| -------Après sa naissance, ses combats, 
        ses souffrances et sa gloire, l'Armée d'Afrique a disparu, victime 
        de la géopolitique et de la raison d'Etat... et un point final 
        a été mis à sa triomphale histoire.
 ------Je ne me lasserai pas de le répéter 
        - c'est grâce à l'Armée d'Afrique que la France a 
        retrouvé non seulement le chemin de la victoire et la foi en son 
        armée, mais aussi et surtout l'Honneur et la Liberté. Il 
        en est ainsi, que nous le voulions ou non. Nos ex-ennemis, aussi bien 
        que nos alliés ne s'y sont pas trompés et, spontanément, 
        l'ont reconnu.
 ------C'est d'abord, avant même la 
        rentrée dans la guerre, cet officier italien, membre de la commission 
        d'Armistice à Alger qui, ayant assisté en 1941 aux Fêtes 
        du Centenaire de l'armée d'Afrique au Caroubier, fêtes voulues 
        par le général Weygand, écrit dans un rapport officiel 
        à la Questura : "je viens de voir 
        aujourd'hui cette Armée d'Afrique qui a l'orgueil d'une armée 
        qui n'a pas été vaincue !" .
 ------C'est ce major allemand fait prisonnier 
        au Belvédère et qui déclare au commandant Gandoët 
        : "L'armée française n'est 
        pas morte ; elle est plus forte qu'avant !" .
 ------C'est Clark qui, à Rome, déclare 
        à Juin : "Sans vous et vos magnifiques 
        régiments, nous ne serions pas là ! ".
 ------C'est le colonel allemand Bohmler, 
        héros de Cassino, qui écrit ces phrases "La 
        grande surprise fut l'attitude au combat du Corps expéditionnaire 
        C'est Juin qui, en s'emparant du Monte-Majo et en faisant irruption dans 
        la vallée du Liri, a réduit en miettes la porte de Rome".
 ------Et le général Juin, à 
        l'issue de cette victorieuse campagne d'Italie, pouvait dire à 
        ses troupes : "Ma pensée reconnaissante 
        va au général Weygand qui a constitué cette armée 
        à Alger en lui forgeant une âme et me l'a léguée 
        au moment de l'employer. L'armée d'Afrique venue combattre en Italie 
        a marqué la renaissance des armes françaises..." 
        .
 ------Cette Armée d'Afrique de la 
        Libération était une image de ce qu'aurait pu être 
        une Afrique du Nord française.-
 |  | -N'oublions pas que Giraud 
        avait mobilisé vingt classes de Français d'Afrique du Nord 
        et que 15 000 à 20 000 volontaires sont venus de métropole 
        à travers les Pyrénées et les prisons d'Espagne pour 
        chercher le chemin de la Libération. Cela a créé 
        une fusion intime des pieds- noirs, des métropolitains et de nos 
        soldats du Maghreb, fusion qui a renforcé la cohésion de 
        nos unités et la solidarité des armes et des services, véritables 
        marques d'une armée capable d'emporter la Victoire.------Je n'oublierai jamais le cri du lieutenant 
        tunisien El Hadi avant de tomber mort sur son objectif : "Vive la 
        France !" Oui, l'Armée d'Afrique était une grande famille 
        !
 ------Hélas ! La société 
        de consommation est passée par là avec l'oubli des valeurs 
        morales, le retour à l'égoïsme des races qui se sont 
        crues supérieures , le chant des sirènes de l'Est aussi 
        bien que celui d'outre-Altantique a fait le reste, et en quelques années, 
        tout ce lent et patient travail de civilisation française a disparu...
 ------Il nous reste au coeur beaucoup plus 
        qu'une belle aventure. Et nous restons sûrs de notre vérité, 
        audelà des avatars historiques. Nous avons fait l'Armée 
        d'Afrique et c'est une oeuvre dont nous resterons éternellement 
        fiers.
 o Général Goislard de Monsabert
 -------333è 
        régiment de spahis : pendant l'expédition 
        de l'Aurés , le commandant Cassaignolles, avec 150 hommes, tient 
        tête pendant 5 heures à 500 cavaliers de l'émir.-------38é 
        bataillon de chasseurs à pied : à 
        Sidi Brahim, le 22 septembre 1845, 400 chasseurs à pied résistent 
        pendant 5 jours à 5000 arabes.
 -------1er 
        régiment de zouaves : le 8 septembre 1852, 
        plante son drapeau à Malakof.
 -------33è 
        régiment de zouaves : le 31 mai 1856, sa 
        charge héroïque provoque l'admiration du roi Victor-Emmanuel.
 -------31er 
        régiment de chasseurs d'Afrique : l'étendard 
        du 1er régiment est décoré de la Légion d'Honneur 
        en 1863, le régiment ayant pris à San-Pablo-de-Monte l'étendard 
        du régiment des lanciers de Durango.
 -------31er 
        régiment de tirailleurs algériens 
        : se couvre de gloire à Reichshoffen le 6 aout 1870.
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