| Les ports secondairesLes petits ports secondaires
 du département d'Oran
 NEMOURSLe port des confins algéro-marocains
 
         
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  Nemours
 Coll.B.Venis
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               Nemours : église et 
              port
              7-1-2011 |  La création de la ville de Nemours 
        remonte à 1847, trois ans après l'installation à 
        cet endroit d'un poste militaire, lors de la campagne contre Abd el Kader.
 Sous la domination turque, des forbans avaient installé leur repaire 
        sur le plateau de Taount dominant la ville actuelle, d'où le nom 
        de Djemaa Ghazaouat (la réunion des pirates) donné à 
        cette ancienne agglomération.
 
 Jusqu'à la conquête de l'Est marocain par Lyautey en 1907-1908, 
        Nemours était le débouché maritime d'un arrière-pays 
        peu étendu ; aussi les ouvrages portuaires ne consistaient-ils 
        qu'en un débarcadère et en deux éléments de 
        quais au pied des falaises Est et Ouest.
 
 Situé à 5o km. environ à l'Est de la limite algéromarocaine, 
        dans une anse ouverte au Nord-Nord-Ouest, laissant à désirer 
        du point de vue nautique, le port dut son importance première à 
        la pacification du Maroc Oriental. Sa construction fut décidée 
        dés 1910. Le programme des travaux, approuvé le 15 mars 
        1912, fut réalisé dans la période 1912-1950.
 
 Pour faire face à un accroissement de trafic, des travaux complémentaires, 
        consistant en la construction des trois môles équipant le 
        bassin et du prolongement du brise-lames, furent exécutés 
        de 1931 à 1938.
 
 Le port actuel est compris entre l'embouchure de l'Oued Ghazouanah à 
        l'Ouest et le cap formant l'extrémité nord du plateau de 
        Taount. Son unique bassin de. 12 ha. 5 de plan d'eau, dont onze dragués 
        à -9 m. et le reste à -5, est protégé par 
        deux digues à talus convergentes : la jetée Ouest de 305 
        m. de longueur, le long de laquelle est accolé le môle aux 
        minerais, et la jetée Nord de 410 m. de longueur. La passe d'entrée 
        de 100 m. de largeur, offrant des fonds de 12 m., est ouverte au Nord- 
        Ouest et abritée par un brise-lames de 620 m. de longueur.
 
 Les quais ont une longueur totale de 1.200 m., dont 1.000 offrent aux 
        navires une profondeur de 9 m. La surface des terre-pleins est de 12 ha.
 
 Le môle aux minerais est doté d'une grue électrique 
        sur portique de 12 tonnes, d'une grue à vapeur de 2 tonnes, d'un 
        cabestan électrique et d'une fosse de chargement. Sur le môle 
        central, le commerce dispose d'un cabestan électrique et de deux 
        fosses de chargement et sur le môle Est de deux grues électriques 
        sur portique de 3 tonnes et d'une fosse de chargement. 8o m. de tapis 
        roulants desservent les fosses. En outre, dans la petite darse existe 
        une grue à main de 5 tonnes.
 
 Le réseau des voies ferrées de quais a une longueur de 5 
        km.
 
 Le port est depuis 1936 l'extrémité du chemin de fer à 
        voie normale qui rejoint à Zoudj-el-Beghal, à proximité 
        de Marnia, la grande rocade ferrée Tunis-Alger-OranTlemcen-Oudjda-Casablanca.
 
 Il est ainsi relié à Oudjda, distant de 70 km., qui est 
        la future plaque tournante du Méditerranée-Niger et de la 
        rocade Nord-africaine. Il sera ainsi avec Oran l'une des deux têtes 
        de lignes du Méditerranée-Niger ; les deux ports de Nemours 
        et d'Oran sont en effet situés respectivement à 70 et 88 
        km. d'Oudjda, à 673 et 69 milles de Sète et à 676 
        et 602 milles de Marseille. Nemours sera ainsi le port de la Méditerranée 
        le plus rapproché du Soudan. Il est donc appelé à 
        faire face dans l'avenirà un important trafic qui le classera parmi 
        les grands ports algériens.
 
