| ---------Le 
        17 Janvier 1901, triomphe " Louise ", 
        joué pour la première fois hors de Paris. Soirée 
        mémorable, due à l'intelligente activité de M. Saugey, 
        le mieux inspiré des Directeurs. Il est vrai que la présence 
        de Charpentier constituait à elle seule, un élément 
        certain de succès.---------Ce 
        fut lui qui dirigea les répétitions, régla la mise 
        en scène, organisa l'orchestre en collaboration avec son chef habituel, 
        M. Pennequin.
 ---------À 
        cette occasion, les décors furent confiés à Jusseaume, 
        qui avait brossé ceux de Opéra-comique.
 ---------Le 
        rôle de Louise était interprété par Mme Rose 
        Gervaix, falcon, soprano dramatique, dont la voix, le charme, le naturel 
        émouvant firent sensation.
 ---------Et 
        je n'aurai garde d'oublier ses protagonistes : Mme Poude, contralto (la 
        mère) ; M. Flachat, 1er ténor (Julien) ; et M. La Taste 
        (le père) qui se placèrent au-dessus de tout éloge 
        et que secondèrent avec beaucoup de talent et de science, MM. Perrens 
        et Gaillard, basse noble ; Mmes Poyard et Faber.
 ---------Un 
        jeune poète algérois, M. Francis Petit, dédicaça 
        à M. Gustave Charpentier les vers que voici, à propos de 
        " Louise ":
 
        
          | O Louise, Muse que couronne Tout Paris bohème et rêveur,
 Enfant d'amour et de longueur,
 Fille du Printemps qui rayonne,
 La grande ville qui bourdonne
 A jamais règne sur ton coeur ;
 Paris éternel déboucheur
 Te séduit, modiste mignonne,
 Désormais, même en ton sommeil,
 Tu l'entendras l'âme ravie
 Doucement te dire : O jolie !
 Viens, fuyons sous le ciel vermeil.
 Entr'ouvrant ta lèvre au sourire,
 Tu suivras l'amant qui t'attire.
 |  ---------L'année 
        1901 vit encore la création du " Portrait de Manon ", 
        de Massenet, avec Mlle Pratt, Mme Chambéry et M. Faber dans le 
        rôle de Des Grieux ; la création de " Rip ", 
        de Meilhac, musique de Planquette, dont les décors et les artifices 
        scéniques plurent beaucoup, tout autant sans doute, que M. Dalbressan 
        (Rip), Mlle Olivier (Kate), Mme Bury, 1ère chanteuse légère 
        (Nelly) ; la création de " La Vendetta ", paroles 
        de Lefèvre, Député d'Alger, musique de Charles Berlandier. 
        http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis .L'annonce de cette pièce, 
        uvre de deux algérois particulièrement connus, avait 
        vivement excité la curiosité publique. " La Vendetta 
        " était interprétée par Mme Rose Gervaix (Paola), 
        MM. Lafon, Perrens et Gaillard.---------Notons 
        encore, la création de " La Louve " (épisode 
        de la Jacquerie), de M. Gaston Sarreau, avec Mme Rose Gervaix et M. Lafon 
        ; de " Marie Magdeleine ", uvre de jeunesse de 
        Massenet (M. Steck dirigeait l'orchestre) ; " L'Aiglon ", 
        joué par les artistes du Théâtre Sarah-Bernhardt : 
        MM. Froment, Daltour, Mlle Grumbach.
 
