AÏN - Boucif,
le Titteri.
Guides bleus
Hachette, 1955.
D'Alger à Laghouat
BERROUAGHIA A BOGHARI (45 k. S.-0. ; route
D. 144, par Camp-des--Zouaves, variante de la N. 1, pittoresque mais
difficile). La routes'écarte du ch. de fer vers le S.-0.,
laissant à g. (2 k.) la route de Bogharipar Arthur.
7 k. Ain Makhlouf ; maison forestière (1.006 m.). .....
45k. Boghari, ci-après.
La route s'élève et suit au S. le tracé du ch.
de fer et le cours de l'oued Hakoum. 132 k. Brazza. La route
croise plusieurs fois la voie férrée et descend. Pont
étroit. 138 k. Arthur.
D'ARTHUR A SIDI AISSA (92 k. E., par la route D. 136 ; service automobile
jusqu'à Ain Boucif). La route s'engage dans la vallée
de l'oued Serhouane. 6 k. Tléta des Douairs ; on s'élève
à une alt.. de 850 m. pour passer de la dépression de
l'oued Serhouane dans celle de l'oued El Hammam.
33 k. Ain Boucif, centre de 1.380 hab.,
ch.-l. d'une commune mixte de 38.600 hab., à 1.256 m. d'alt.
; exploitation d'alfa ; élevage du mouton et du cheval. Marché
le vendredi.
59 k. Maginot, centre de colonisation dépendant de Sidi Aïssa.
92 k. Sidi Aïssa, p. 126.
150 k. Moudjebeur, ancienne Smala de spahis, puis bergerie de 1'état.
155 k. Maison-Blanche et pont sur l'oued El Hakoum, à peu de
distance en amont de son confluent avec le Chélif, dont on
va suivre de près la rive dr.
167 k. Bogharl (ch. de fer, p. 20 ; services automobiles.....
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D'après:Géographie
de l'Afrique du nord - Le Titteri des Français - 1830-1962
- DEUXIEME PARTIE : LES LOCALITES
C / LES VILLAGES DE COLONISATION
4
/ Sous la troisième république après 1918
: Maginot, De Foucauld, Aïn-Boucif,
Taguine, El-Hamel, Tadmit
Documents
et textes : Georges Bouchet ()
Aïn-Boucif
L'origine du nom est arabe.
Il perpétuerait la mémoire d'un chef de guerre improbable
ayant vécu dans un temps incertain et qui avait fait surgir
une source d'un coup de sabre. La bordure méridionale de
l'Atlas tellien paraît favorable à ce type d'exploit
puisque nous avions déjà rencontré près
de Sidi-Aïssa (à Oued Guétérini) le souvenir
d'un marabout qui avait d'un coup de bâton fait apparaître
une source de goudron pour guérir la gale des dromadaires
insensibles au traitement habituel. Le guerrier d'Aïn-Boucif
ne fit sourdre que de l'eau : c'est bien aussi. L'étymologie
du toponyme est éclairante puisque aïn c'est la source,
bou le père ou le créateur ici, et cif ou sif le sabre.
Aïn-Boucif est apparu dans l'histoire
de France dans les années 1850 avec la construction
d'un fort pour contrôler l'un des passages entre les vallées
de l'Atlas et les hautes plaines. Le nom du premier officier responsable
a été oublié, Aïn-Boucif est resté
et a traversé les siècles.
Et en 1919, lorsque aboutit
enfin un projet ancien retardé par la guerre, le nom est
reconduit pour désigner un village de colonisation aventuré
près des steppes. Ce village a servi, à une date que
je n'ai pas trouvée, de chef-lieu à une très
vaste commune mixte qui s'étendait à la fois sur l'Atlas
et sur les hautes plaines. En 1948 la commune mixte avait 38 535
habitants, dont 962 agglomérés au village. En 1954
la commune de plein exercice, élément central de la
CM, avait 3534 habitants, dont 211 européens : ce qui est
beaucoup pour un village d'un bled perdu à 171 km d'Alger
et à 54 de Boghari, son chef-lieu d'arrondissement (en mai1957).
En juillet 1957 Si Chérif y avait installé un poste
de commandement annexe avec une partie de ses soldats luttant contre
le FLN.
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