 Pour l'instant, c'est le port algéro-marocain tirant son activité 
        principale de l'exportation des minerais que lui apporte la ligne à 
        voie normale Oudjda-Bou-Arfa, prolongée sur 100 km. depuis décembre 
        1941 jusqu'aux gisements de charbons de Kenadsa par l'Administration du 
        Méditerranée-Niger : houille de Kenadsa, anthracite de Djerada, 
        manganèse de Bou-Arfa et plomb.
 
 Le port est aussi le lieu de transit des alfas et des produits agricoles 
        du Maroc Oriental et de la plaine de Manda. Cette dernière est 
        en cours d'aménagement hydraulique au moyen des eaux du barrage 
        des BeniBandel sur le cours supérieur de la Tafna.
 
 En 1938, le trafic (entrées et sorties réunies) a été 
        de 288.500 tonnes de marchandises dont 94.800 tonnes de charbons, 46.300 
        tonnes de manganèse et 39.900 tonnes d'alfa ; le tonnage de jauge 
        des navires a été de 827.700 tonneaux.
 
 Les terre-pleins et l'outillage ont été concédés 
        le 9 décembre 1941 à la Chambre de Commerce d'Oran.
 
 La Commission Consultative et la Commission d'enquête du Port comprennent 
        à égalité des membres algériens et des membres 
        marocains.
 
 Des travaux d'extension du port vers l'Ouest, avec déviation du 
        cours inférieur de l'Oued Gazouanah pour éloigner le débit 
        solide de cette rivière de la nouvelle passe d'entrée projetée 
        à l'extrémité Nord-Est du brise-lames actuel, sont 
        actuellement à l'étude en vue de doter cet établissement 
        portuaire des aménagements que va réclamer l'accroissement 
        rapide de son trafic lorsque la situation internationale sera redevenue 
        normale.
 LE PORT MINIER DE BENI-SAF A 5 milles environ à l'Est de l'embouchure 
        de la Tafna, le port de Beni-Saf a été construit entièrement 
        aux frais de la Compagnie des Usines de Soumah et de la Tafna (maintenant 
        Compagnie de Mokta el Hadid) qui en avait obtenu la concession en 1876 
        pour l'exportation du minerai de fer de ses mines situées dans 
        un rayon de 10 km. autour de la ville. 
         
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  port de Beni-Saf 
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 Coll.B.Venis
 |  Les travaux ont été effectués 
        de 1877 à 1889. Le port comprend un seul bassin de forme rectangulaire 
        et de 17 ha. de superficie ouvert au Nord-est et protégé 
        au Nord et à l'Ouest par deux jetées à angle droit, 
        de 937 m. de longueur totale et à l'Est par une jetée de 
        270 m.
 La profondeur du bassin varie de 8 à 9 m., ce qui permet aux navires 
        de 7.000 tonneaux de venir y charger aux deux appontements aménagés 
        le long de la jetée Ouest ; l'appontement des minerais construit 
        en 1921 est desservi par une voie ferrée et par une installation 
        de chargement d'un débit de 509 tonnes par heure.
 
 Pendant les années 1924 et 1925, la jetée Est a été 
        élargie vers l'extérieur du port ; des terre-pleins y ont 
        été aménagés et des hangars construits à 
        l'usage du commerce local.
 
 La partie Sud-ouest du port, à l'enracinement de la jetée 
        Est, est affectée aux bateaux de pêche ; des bâtiments 
        ont été ou sont en cours de construction pour les pêcheurs.
 
 Le port possède aussi une cale sèche.
 
 La longueur des quais est de 55 m., la surface des terre-pleins de 13.000 
        m. carrés et celle des hangars de 1.885 m. carrés. Les voies 
        ferrées de 1 m. et o m. 8o ont un développement total de 
        780 m.
 