 ---------1904-1905. 
        - La troupe italienne Castellano est en représentation à 
        l'Opéra Municipal, après une tournée triomphale en 
        Belgique. Elle donne : " Le Trouvère ", " 
        La Traviata ", " La Bohème " et une création 
        " Méfistofélé ", opéra de 
        Boïto. Choses vues et entendues, mais auxquelles Maria Gonzaga, Agostinelli, 
        Zérola, Carpi, donnent un dynamisme nouveau, inexprimable.
 ---------Cependant, 
        Mlle Réjianie, MM. Dalcourt et Clergue, artistes du " 
        Kursaal ", chantent dans les cafés, le jour de la Mi-Carême, 
        au profit des sinistrés de Courrières.
 ---------M. 
        Grazi, Directeur du Municipal, termine la composition de sa troupe. Il 
        s'est assuré le précieux concours du fort ténor Demauroy 
        ; du ténor léger Maréchal (frère de celui 
        de l'Opéra-Comique) et de Mlle Blot, falcon, qui, on nous l'assure, 
        touchait déjà 2.700 francs par mois d'appointements.
 ---------" 
        Les Huguenots " et " Mireille " marquent 
        l'ouverture de la saison. La baguette de chef d'orchestre est tenue par 
        Étienne Bardou.
 ---------À 
        cette époque Georges Rochegrosse envoie au Salon sa " Joie 
        rouge ", qui lui vaudra une médaille d'honneur et qui, 
        plus tard, figurera au Grand Foyer du Théâtre Municipal.
 ---------À 
        propos de ces uvres, qui figurèrent ainsi au Grand Foyer 
        de l'Opéra, il me faut rappeler la première, offerte par 
        l'Empereur Napoléon III, uvre du jeune peintre Alfred Couverchel 
        (18341867), représentant : " La capture 
        du Chérif Mohamed Ben Abdallah, près de Ouargla, le 18 Septembre 
        1861 ". Cette immense toile de 9 m. 70 sur 6 m. 45, avait 
        appartenu, avant le voyage de l'Empereur en Algérie et jusqu'en 
        1866, au Musée de la Société des Beaux-Arts, rue 
        du Marché d'Isly.
 ---------Par 
        la suite on put voir, au Foyer, un bas-relief : " Arabe 
        dansant " de Victor Fulconis, ayant figuré au Salon 
        de Paris en 1880 et que le jeune sculpteur avait offert à la ville 
        d'Alger en 1881.
 ---------Victor 
        Fulconis, né à Alger en 1851, professeur au Lycée 
        d'Alger, était le fils du sculpteur Guillaume Fulconis, 
        auteur, notamment, du piédestal de la statue du Duc d'Orléans, 
        du monument de Mazagran, etc...
 ---------On 
        put voir encore, jusqu'en 1910, deux toiles, 
        l'une de Victor Prouvé, élève de Cabanel et Devilly 
        : " Sardanapale " (4,43 
        x 4,29) ; l'autre de Castellani : " La Bataille 
        de Wissembourg " (2,97 X 4,64) actuellement au Cercle 
        militaire.
 ---------C'est 
        en 1912 que furent mis en place : " 
        La joie rouge " de Rochegrosse et " Les 
        temps héroïques " d'Emile Aubry.
 
 ---------Mais revenons à 
        la saison 1905 et notons, pour les débuts de la troupe de 
        comédie : " L'Aventurière ", d'Augier, 
        avec FranckMorel, Tersant, Maillard.
 ---------M. 
        Dutilloy, baryton de l'Opéra-Comique, excellent artiste et algérois, 
        joue dans le Barbier. Sa voix remarquable, son jeu personnel, lui valent 
        les moments les plus fêtés de sa carrière.
 
 
 ---------La 
        gestion de M. Grazi, Directeur de l'Opéra, n'est guère brillante. 
        http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis .Elle frise même le scandale. 
        MM. Cartier et Devilly sont chargés de mettre un peu d'ordre dans 
        la maison. Il en est grand besoin !
 ---------Fort 
        heureusement, deux artistes, aimés du public, facilitent leur tâche. 
        Ce sont, le baryton de grand opéra Redon et la première 
        chanteuse légère, Mlle Méhieu, qui fait ses débuts 
        sur la scène algéroise.
 ---------Cependant, 
        M. Cartier se retire. Il est remplacé par M. Gimer, chef de bureau 
        à la Mairie, qui, peu de temps après, refuse sa charge. 
        Le théâtre est alors mis en régie.
 ---------On 
        joue tout de même : " Le roman d'un jeune homme pauvre ", 
        d'Octave Feuillet ; " Sacré Léonce " ; 
        " La Fille du Régiment " ; " Guillaume 
        Tell " ; " Lakmé ", où débute 
        le ténor Garoute ; " Hamlet " ; " Hérodiade 
        ", etc...
 
 
 ---------1906 
        voit les représentations de Maria Gay, dans " Carmen " 
        et " Samson " ; de Mlle Cesbron, dans " Manon 
        " et " La Traviata " ; de Mlle Lya Sirdet, une 
        charmante algéroise, du Gymnase, dans " La Rafale " 
        ; Mlle Sirdet était la petite fille du Colonel Fourchault, attaché 
        à l'Etat-Major 
        du XIXè Corps.
 ---------1906 
        voit encore les représentations de Mme Lina Pacary, du Théâtre 
        National de l'Opéra, dans " Les Huguenots ", " 
        Messaline " et " Hérodiade " ; de Mlle 
        Blot, dans " Roméo et Juliette ", etc..." 
        Menuet triste ", de l'auteur algérois Léon Rebon, 
        rédacteur à " La Dépêche Algérienne 
        ", est interprété pour la première fois devant 
        une salle comble. MM. Letellier, Rodier et Ferrat se partagent les principaux 
        rôles de cette belle comédie, dont la musique de scène, 
        parfaitement appropriée, a été écrite par 
        M. Skielmans.
 
