "
Dans la brume " reproduit dans le New York Times du 30 janvier
1898 est conservé au Musée national Cirta, sous le titre
" Banc de Terre-Neuve, New York ". Il est exposé à
côté des impressionnants " Fumeurs de kif " de
son ami Gabriel Ferrier. Enfin, deux oeuvres moins importantes, "
Barques au clair de lune " et " Barques de pêche dans
la rade de Bône ", font également partie des collections
du musée.
Musées:
" En rade d'Alger ", musée Eugène Boudin à
Honfleur; " Soleil couchant dans l'Atlantique ", et "
Folliers et Lamaneurs >>, à Dieppe; " Brume du matin
" au Mans; " Brouillard sur l'Atlantique " à Paris;
" Bonne prise ou Une Bonne Marée " à Valenciennes;
" Portrait de Madame Ernest Thu ", musée des Beaux-
Arts Rouen. " Voilier dans la brume ", déposé
au musée du Luxembourg, envoyé en 1931 à l'ambassade
de France à Varsovie.
Le Musée du quai Branly à Paris conserve trois grands
panneaux qui décoraient la salle de la Marine marchande dans
l'ancien Musée Permanent des Colonies de la Porte Dorée.
Ils représentent l'activité des ports de Casablanca, d'Alger
et de Beyrouth. " Sur le Port d'Alger ", une toile de 1 m
49 sur 2 m 48, met en scène des bâtiments de toutes sortes
devant la façade maritime de la Ville blanche.
Le musée des Beaux-Arts d'Alger possédait une " Amirauté
d'Alger " datée 1887, présente dans le catalogue
Alazard de 1936, mais disparue des collections dans le catalogue, 1998.*
Barques au clair de lune.Musée
national Cirta.
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* Note du site: il semblerait que beaucoup d'oeuvres
d'art aient disparu...Pas pour tout le monde ?