 Beni-Saf est avant tout un port minier ; sur 278.400 tonnes embarquées 
        en 1938, le minerai de fer entrait pour 211.300 tonnes embarquées 
        sur trente et un navires pour la majeure partie à destination de 
        l'Angleterre. Cette même année, 566 navires sont entrés 
        et sortis à Beni-Saf (jauge totale 821.200 tonneaux).
 
 Les importations se sont élevées en 1938 à 20.800 
        tonnes de marchandises pour le ravitaillement des mines et de la région 
        de Beni-Saf à Tlemcen desservie par une ligne de chemin de fer.
 
 L'industrie de la pêche y est prospère, le poisson débarqué 
        en 1938 représentait plus de 21 500 000 francs pour un poids de 
        4.000 tonnes.
 LE PORT D'ARZEW Arzew est un des meilleurs abris naturels 
        de la côte algérienne protégé au Nord et à 
        l'Ouest par le Djebel Orous et utilisé, avant les Français, 
        par les Romains et par les Turcs. 
         
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  port d'Arzew
 coll. B.Venis
 |  Rien pourtant ne subsistait comme ouvrage 
        maritime à l'arrivée du Général Desmichels 
        en juillet 1833.
 Des travaux furent exécutés tout d'abord en 1847 et 1848, 
        puis de 1868 à 1872, après la construction du chemin de 
        fer à voie étroite d'Arzew à Saïda pendant les 
        années de 1890 à 1899, enfin de 1906 à 1912.
 
 Mais l'avant-projet de port fermé ne fut pris en considération 
        qu'en septembre 1910 et le programme des travaux prévus fut arrêté 
        par la loi du 12 mars 1931.
 
 Le port actuel est abrité des tempêtes de Nord-est par une 
        jetée de 325 m. de longueur enracinée à la pointe 
        du Fort. Sa nappe d'eau, d'une superficie de 76 ha., est fermée 
        : vers l'Est par une jetée de 400 m. de longueur prolongeant un 
        grand quai de 320 m. de longueur et de 5o à 4o m. de largeur ; 
        et vers le Sud par une jetée de 940 m. La passe ouverte vers le 
        Sud a une largeur de 250 m.
 Dans l'unique bassin du port existent deux petits môles utilisés 
        par les barques de pêche et un môle de 260 m. de longueur 
        et de 100 m. de largeur.
 
 Les quais ont une longueur totale de t.850 m. dont 700 m. avec profondeur 
        de plus de 6 m. La surface des terre-pleins est de 3 ha. 1/2.
 
 Le port ne possède aucun outillage public.
 
 Dans l'angle Sud-ouest, à l'enracinement de la jetée Sud, 
        a été installée la base d'aéronautique navale.
 
 La situation privilégiée d'Arzew, près de l'embouchure 
        de la Macta, au débouché des riches plaines du Sig et de 
        I'Habra, les excellentes conditions nautiques de la rade auraient donné 
        une importance de premier ordre au port si cet établissement avait 
        été doté de l'eau nécessaire.
 Actuellement, l'amélioration de l'alimentation en eau potable de 
        la ville est à l'étude. Si la reprise du trafic le nécessitait, 
        il pourrait être fait appel à l'eau des grands barrages voisins 
        ainsi que l'Administration le fait déjà pour la ville d'Oran 
        au moyen des eaux du barrage des Beni-Bandel.
 
 Depuis 1932, les exportations par le part d'Arzew ont dépassé 
        les importations. En 1938, les premières ont atteint 80.600 tonnes 
        alors que les secondes ne représentaient que 30.400 tonnes, soit 
        un total de 131.000 tonnes représentant un peu plus de la moitié 
        du tonnage maximum de 241.800 tonnes atteint en 1930. Le tonnage de jauge 
        des navires ayant utilisé le port a été de 405.200 
        tonnes en 1938 contre 931.300, maximum atteint en 1933.
 
 Le port exporte-principalement de l'alfa provenant par la voie ferrée 
        de Colomb.-Béchar des zones alfatières des hauts plateaux 
        du Sud Oranais, du crin végétal et du sel extrait des salines 
        Malétra situées au Sud-Ouest et à proximité 
        d'Arzew.
 