 
 ---------Silvain 
        : " Deux yeux vifs qui clignotent en s'incrustant 
        comme des diamants ", a dit de lui Edmond Gojon. Silvain 
        et sa charmante femme sont fêtés par les algérois 
        vite conquis. Interview, banquets, réceptions se succèdent. 
        Silvain se plaîtà évoquer le souvenir de son père, 
        qui prit part, comme capitaine, aux principales opérations de la 
        prise de l'Algérie. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis .Il évoque 
        bien d'autres souvenirs encore. Il a tellement voyagé, tellement 
        vu. On l'écoute avec ce même religieux intérêt 
        qui l'accueille quand il parait sur scène, où il incarne 
        admirablement Louis XI, Lebonnard, Triboulet, Alceste. Il joue " 
        Tartuffe " à entrée gratuite. Les algérois 
        se pressent au Théâtre Municipal, où, bientôt, 
        plus une seule place n'est libre. À la fin du premier acte de modestes 
        fleurs tombent aux pieds du génial interprète. Ce sont des 
        violettes. Il les ramasse, les presse sur son cur et salue. Il dira, 
        un peu plus tard, que de tous les hommages reçus, aucun ne lui 
        a été plus agréable que celui du petit bouquet de 
        violettes algériennes.
 ---------Peu 
        après le départ de la Compagnie Silvain, le Théâtre 
        Municipal annonce l'arrivée d'une première chanteuse légère 
        Mme Simone d'Arnaud, et d'une étoile parisienne, Mme Marié 
        de l'Isle, applaudie dans " Carmen ", " Mignon 
        ", " Werther ".
 
 
 ---------1907. 
        - La Municipalité propose d'augmenter la subvention du Municipal 
        dé vingt mille francs et de la porter ainsi à cent quarante 
        mille. Cependant, M. Gimer, qui avait repris son poste pendant deux mois, 
        se retire définitivement.
 ---------L'Opéra, 
        après tant d'autres, connaît une nouvelle crise. Peu après, 
        M. Horace Martin succède à M. Gimer.
 ---------Silvain 
        est à nouveau l'hôte d'Alger. Il est accompagné de 
        Louise Silvain, Laumonier, Mlle Thésy Borgos, Jean Hervé, 
        Jean Durozat, Victor Magnat et joue " Le Dépit Amoureux 
        " ; " La Fille de Rolland " ; " Gringoire 
        " ; " Grisélidis " ; " Cinna 
        " ; " Electre " ; " Le Misanthrope " 
        que présente au public, avec tout l'esprit qu'on imagine, M. Charles 
        de Galland.
 
 ---------Trois 
        représentations de " Messaline ", l'opéra 
        d'Isidore de Lara, se classent en 1907 parmi les plus goûtées. 
        Mlle Dhasty, contralto, y tient le rôle difficile de l'Impératrice 
        amoureuse avec, comme partenaires, le baryton Redon, de Essen et Crémel.
 ---------Notons 
        le succès obtenu par la comédie d'ailleurs excellente, d'un 
        algérois, M. Henri Sans : " La Tirelire ", jouée 
        avec beaucoup de brio par Maillard, Rozé-Leprince et Jolly.
 ---------Léon 
        Rebon, dont nous avons déjà parlé, met la dernière 
        main au manuscrit d'une nouvelle pièce : " Le Père 
        ", pour laquelle M. Raoul de Galland a écrit une délicate 
        musique de scène. Coste, Degenne et Olivier animent ce petit chef-d'oeuvre 
        du spirituel auteur de " Devoir " ; " Vive l'Empereur 
        " ; " Au village " ; " Chambre en ville 
        ", etc...
 1907 vit éclore bien d'autres oeuvres 
        dues à la plume d'auteurs algérois. Plusieurs d'entre elles 
        furent représentées au Municipal. Ainsi, une page exquise 
        de Charles Berlandier : " Lilia ", légende musicale 
        en 4 actes, d'une grande simplicité d'écriture et d'un beau 
        caractère. Mile Romanitza tenait le rôle de Lilia.
 ---------Entre 
        temps, M. Altairac, Maire d'Alger, dénoue la troisième crise 
        directoriale, survenue après la défaillance de M. Horace 
        Martin, en plaçant à la tête du Théâtre 
        Municipal MM. Uhlmann et Carvalho, fils de l'ancien directeur de l'Opéra-Comique.
 ---------Il 
        me paraît intéressant de noter encore, à l'actif de 
        1907, et bien que cet événement artistique ne se soit pas 
        produit sur notre première scène, la représentation 
        à la très populaire salle Barthe, rue d'Isly, d'une revue 
        algéroise : " Alger en panne ", poème inénarrable 
        de Musette, musique de Raoul de Galland. 
        Le peintre et remarquable caricaturiste Edouard 
        Herzig, trop connu et estimé pour que j'y insiste, avait, 
        à cette occasion, campé de nombreuses silhouettes du terroir 
        qui, au cours du spectacle, furent projetées sur un écran, 
        à la grande joie du public.
 ---------" 
        Alger en panne " fut mis en scène par André 
        Maginot.
 ---------Les 
        glanes ne sont point riches pour les années qui précédèrent 
        la tourmente de 1914. J'ai questionné 
        quelques-uns de ces vieux amis dont je parlais au début de ces 
        éphémérides. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis 
        .Ils se sont recueillis un moment, se sont gratté le menton. Mais 
        sans résultat appréciable.
 ---------L'un 
        d'entre eux cependant - je ne dirai certainement pas son nom - me parla 
        de cette petite Dhasty, qui fit le succès d'Isidore de Lara, l'auteur 
        de " Messaline ".
 ---------Il 
        me parla avec chaleur, avec passion pourrai-je dire, de ses yeux, de son 
        corps, de sa taille, de ses jambes.
 ---------Certainement 
        il en fut amoureux. Mais il ne l'avoua point. Il parlait d'abondance et 
        avec émotion.
 ---------Ainsi, 
        par l'esprit, l'ai-je suivi dans les coulisses.
 Ensemble, nous avons pénétré dans une loge parfumée, 
        encombrée de fleurs et de flacons, où il dut aller bien 
        souvent...
 ---------Ensemble 
        au retour, alors que nous étions moins pressés, nous avons 
        croisé entre les montants et les cordes, beaucoup de Messieurs 
        en haut de forme, le sourire et le madrigal aux lèvres ; nous avons 
        vu s'enfuir dans l'ombre, les petits rats du corps de ballet, les petites 
        Cardinal au derrière tout blanc, comme celui des lapins.
 ---------Nous 
        avons vu s'affairer le régisseur et plastronner le grand premier 
        rôle ; nous avons vu le critique distingué sucer son crayon 
        à deux doigts du gilet directorial.
 
