l'Agha
- Alger
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Au matin du 8 novembre 1942, ce
jour historique du débarquement des Alliés en Afrique
du Nord, le capitaine Pillafort tombait à la tete du groupe
de résistants qui empéchèrent les forces militaires
sous autorité de Vichy de s'opposer à ce débtrquement. Cet événement a été commémoré hier matin et un buste en bronze du capitaine Pillafort, oeuvre du sculpteur Laithier, inauguré rue Berlioz, pres de l'endroit où cet officier français trouva la mort. Samedi soir, déjà, une veillée d'armes avait réuni au pied de ce simple monument, sous le signe de la croix de Lorraine et du drapeau tricolore, les compagnons de lutte de Pillafort présents à Alger. Dans ia tribune dressée boulevard Baudin, nous avons vu prendre place, hier matin : MM. le général de Barbeyrac de Saint-Maurice, représentant le général Catroux, ministre délégué en Afrique du Nord ; l'amiral Ronarch, représentant le ministre de 'la Marine ; M. Mangematin, représentant le ministre des Communications ; le capitaine Oswald, représentant le ministre de l'Information le colonel Layec, représentant M. Yves Chataigneau, gouverneur général ; MM. Périllier, préfet d'Alger, accompagné de M. Rèy, secrétaire général ; Marcel Duclos, président de la délégation spéciale ; Marcello Fabri, président du Comité des Amis de Pillafort; le colonel Dartois, représentant le général Weiss; le colonel Joubert des Ouches, représentant le général Bracillac, commandant la division ; les colonels britanniques Clarke et Emmett, le major Zoellér, représentant le chef des forces américaines en A.N. ; M. Kerdavid, pré-. rident des Anciens combattants, le Comité de l'Association du 8 novembre, des délégations des grandes assemblées algériennes, le corps diplomatique et les ministres des cultes, enfin le comité 'des amis du capitaine Pillafort qui avait eu l'initiative de la manifestation. Tout le long du boulevard Baudin, des détachements de tirailleurs sénégalais, des forces de l'air, de la police et des sapeurs pompiers, précieux auxiliaires deraction libératrice des 7 et 8 novembre, étaient alignés. Après le salut aux drapeaux et l'exécution des hymnes alliés par la musique des zouaves, plusieurs discours furent prononcés : l'un par le colonel Joubert des Bouches qui, au nom du général Breuillac, commandant la division d'Alger, retraça la carrière militaire du capitaine Pillafort décoré de la Légion d'honneur à 26 ans, combattant du Tafilalet et de l'Atlas marocain. L'autre par M. Marcello Fabri, président des Amis du capitaine Pillafort, discours d'une haute tenue littéraire et philosoque. Enfin, M. Marcel Duclos, recevait au nom de la ville d'Alger, le monument, rendit hommage à celui qui tomba, en ce coin d'Alger, par fidélité à son idéal de patriotisme et à tous ses compagnons de résistance, Le voilà bien, dit alors le président de la délégation spéciale, la phalange héroïque qui, sur la terre algérienne, ayant entendu les appels du premier résistant de France, le prestigieux chef de son gouvernement, le général de Gaulle, s'est dressée pour renouer l'impérissable tradition de courage et d'abnégation, marque du patriotisme français. Le cortège officiel, réuni au pied . du monument où s'entassaient des gerbes de fleurs, assista ensuite à un défilé des troupes. |
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rue Berlioz |