 Il importe de la houille et du pétrole. Les hydrocarbures provenaient 
        d'Amérique et de la Mer Noire et étaient stockés 
        dans les réservoirs des Sociétés pétrolières 
        au Nord et au Sud-ouest du port d'une contenance de plus de 12.000 tonnes 
        reliés par pipe-line au grand quai.
 
 Arzew est en même temps un port de pêche dont la flotte est 
        composée de 96 bateaux, y compris six chalutiers, montés 
        par près de trois cents marins. En 1937, 1.140 tonnes de poisson 
        ont été pêchées dont la valeur a représenté 
        plus de 6.100.000 francs.
 Les petits ports secondaires 
        du département d'Alger TENES 
        
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  Ténès,vue 
                    générale
 Coll.B.Venis
 |  |  |  |  Situé à mi-distance entre Arzew 
        et Alger, le port de Ténès est un petit port de refuge construit 
        sur une côte battue en plein par tous les vents dangereux, à 
        1.500 m. environ de la ville de même nom, fondée en 1843 
        sur un plateau de 40 m. d'attitude sur l'emplacement de l'antique ville 
        phénicienne de Cartenna.
 Les ouvrages extérieurs du port ont été exécutés 
        de 1868 à 1014, d'après le programme approuvé en 
        1845 par le Conseil de l'Amirauté. Ils comprennent deux jetées 
        convergentes : la première jetée dite du Sud-Ouest et du 
        Nord-Ouest appuyée sur un 'dot rocheux, de 82o m. de longueur totale, 
        abrite un terre-plein de 4 ha. 20 bordé d'un quai de 500 m. de 
        longueur offrant aux navires de 7.000 tonnes des fonds de 7 m. 50 le long 
        d'un poste de 250 m., la seconde dite du Nord-est de 420 m. de longueur
 
 La passe de 130 m. de largeur est Protégée par un Irise-lames 
        de 400 m. (le longueur. La surface du plan d'eau de l'unique bassin est 
        de 20 ha. avec fonds variant de 4 à 11 m. sur plus de sa moitié.
 
 Dans la partie Sud du port existe un petit môle pour navires côtiers.
 
 Neuf hangars de 2.640 m. carrés et un dock-silo à céréales 
        de 5.50o tonnes ont été construits sur le terre- plein le 
        long de la jetée Sud-ouest.
 
 Comme port de commerce, Ténès est appelé, par sa 
        situation à proximité d'Orléansville et de la plaine 
        du Chéliff dont la mise en valeur au moyen des eaux du barrage-réservoir 
        de l'Oued-Fodda est en cours, à voir son trafic augmenter. II est 
        relié à l'arrière-pays par une route nationale et 
        par une ligne de chemin de fer aboutissant à Orléansville.
 
 En 1938 le port exportait des céréales, des vins, des bois, 
        des minerais de zinc et de fer et importait des chaux et ciments et des 
        engrais. Le trafic a accusé aux entrées et sorties 456 navires 
        de plus de 265.00o tonneaux de jauge totale et un tonnage de marchandises 
        de près de 57.000 tonnes.
 CHERCHELLvoir 
        sur ce site : Cherchell
 
         
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  port de Cherchell
 coll. B.Venis
 |  Le port de Cherchell, à 96 km. à 
        l'Ouest d'Alger, a été construit de 1844 à i852, 
        à l'emplacement de l'ancienne darse militaire de Césarée, 
        la capitale de la Maurétanie romaine.
 Ouvert vers l'Est, il est protégé, au Nord par l'îlot 
        Joinville prolongé par la jetée de même nom de 8o 
        m. de longueur, à l'Ouest et au Sud-ouest par une jetée 
        reliant l'îlot à la terre, au Sud par le rivage et à 
        l'Est, jusqu'à la passe, par une jetée.
 