         
          | Quelle force que cette chose,Un journal ! C'est une âme éclose
 En quelques feuilles de papier...
 |  ---------Nous avons 
        vu aussi, des auteurs, pâles, anxieux, défaits ; et des auteurs 
        rayonnants, touchant la gloire du doigt...---------Et 
        nous avons vu le fantôme. Le fantôme de l'Opéra. Notre 
        fantôme.
 ---------Il 
        s'appelait Azur, ce fantôme. Azur comme les cieux. Mais personne 
        ne l'appelait Azur. Pour les coulisses il était le fantôme. 
        Sans plus.
 ---------Le 
        fantôme s'occupait des décors. Il ne parlait jamais. Ne souriait 
        jamais. Ne répondait jamais. Il rasait les murs et recherchait 
        l'ombre.
 ---------À 
        vrai dire, il était le chevalier servant de ces dames. Pour elles, 
        il faisait les pires métiers et Dieu sait s'il en fit. Mais il 
        était homme à garder tous les secrets. Et il les gardait.
 Nul ne voyait en lui autre chose qu'une présence falote, presque 
        irréelle, autre chose qu'un être qui passe et ne fait que 
        passer...
 ---------Un 
        fantôme pour tout dire. Le fantôme de l'Opéra. Notre 
        fantôme.
 * **
       ---------La mort 
        de M. Brument, alors Directeur du Théâtre Municipal, survint 
        en 1908.---------Brument, 
        musicien de réelle valeur, avait créé avec Charles 
        de Galland, cette organisation fameuse des concerts populaires, qui groupait 
        une centaine d'exécutants, syndiqués ou amateurs, parmi 
        lesquels il est intéressant de nommer, aux côtés de 
        Charles de Galland lui-même, Raoul de Galland, étudiant ; 
        Eugène Guglielmi, professeur de violon ; Marcel Simian, étudiant 
        ; Pistor, avoué ; Prunelle père, huissier ; Lallement, professeur 
        d'Ecole Normale ; Chénot, vétérinaire militaire ; 
        Laroze, commissaire priseur, etc...
 ---------Ces 
        concerts symphoniques avaient lieu au Théâtre Municipal, 
        une fois par semaine.
 
 ---------Outre 
        le répertoire classique : " Hérodiade ", 
        " Guillaume Tell ", " Faust ", etc..., 
        les programmes de 1908 annoncent " Les 
        Amours du Diable ", musique d'Albert Grizard, joué pour 
        la première fois le 11 Décembre 1872 à Alger, sous 
        la Direction Al méras.
 
