Patronage : saint Albert-le-Grand
Maison de 1932 à 1951
Érection en couvent : 3 août 1951
Réduction en maison en 1969
Fermeture en 2004
Devenu ambassade d'Allemagne ?
Adresse : 10 chemin Édith-Cavell ; 165 chemin Leperlier ; 92 rue Didouche Mourad, Alger (ex rue Michelet) (Algérie)
https://journals.openedition.org/dominicains/1550

Le gros œuvre du futur couvent des Pères dominicains d’Alger
serait terminé en juillet prochain

Pour mener à bien cette entreprise, les religieux viennent de renouveler leur confiance au T.R.P. BOULAY, élu prieur pour trois ans Une grande activité règne depuis quelque temps chemin Laperlier, autour de la crypte du Rosaire. Le chantier, sur lequel s affairent des équipes de terrassiers, prend forme maintenant. Des piliers sont sortis de terre. Le couvent des Dominicains commence à s'édifier.

Nous avons relaté, à plusieurs reprises, l’effort des fils de Saint-Dominique pour la construction du couvent. Cet effort reçoit sa première récompense dans l’étape préliminaire qui verra le gros œuvre terminé vers le mois de juillet prochain.

Ce que sera le couvent

De quoi sera fait le couvent, à la réalisation duquel de nombreux souscripteurs ont déjà participé ?

M. J.-A. Celles, architecte à Alger, nous en a donné les grandes lignes après avoir rendu hommage aux fondateurs qui surent, à l’époque, choisir le terrain dans cette région au sol varié. Comme pour la crypte, c’est sur du « solide » que sera édifié le couvent. « Nous construisons ainsi pour l’éternité », nous a déclaré M. J.-A. Celles.

Ce bâtiment, a-t-il ajouté, est conçu en fonction de la vie conventuelle des religieux, dont on sait qu’elle est à la fois contemplative et active. Il comprend deux parties celle qui permet le contact avec l’extérieur (fidèles, visiteurs, hôtes, etc.), appelée centre d’accueil ; et la partie réservée aux pères (dépendances de la communauté) appelée centre de séjour.

La première est séparée de la seconde par le cloître qui constitue la « ligne avancée de clôture » que nul, à l’exception des religieux, ne peut franchir.
A tous les étages, les aménagements sont prévus pour permettre de circuler très aisément de part et d'autre et de faciliter le passage des pères de la communauté aux lieux de réunions générales, telles la grande salle de conférences, la crypte, ou la chapelle (objet d’un autre projet... plus lointain).

Au rez-de-chaussée du centre d’accueil sont aménagés : la loge du frère portier (pour la réception des visiteurs), la salle d’attente, une petite salle de conférence (pouvant contenir 100 à 150 personnes), une série de parloirs, un garage, l’économat, l’office et la cuisine d’où les repas pourront être dirigés, à l’aide d’un monte-charge, à l’étage supérieur. Là se trouvent le bureau du prieur, des chambres et la salle à manger pour les hôtes. Cette salle à manger est contiguë à celle des pères (située à l’intérieur de la clôture).

Au-dessus, également, des chambres, puis, au dernier étage, la buanderie et l’étendage où le linge arrivera par un autre monte-charge.

Une grande partie des chambres du centre d’accueil sera utilisée, croyons-nous, par des étudiants. Les conditions seraient précisées ultérieurement.

La partie « couvent » est séparée du centre d’accueil, au rez-de-chaussée, par une grande salle de conférences prévue pour 300 auditeurs, éclairée par les dalles de verre du patio situé au-dessus, et aérée par des gaines donnant, au sud, dans le jardin. Ce corps de bâtiment comprend : la salle du chapitre et la salle de réunions des religieux.

Au premier étage : une vaste bibliothèque moderne avec des rayons en épis éclairés par de grandes fenêtres ouvertes sur les deux façades.

Et, aux étages supérieurs, les cellules des pères. En marche pour l'achèvement

Quand on consulte les plans, on est surpris de la façon remarquable dont les projets ont été élaborés pour faire de ce couvent un des plus heureux édifices, à la fois du point de vue architectural, et du point de vue pratique par rapport à ses exigences.

Les Pères dominicains entendent poursuivre les travaux commencés par le T.R.P. Boulay sans interruption, ce qui leur permettra, avec l’appui de tous les concours promis et espérés, de prendre possession du nouveau bâtiment d’ici deux ans.

Tâche ardue, certes, mais qui s’avère réalisable si l’on tient compte du succès qui a marqué les travaux de démarrage. Le passé répond donc de l’avenir. Aussi, la communauté vient-elle de renouveler sa confiance au T.R.P. Boulay pour mener à bien cette entreprise.

En effet, en octobre 1951, lors de l’érection en couvent de la maison des Dominicains d’Alger, le père provincial avait nommé le R.P. Boulay prieur du couvent, pour une durée de trois ans, suivant l’usage.

Conformément aux constitutions de l’Ordre, à l’expiration des trois ans, et pour l’avenir, la désignation du prieur se fait par voie d’élection.

La première élection a eu lieu la semaine dernière et le T.R.P. Boulay — alors absent d’Alger — a été confirmé dans ses fonctions par ses pairs.

En lui exprimant nos vœux de complète réussite dans l’œuvre qu’il s’est assignée, nous adressons au T.R.P. Boulay, ainsi qu’au T.R.P Lefèvre, appelé au poste de sous-prieur (en remplacement du R.P. Drapier, chargé de mission au Cameroun, ainsi que nous l’avons déjà annoncé) nos sincères et déférentes félicitations