 Son bassin de 1 ha. 85 a une profondeur de 3 à 4 m. et est entouré 
        de quais de 619 m. de longueur totale.
 La surface des quais et terre-pleins est de 8.000 m. carrés.
 
 Dans l'ancien avant-port marchand romain à été construit 
        de 1931 à 1933, au Sud-est du port, un abri pour barques de pêcheurs 
        avec cale de halage.
 
 L'entrée du port est abritée des tempêtes de Nord- 
        Est par un brise-lames de 159 m. de longueur, établi en 1937 sur 
        les vestiges de l'ancienne digue romaine reliant l'îlot du Hammam 
        au rivage, à la pointe des Marabouts.
 
 Le port de Cherchell n'est fréquenté que par de petits caboteurs 
        qui apportent des matériaux de construction et des céréales 
        pour l'arrière-pays immédiat et exportent des vins, des 
        bois, des pavés, des blés de la Mitidja occidentale.
 
 La pêche a produit en 1940 environ 700 tonnes de poisson.
 TIPASAvoir 
        sur ce site : Tipasa
 
         
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  port de Tipasa
 coll. B.Venis
 |  Comme son voisin de Cherchell, mais éloigné 
        seulement de 70 km: d'Alger, le port de Tipasa ne reçoit que de 
        petits navires côtiers faisant le service entre,Alger et Oran.
 Il comprend deux petits bassins de 1 ha. 16 ares de superficie totale 
        et de 5 m. 59 de profondeur maximum, ouverts au Nord et séparés 
        par l'ancien débarcadère construit en 1861 et agrandi depuis. 
        Il offre 4.700 m. carrés de terre-pleins au commerce.
 
 Le trafic était constitué, à l'exportation, par les 
        vins des régions de Tipasa, Marengo, Bouddha, Ameur-elAïn 
        et Montebello et par la chaux viticole des carrières du massif 
        montagneux de Chenoua et à l'importation par des matériaux 
        de construction et des comestibles.
 
 Pour faciliter l'exportation des vins, une société privée 
        projette d'établir au port une installation de chargement des vins 
        en vrac.
 
 Les pêcheurs de Tipasa ont pris en 1940 120 tonnes de poisson.
 DELLYSvoir 
        sur ce site : Dellys
 
         
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  port de Dellys
 coll. B.Venis
 |  Le premier port rencontré par les 
        navires côtiers qui s'éloignent d'Alger vers l'Est est celui 
        de Dellys, situé à 2 km. à l'Est du Cap Bengut, et 
        abrité des vents d'Ouest et du Nord par une pointe rocheuse élevée.
 Jusqu'en 1929, il n'y avait qu'un débarcadère et qu'une 
        petite cale de halage. Depuis cette date et jusqu'en 1935 des travaux 
        de construction d'un port-abri furent exécutés qui ont doté 
        cet établissement maritime d'une digue de protection courbe de 
        46o m. de longueur, enracinée à la pointe de Dellys et dirigée 
        sensiblement Nord-Sud, d'un terre-plein Nord de près d'un hectare 
        à l'origine de la jetée, d'un terre-plein Sud de 9.000 m. 
        carrés accolé à l'ancien débarcadère. 
        L'unique bassin ainsi aménagé de 5 ha. 1/2 de superficie 
        a sa passe de 17o m. de large ouverte vers le Sud.
 
 La longueur totale des quais est de 330 m. avec profondeur maximum de 
        6 m.
 
 Aucun outillage n'existe actuellement.
 
 Bien que situé au débouché de la vallée du 
        Sébaou, la rivière principale du versant Nord de la Grande 
        Kabylie, le port n'avait qu'un trafic très réduit, les produits 
        de l'arrière-pays empruntant la voie ferrée et les moyens 
        de transport automobile pour transiter par le port d'Alger bien outillé 
        et desservi par des "lignes maritimes régulières.
 