 ---------En 1909 
        toutefois, nous sommes amenés à enregistrer plusieurs créations.
 ---------Il 
        y eut : " Patrie ", opéra de Sardou et Louis Gallet, 
        musique de Paladilhe ; " Le Chemineau ", tiré 
        du poème de Richepin, musique de Xavier Leroux ; " La Vivandière 
        ", de Benjamin Godard ; " Ariane ", poème 
        de Catulle Mendès, musique de Massenet, créé à 
        Paris en 1906 ; " La Glaneuse ", pièce lyrique 
        en 3 actes, écrite d'après un poème d'Arthur Bernède. 
        http://perso.wanadoo.fr/ bernard. venis .La musique était de Félix 
        Fourdrain, qui assista à la représentation. " L'Arlésienne 
        ", d'Alphonse Daudet, musique de Bizet. Enfin, " Les deux 
        manuscrits de Pierrot ", pièce en vers de Léon 
        Pinard, chroniqueur à " La Dépêche Algérienne 
        ".
 ---------1909, 
        vit aussi une représentation donnée à l'Opéra 
        sous la direction du chef d'orchestre Stevens au bénéfice 
        des victimes italiennes de l'éruption du Vésuve. Cette circonstance 
        permit à Mlles Lagard et Yosse, de donner la juste mesure de leur 
        joli talent.
 ---------1909, 
        vit encore l'heureuse carrière de quelques très bons artistes 
        : Mme Georg-Ladès, qui figura un personnage original et piquant 
        de " Carmen " ; le ténor André Moratti, 
        un algérois, qui reçut un premier enseignement de la vieille 
        et admirable Société des Beaux-arts, rue des Généraux-Morris 
        ; Mlle Mastio, qui fut une agréable Manon.
 ---------C'est 
        en 1909 enfin, que le ténor Escalaïs fit dans " La 
        Juive " ses adieux à Alger, où il vécut 
        sans doute ses plus belles heures d'artiste.
 |  | ---------Saint-Saëns 
        vint à Alger en 1910 sur l'invitation 
        de M. Charles de Galland, alors premier magistrat de la Cité, afin 
        de surveiller les répétitions de ses derniers ouvrages : 
        " Phryné " ; " Henri VIII " ; 
        " Samson et Dalila " ; " L'Ancêtre 
        " et " Javotte ", inscrits au répertoire 
        du Municipal.---------Entre 
        temps, on joue : " Sigurd " ; " Lakmé 
        " ; " Messaline " ; " Mignon " 
        ; " Le Maître de Chapelle " ; " Rigoletto 
        " ; " Hamlet " ; " Les Huguenots 
        " et " Le Sourd ou l'Auberge pleine ", d'Adolphe 
        Adam...--------Silvain, 
        qu'Alger attirait décidément, y revint en 1911 
        pour jouer " Le Légataire Universel " et 
        " Folies amoureuses ", du bon poète Régnard, 
        que la côte barbaresque connut en esclavage de 1678 à 1681... 
        Silvain joua encore en représentation unique " Hécube 
        ", dont la distribution révélait une pléiade 
        de magnifiques artistes : Louise Silvain, de la Comédie Française 
        ; Léon Segond, de l'Odéon ; Pierre Lalou, du Palais Royal 
        ; Marialise, du Sarah Bernhardt, etc...
 ---------Plus 
        tard, Blanche Dufrêne et Henry Roussel se produisaient dans " 
        L'Aiglon " et justifiaient le frémissement d'attente 
        qui parcourut la salle quand ils se présentèrent.
 
 ---------En 
        1912 on porta à la scène : 
        " Quo Vadis ", interprété le mieux du monde 
        par Mlle Thiesset et M. Broquin ; " Tannhauser ", avec 
        Mme Dalcia, Mlle Brozy, M. Dangély ; " Antar ", 
        de Rimsky-Korsakoff, avec Mlle Blanche Dufrêne, Daltour et Perny 
        ; " La Sorcière ", l'une des plus émouvantes 
        pages de Victorien Sardou, présentée par la tournée 
        Ulhmann.---------A 
        la tournée Ulhmann succéda la tournée Achard qui 
        donna "Xantho chez les Courtisanes ", de Jacques Richepin, 
        musique de Xavier Leroux. Parmi les interprètes il nous faut retenir 
        Mlle Deschamps, du Palais Royal ; MM. Serval et Frédéric 
        Achard. Je noterai, avec les représentations de " La Princesse 
        Dollar ", Léo Fall et de " L'instinct ", 
        de Kistemaeckers, les débuts dans "La Tosca " 
        du ténor Coulon.
 ---------Et 
        j'ai gardé pour la bonne bouche, le passage à l'Opéra 
        municipal de la célèbre comédienne Réjane.
 ---------Réjane 
        se produisit dans " Madame Sans-Gêne ", de Sardou 
        et Moreau ; " L'Aigrette ", de Dario Niccodème 
        ; " La Passerelle ",de Gressac et Francis de Croisset 
        ; " Sapho " enfin, d'Alphonse Daudet. Chacune de ces 
        représentations fit littéralement salle comble et laissa 
        derrière elle un sillage d'admiration.---------L'ouverture 
        de la saison 1913 eut lieu le 12 Octobre 
        avec Lakmé ", interprété par Mmes Germaine Revel 
        et Radino ;MM. Denizot et Delpany. La troupe de grand opéra qui 
        comptait, entre autres, MM. Garnier et Wéber, débuta le 
        16 Octobre dans Guillaume Tell ".
 ---------On 
        devait bien, au début de la semaine suivante, donner " La 
        vie de Bohême " pour " une 
        première soirée mondaine " ; or, le matériel 
        attendu n'ayant pas été livré, M. Maurice Saugey, 
        à nouveau Directeur, dut prendre le parti de s'en tenir à 
        " Cavalleria Rusticana " et à " Mireille 
        ". Mais en cette année 1913, les décors attendus de 
        Paris s'obstinaient à ne pas arriver à temps. Ainsi, après 
        ceux de " La Vie de Bohême ", les décors 
        de " Don Quichotte " firent défaut au dernier 
        moment. http://perso.wanadoo.fr/ bernard. venis . Il fallut que le décorateur 
        Quignon se hâta à la besogne et l'on joua le soir devant 
        des toiles encore fraîches, ce qui n'alla pas sans inconvénients 
        pour quelques toilettes. Ajoutons que la grande cantatrice Vallandri donna 
        à cette saison un éclat tout particulier.
 
