Alger : le port
Hier après-midi, en rade d’Alger
Une vedette du pilotage a sauvé in extremis un palangrier en perdition

Echo du 30-9-1954 - Transmis par Francis Rambert


Hier après-midi, en rade d’Alger
Une vedette du pilotage a sauvé in extremis un palangrier en perdition

Trois pêcheurs étaient à bord Une vedette du Pilotage a sauvé du naufrage un palangrier surpris en rade d’Alger par le temps qui fraîchit brusquement hier après-midi.

Il était en effet 16 h. 10 quand, à l’Amirauté, on aperçut au large de la Jetée Nord une embarcation en difficulté.

Immédiatement alertées, la Capitainerie du port et l’Inscription maritime organisaient les secours avec l’aide des pilotes. Ces derniers dépêchaient sur les lieux le plus récent navire de leur flottille : le « Laurent-Schiaffino », à bord du quel avaient pris place le patron, Joseph Serra, et le matelot Cipresso Louis.

Ces deux marins devaient réussir, au péril de leur vie, un sauvetage des plus mouvementés. Un sauvetage périlleux

Le palangrier le «Carmen», monté par trois hommes, les pêcheurs Ayoun Hocine, patron, Seddig Abdelazlz et Mouladra Mohammed (demeurant tous trois à Alger) était en effet irrésistiblement drossé vers les blocs qui longent le musoir nord. La houle et le fort vent de nord-est rendaient particulièrement difficile l’approche du bâtiment en perdition.
Après avoir bataillé pendant trois quarts d’heure, le matelot Cipresso réussit enfin à lancer une amarre au « Carmen ». Le palangrier se trouvait à cet instant à quelques mètres des rochers. A quelques secondes de la catastrophe.

Grâce au sang-froid du patron Joseph Serra, le drame était évité.

Pris en remorque, le « Carmen », avec son équipage sain et sauf, fut, ramené dans la darse de l’Amirauté escorté par les vedettes de l’Inscription maritime et de la Capitainerie.
Le « Carmen » était privé de son moteur et de ses avirons...

Le palangrier était parti très tôt le matin. Quand le mauvais temps 6e leva dans l'après-midl, le patron Ayoun, malgré une maigre prise (une murène seulement), décida de quitter promptement les lieux de pêche.

Mais les creux était déjà d’importance, le « Carmen » avançait péniblement. C’est alors qu’un paquet de mer noya le moteur. Les pêcheurs tentèrent de regagner le port à l’aviron. L’une des rames se brisa.

Quelques instants plus tard, l’embarcation dérivait dangereusement.

sept. 2025

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