 En raison de la proximité de bancs poissonneux, l'industrie de 
        la pêche est appelée à prendre de l'extension à 
        Dellys. Des facilités d'installation seront sans doute données 
        aux pêcheurs et l'activité qui en résultera et qui 
        a manqué jusqu'ici au port justifiera les travaux déjà 
        exécutés.
 
 Pour l'instant, la partie Nord du port est utilisée par les sportifs 
        qui y ont construit un bâtiment pour le sport nautique.
 TIGZIRT ET PORT-GUEYDON 
         
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  Tigzirt
 coll. B.Venis
 |  Deux abris pour petits caboteurs et barques 
        de pêche s'échelonnent sur la côte entre Dellys et 
        Bougie, le premier à l'Ouest du Cap Tedlès, le second à 
        l'Est de ce cap et tout contre celui de Corbelin qui le protège 
        un peu des grosses mers d'Est.
 Port-Gueydon, l'ancien port au charbon de bois, ainsi que son nom arabe, 
        Mers-el-Fahm, l'indique, n'est plus maintenant qu'un port de pêche. 
        L'abondance du poisson y attire des pêcheurs et déjà 
        des usines à salaison s'y installent.
 Les petits ports secondaires 
        du département de Constantine DJIDJELLIvoir 
        sur ce site : Djidjelli
 
 
         
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  Djidjelli, port de pêche
 coll. B.Venis
 |  Autrefois première capitale des Barberousse, 
        Djidjelli, occupée en 1839 par les Français, ne reçut 
        son ravitaillement pendant les douze années qui suivirent que par 
        voie de mer ; les kabyles bloquèrent en effet étroitement 
        la place jusqu'à sa délivrance du côté des 
        terres par la colonne de Saint-Arnaud.
 Jusqu'en 1929, le port n'était qu'un simple refuge abrité, 
        du côté de l'Ouest et du Nord, naturellement par la Ville 
        et la presqu'île de la Citadelle et artificiellement par une jetée 
        de 750 m. de longueur établie sur une ligne de récifs.
 
 Depuis cette époque, un programme de travaux a été 
        réalisé qui a étendu le port vers le Sud jusqu'au 
        fort Duquesne. La protection a été complétée 
        par une jetée Sud, de 648 m. de longueur et un épi sensiblement 
        Nord-ouest/Sud-est de 205 m. de longueur enraciné à l'extrémitéde 
        la jetée Nord et laissant entre eux une passe de 220 m. ouverte 
        vers le Sud-est par des fonds moyens de 17 m.
 
 Le plan d'eau, de près de 48 ha., comprend une rade de 44 ha avec 
        des fonds de 3 à 15 m. et une petite darse de 3 ha. 72 a. avec 
        des fonds maxima de 3 m. pour les embarcations de pêche, abritée 
        par une petite jetée et un môle de 140 m. de longueur.
 
 Le port possède 450 m. de quais, 5 ha. de terre- pleins et deux 
        cales, de halage.
 
 En 1938, 943 navires sont entrés et sortis, représentant 
        527.100 tonneaux de jauge totale. Le trafic marchandises s'est chiffré 
        à 15.400 tonnes aux importations et à 77.500 tonnes aux 
        exportations.
 
 Le port exporte surtout les produits forestiers des zones boisées 
        s'étendant de Mansouriah à l'Ouest, à El-Milia à 
        l'est et aux Babors au Sud, principalement des lièges bruts (en 
        1938, 15.900 tonnes, dont plus de là moitié à destination 
        des États-Unis) des bois, charbons et ébauchons de pipes, 
        des écorces à tan. La production locale des vins est expédiée 
        par la mer.
 
 Aux importations figurent les matériaux de construction et les 
        produits alimentaires nécessaires à la région avoisinant 
        immédiatement Djidjelli.
 