 ---------Je 
        relève en 1914 le succès de 
        la basse chantante Delpany dans " Paillasse " et le succès 
        plus grand encore du ténor russe Altchewsky. Altchewsky chanta, 
        après cette représentation de " Paillasse ", 
        quelques mélodies et poèmes de son lointain pays : Le poème 
        d'Arensky ; la mélodie ukrainienne de Steporoï ; Le printemps, 
        de Rachmaninow. Puis il chanta le lamento de la " Tosca " 
        et le rêve de " Manon ".
 ---------Le 
        12 Avril 1914, " Carmen " avec le ténor Lapelleterie 
        et Mlle Allory, dans le rôle de Carmen, finit la saison, une saison 
        sans relief et qui épuisa en quelque sorte le répertoire 
        classique.----------Août 
        1914. - Déclaration de guerre.
 ---------Le 
        Théâtre Municipal n'ouvrira ses portes que le 
        27 Octobre 1915.
 ---------Et 
        ce sera le premier de la série des spectacles de bienfaisance, 
        organisés par la ville au profit des blessés et des victimes 
        de la guerre. On y joua " Faust " avec Mlle Poggi, Mlle 
        Legard et M. Rocca, de l'Opéra-Comique. Au deuxième acte, 
        Mlle Legard chanta la " Marseillaise ".
 Nous retrouvons M. Rocca dans " La Traviata ", " 
        La Tosca ", " La Vie de Bohême " et, avec 
        lui, la basse chantante Garcia.
 ---------Le 
        10 Décembre, M. de Galland, Maire d'Alger, réunissait son 
        Conseil Municipal pour l'entretenir de l'exploitation du théâtre.
 ---------Devait-on 
        continuer cette exploitation ?
 ---------On 
        le devait. D'autant que, il faut le souligner, la situation financière 
        était bonne. En effet, les recettes brutes atteignaient la somme 
        coquette de 31.837 francs, tandis que les dépenses étaient 
        de l'ordre de 19.220 francs, auxquels s'ajoutaient les 2.975 francs perçus 
        par le bureau de bienfaisance. Le bénéfice, compte tenu 
        des " menus frais ", était exactement de 7.771 
        fr. 96 que, d'un commun accord, on destina aux oeuvres de prévoyance 
        sociale.
 ---------M. 
        de Galland insista sur l'aide matérielle également apportée 
        par l'ouverture du Théâtre, à tout un monde d'artistes, 
        musiciens, machinistes, choristes, etc..., et demanda qu'une adresse de 
        félicitations soit votée à M. Fayolle, instigateur 
        de la reprise.
 
 --------1916. 
        - Les premiers mois de l'année n'apportèrent 
        rien de nouveau en fait de programme. Nous retrouvons " Manon 
        ", " Faust ", " La Traviata ", 
        etc... Une oeuvre maîtresse de Xavier Leroux est à retenir 
        : " Le Chemineau ". MM. Vilette, du Théâtre 
        Royal d'Anvers ; Rocca et Mlle Suzanne Beaumont concoururent largement 
        à son succès.
 ---------À 
        retenir encore ce programme caractéristique d'un concert qui eut 
        lieu le 27 Avril 1916
 
         
          | 1 ° Sombre et Meuse, par l'orchestre2° Revanche, par Mme Laborde ;
 3° Nuit du front, par Mlle May Caro
 4° Gloire aux femmes de France, chanté par M. Vilette
 5° Fusée de rire, revue militaire
 6° " La Marseillaise ".
 |  ---------Durant 
        la semaine de clôture, qui se termina sous l'invocation de " 
        Carmen ", eut lieu une soirée de gala placée sous 
        le patronnage de la Presse quotidienne d'Alger, au profit de " 
        L'Algérienne ", société de secours 
        aux soldats et convalescents de l'Armée d'Afrique.---------Aux 
        premiers jours de 1917 la troupe de la Porte 
        Saint-Martin vint à Alger. Elle comptait dans ses rangs : Mmes 
        Jeanne Lion et Vasse ; MM. Bourdel ; Damorés et Jean Coquelin, 
        qui sur la scène du Municipal donnèrent une vie et un relief 
        surprenants aux personnages de : " L'Arlésienne " 
        ; " Primerose " ; " La Flambée " 
        ; " La Dame aux Camélias " ; " La Marche 
        Nuptiale " ; " Cyrano de Bergerac ".
 ---------M. 
        Traverso, Directeur, publia peu après ces débuts le tableau 
        de la troupe.
 ---------Nous 
        y relevons les noms du chef d'orchestre Stevens et ceux de parfaits artistes 
        qui restèrent dans la meilleure tradition : Castelli, de l'Opéra 
        de Lyon ; Suzanne Brévil, du Grand Théâtre de Rouen 
        ; Rocca, premier ténor, de l'Opéra-Comique ; Florian, baryton, 
        de la Monnaie ; Delpany, première basse, du théâtre 
        de Bordeaux ; Léon Marcel, Montés, Garcia, Martés, 
        Berthe Lize, Marie Sauveur.
 http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis .Parmi les artistes en représentation 
        : Mmes Caro Lucas, de l'Opéra ; Suzanne Cesbrons, de l'Opéra-Comique 
        ; Guy Cazenave, de l'Opéra.
 ---------Guy 
        Cazenave, mort brutalement le 24 Décembre 1937, à Alger, 
        où il s'était retiré, a laissé des regrets 
        unanimes. Nous connûmes en lui un grand artiste au bel organe, au 
        jeu puissant, au style éloquent et sobre. Il triompha notamment, 
        dans " Sigurd ".
 ---------Oublierai-je 
        Lise Charny, de l'Opéra, cantatrice délicieuse entre toutes 
        ? Elle fut, dans " Werther ", une Charlotte émouvante 
        " à l'admirable voix sombrée, 
        veloutée, moelleuse, pleine dans le grave comme dans l'aigu 
        ". Elle fut aussi une Carmen incomparable.
 ---------Le 
        répertoire arrêté par M. Traverso, éclectique 
        sans doute, n'apportait cependant rien de nouveau ni de sensationnel. 
        Il comporta la suite habituelle des pièces connues, qui ont chacune 
        leurs fidèles et aussi leurs détracteurs.
 --------MM. Ader 
        et Raoux, succédant à M. Traversa pour la saison 1917-1918, 
        engagèrent entre autres, et ce ne fut pas un de leur moindre mérite, 
        le ténor Zocchi, de la Scala de Milan ; le ténor Révaldi, 
        de l'Opéra-Comique ; le baryton Wéber, de la Gaîté 
        Lyrique ; avec eux, Mmes Dratx-Barat, soprano ; Dubois, chanteuse légère 
        ; Coste, première dugazon.---------Mais 
        cette saison devait amener sur notre scène l'inoubliable Rose Helbronner, 
        de l'Opéra-Comique ; le ténor Borelli, de la même 
        maison, et plusieurs étoiles de l'Opéra : le fort ténor 
        Sullivan, le ténor Morio, le baryton Boulogne, la basse chantante 
        Delval, la basse noble Vallier, la mezzo Charny, etc...
 ---------Je 
        noterai ici une petite création, à l'occasion de Noël 
        1917 : le délicieux ballet " France-América 
        ", oeuvre de M. Gaillard, chef d'orchestre de l'Opéra d'Alger.
 ---------La 
        saison dramatique fut assez riche en créations ou reprises: " 
        La belle aventure ", de Caillavet, de Flers et Rey; " Les 
        Deux Orphelines ", de Dennery et Connon; " La Présidente 
        ", de Hennequin; " Sapho ", d'Alphonse Daudet; " 
        Le Bossu ", de Bourgeois et Féval; " La Tour de 
        Nesle ", de Dumas père; " Tire au flanc ", 
        de Sylvane et Mouezy-Eon ; " Le Chemin de la Gloire ", 
        de Pierre Batail ; " Le Maître de Forge ", de Georges 
        Ohnet...
 ---------Les 
        interprètes ? Jane Mory, Leclerc, Saint-Martial, Paula-Brébion, 
        Marié de Lisle, Harry James, Piétri, Larrié, Léonin, 
        Ancelin...
 ---------MM. 
        Ader et Raoux eurent le privilège de diriger à nouveau l'Opéra 
        pendant la saison 1918-1919 et de connaître ainsi la plus extraordinaire, 
        la plus délirante manifestation d'enthousiasme qu'ait enregistrée 
        la vieille maison depuis 1853.
 ---------Ce 
        fut, on le devine, au soir rayonnant et prometteur du 
        12 Novembre 1918, lendemain du plus fêté des armistices.
 ---------La 
        foule prit, littéralement, le péristyle d'assaut.
 ---------Elle 
        envahit la salle ; déborda les dégagements, les couloirs, 
        les vestibules ; s'installa au Foyer, dans les escaliers, dans le hall 
        d'entrée. Elle demeura sur la place Bresson quand ses efforts pour 
        s'insinuer furent vains.
 Et quel programme ! Ah certes ! je n'en retrancherai pas une ligne
 