 La pêche, pratiquée par trente-quatre bateaux, dont quatre 
        chalutiers, a produit en 1938 près de 370 tonnes de poisson.
 COLLO 
         
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  Pour situer Collo
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  Collo, le port 
                    , vers 1914
 Coll.B.Venis
 |  |  Les caboteurs qui vont de Bougie à 
        Philippeville trouvent, après avoir doublé le Cap Bougaroum, 
        situé à 38 milles environ à l'Est de Djidjelli, la 
        rade foraine (note 
        du site: foraine = rade ouverte aux vents et aux lames du large, 
        présentant peu de sécutité.-Larousse en 6 volumes 
        de 1954) de Collo, ouverte vers l'Est et abritée à 
        l'Ouest par les terres et au Nord par la presqu'île EI-Djerba.
 Le petit port naturel de Collo, déjà utilisé par 
        les Phéniciens et les Romains comme base des pêcheries de 
        pourpre, a été aménagé depuis son occupation 
        par les Français, une première fois en 1872, puis de 1913 
        à 1924. II comprend actuellement :
 - une jetée-abri Nord-Sud de 145 m. de longueur ;
 - deux quais : l'un de 125 m. accostable par des navires de 5 m. de tirant 
        d'eau au maximum ; l'autre de 85 m. pour bateaux de pêche
 - deux hectares de terre-pleins et deux cales de halage.
 
 Comme son voisin de l'Ouest, Collo est un port forestier desservant la 
        région très boisée l'environnant. En 1938, les entrées 
        et sorties de 942 navires dont 864 voiliers ont été enregistrées 
        avec, un tonnage global de 146.000 tonneaux. Le trafic a porté 
        sur 30.200 tonnes de marchandises dont 24.500 à l'exportation. 
        Les expéditions se sont faites pour 6o % vers l'étranger 
        ; ces dernières étaient constituées principalement 
        par des traverses de chemin de fer, des lièges et des piquets de 
        mine. Les importations consistaient en denrées alimentaires,' produits 
        manufacturés et matériaux de construction en provenance 
        pour la presque totalité du port de Philippeville.
 
 On ne pratique à Collo que la petite pêche au filet. Cette 
        industrie a livré au commerce en 1938, 73 tonnes de poisson.
 HERBILLON 
         
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  Herbillon, vue générale
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  Herbillon, le port
 |  |  Le petit port d'HerbilIon, à 26 milles 
        à l'Ouest de Bône, ouvert au Sud, est protégé 
        par le Cap Takouch et par une digue Est de 180 m. de longueur. II possède 
        un quai de rive de 125 m., un débarcadère construit en trois 
        étapes en 1874, 1883 et 1902 et une petite cale de halage.
 II sert à l'exportation par mer des produits de carrières 
        de granit d'Herbillon (pavés, moellons, pierre cassée et 
        gravillon).
 
 Les éléments du trafic ont été en 1938 les 
        suivants :
 - Nombre de navires (entrés et sortis), 236.
 - Tonnage de jauge total, 25.400 tonneaux.
 - Tonnage des marchandises : embarquées 9.200 tonnes, dont 9.000 
        tonnes de granit ; débarquées, 500 tonnes.
 
 La pêche effectuée par neuf bateaux a produit 27 tonnes de 
        poisson.
 LA CALLE 
         
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  port deLa Calle
 |  A 25 km. de la frontière tunisienne, 
        le port de La Calle, le seul de l'Algérie qui soit ouvert vers 
        l'Ouest- Nord-ouest, entre une presqu'île et le rivage, est fréquenté 
        uniquement par des voiliers en raison de la faible profondeur de son unique 
        bassin. 198 navires en 1938 représentant 4.000 tonneaux de jauge 
        totale sont entrés et sortis. Il est utilisé pour le ravitaillement 
        de la, région avoisinant immédiatement La Calle, depuis 
        Le Tarf au Sud-ouest, à l'embranchement des routes nationales N 
        12 et 16, jusqu'à Lacroix au Sud-Est, dernier village algérien 
        avant la Tunisie sur la route Bône-Tunis par Aïn-Draham. Les 
        importations représentent 8o % du tonnage total (3.700 tonnes en 
        1938) des marchandises ayant transité par le port. Au retour, les 
        voiliers emportent un peu de charbon de bob, de liège et d'écorces 
        à tan. |