        
          | -------PREMIÈRE 
              PARTIE.---------------" Sambre et Meuse 
              ", par la musique du 1er Zouaves ;
 ---------------Tu renaîtras ", 
              poème ;
 ---------------Le Miracle ",poème;
 ---------------Le grand air de " 
              La Vivandière " ;
 ---------------Le grand air de " 
              Patrie ".
 ---------DEUXIÈME 
              PARTIE.
 ---------------" Les derniers 
              jours de la terreur " ;
 ---------------Français debout 
              ! " (chanté par M. Rocca) ;
 ---------------" Ceux qui pieusement 
              sont morts pour la
 Patrie... " ;
 ---------------" Le Rhin allemand 
              " ;
 ---------------" La Fille du Régiment 
              ".
 ---------TROISIÈME 
              PARTIE.
 ---------------" Le Père 
              la Victoire " (musique du let Zouaves) ;
 ---------------" France-América 
              " (ballet de M. Gaillard) ;
 ---------------" Les Hymnes : 
              serbe, grec, italien et américain "
 (par l'orchestre) ;
 ---------------" Le Chant du Départ 
              " ;
 ---------------" La Brabançonne 
              " (M. Daume, le jeune Sagnier, 10 ans, et un groupe de jeunes 
              réfugiés belges) ;
 ---------------" L'Hymne anglais 
              " ;
 ---------------" La Marseillaise 
              ".
 |  ---------MM. Ader 
        et Raoux eurent, une fois de plus, la main heureuse dans le choix de leurs 
        interprètes. A Wéber, Rocca, Martés, Delpany, Garcia, 
        ils adjoignirent le fort ténor Ansaldy, de l'Opéra ; le 
        ténor Berger, de la Gaîté Lyrique ; le baryton Daume, 
        de l'OpéraComique ; Mmes Vallandri, Varnier, Mathilde Clerc et 
        Paule Georgey. Ils produisirent, en représentation, Philippot, 
        Yvonne Bernol, Campagnols, Borelli, Dufrasme et rappelèrent Rose 
        Helbronner, Cazenave, Lyse Charny, Charlesky.---------Avec 
        " La Traviata ", " Les Noces de Jeannette ", 
        " Sigurd ", " La Navarraise ", " 
        Les Amours du Diable " de Grisar, retenons, de cette époque 
        heureuse : " Le Chalet ", l'exquis chef-d'oeuvre de Paul 
        Adam.
 
 ---------Je passerai sur les discussions du cahier 
        des charges qui occupèrent les premiers jours 
        de 1919. Les édiles eurent à se prononcer sur trois 
        questions, ou mieux, trois augmentations : celle du prix des " places 
        de luxe " (fauteuil d'orchestre : 6 fr. 40 au lieu de 6 fr.) ; celle 
        des unités de l'orchestre (porté à 42 exécutants) 
        ; celle enfin du cautionnement (20.000 fr. au lieu de 10.000 fr.).
 ---------Je 
        passerai aussi sur le voeu présenté par la Presse algéroise, 
        tendant à faire obligation au Directeur, de réserver à 
        chaque journal, deux fauteuils pour la critique. Ce voeu ne fut adopté 
        que beaucoup plus tard.
 ---------Je 
        passerai enfin sur le répertoire courant. M. de Féraudy, 
        doyen de la Comédie Française, vint en rompre l'inévitable 
        monotonie. Le grand comédien, qui savait créer l'émotion 
        par la plus absolue simplicité d'expression, fut successivement 
        au Municipal : Isidore Lechat, dans " Les affaires sont les affaires 
        ", d'Octave Mirbeau (création du 20 Avril 1903) ; Donnat, 
        de " La Nouvelle Idole ", de François de Curel 
        (création de 1914) ; l'Abbé, dans " L'Abbé 
        Constantin ", de Decourcelle et Crémieux (création 
        de 1917) ; Harpagon, de " L'Avare " (création 
        de 1910) ; Mascarille, du " Dépit Amoureux ", 
        de Molière (création de 1900).
 ---------M. 
        de Féraudy fut enfin chaleureusement fêté dans l'une 
        de ses propres oeuvres : " Parente éloignée 
        ".
 
 ---------Bien 
        que la subvention théâtrale ait été supprimée 
        pendant la guerre, la Direction avait su constituer une troupe assez homogène 
        et faire appel à de bons artistes. Je citerai, entre autres: Mlle 
        Charbonnel (" Werther ", " Carmen ") 
        ; M. Génicot ; Mlle Henrion, soprano, de l'Opéra (" 
        Cavalleria Rusticana ").
 
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