Diar es Saâda, la "cité du bonheur"- Alger
DANS LES DÉLAIS PRÉVUS UNE NOUVELLE CITÉ EST NÉE
DIAR-ES-SAADA la cité du bonheur a été inaugurée hier
736 LOGEMENTS PEUVENT ÊTRE OCCUPÉS

DANS LES DÉLAIS PRÉVUS UNE NOUVELLE CITÉ EST NÉE
DIAR-ES-SAADA la cité du bonheur a été inaugurée hier
736 LOGEMENTS PEUVENT ÊTRE OCCUPÉS

 

En parcourant les artères désertes, au revêtement tout frais, éclairées par de sobres lampadaires, je revoyais les lieux quinze mois plus tôt. Suivant les arêtes des imposants immeubles, je pensais à ce jour — 15 mai 1953 — où un homme s’engageait à réaliser le programme de la municipalité Jacques Chevallier.

« Construire à des prix minima, dans des délais minima, avec un confort maxima... », tel était le conrat proposé.

Quinze mois sont passés. Une cité est sortie de terre. Des logements terminés. Une école en voie d’achèvement. Un garage, un gymnase, un marché, des boutiques pratiquement finis.

Le pari est gagné. Comme il le sera pour « Diar-el-Mahçoul ».

« Je suis exact », pouvait dire avec fierté M. Pouillon, architecte en chef.

Avec lui, tous les ouvriers, chefs de chantiers, ingénieurs, patrons, qui ont participé étroitement à ce travail d'équipe.

Au Jour « J » (mardi à minuit), Dlar-es-Saâda a été terminé en tenant compte d’un supplément de 38 jours consécutifs aux intempéries.

736 logements sont terminés et peuvent être occupés. Après évidemment qu’auront eu lieu les formalités de réception et d’attribution. On peut penser que d’ici la fin de l’année, 4.000 personnes auront pris possession de la « Cité du bonheur ».

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Echo du 9-2-1954- transmis par Francis Rambert
mise sur site : sept.2025
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DANS LES DÉLAIS PRÉVUS UNE NOUVELLE CITÉ EST NÉE DANS LES DÉLAIS PRÉVUS UNE NOUVELLE CITÉ EST NÉE
DIAR-ES-SAADA la cité du bonheur a été inaugurée hier
736 LOGEMENTS PEUVENT ÊTRE OCCUPÉS

 

En parcourant les artères désertes, au revêtement tout frais, éclairées par de sobres lampadaires, je revoyais les lieux quinze mois plus tôt. Suivant les arêtes des imposants immeubles, je pensais à ce jour — 15 mai 1953 — où un homme s’engageait à réaliser le programme de la municipalité Jacques Chevallier.

« Construire à des prix minima, dans des délais minima, avec un confort maxima... », tel était le conrat proposé.

Quinze mois sont passés. Une cité est sortie de terre. Des logements terminés. Une école en voie d’achèvement. Un garage, un gymnase, un marché, des boutiques pratiquement finis.

Le pari est gagné. Comme il le sera pour « Diar-el-Mahçoul ».

« Je suis exact », pouvait dire avec fierté M. Pouillon, architecte en chef.

Avec lui, tous les ouvriers, chefs de chantiers, ingénieurs, patrons, qui ont participé étroitement à ce travail d'équipe.

Au Jour « J » (mardi à minuit), Dlar-es-Saâda a été terminé en tenant compte d’un supplément de 38 jours consécutifs aux intempéries.

736 logements sont terminés et peuvent être occupés. Après évidemment qu’auront eu lieu les formalités de réception et d’attribution. On peut penser que d’ici la fin de l’année, 4.000 personnes auront pris possession de la « Cité du bonheur ».

Actuellement, restent à terminer la tour pour laquelle le délai contractuel est fixé au 8 février, et la voirie au 15 janvier.

L’école de 25 classes, qui pourra recevoir 1.000 enfants ouvrira début Janvier.

Quelques chiffres

« Diar-es-Saâda », dont la première pierre fut posée le 4 août, a démarré contractuellement le 30 octobre. Entre temps s’étaient poursuivis les travaux de terrassements.

Les prix de livraison sont ceux de l’adjudication. C'est-à-dire 20.000 fr. le m2 pondéré tout équipé. N’entrent pas dans ce prix de revient le déplacement des bidonvilles, le garage, l’école, la voirie, les amenées d’eau et d’électricité à la cité.

La seule opération logement et basée sur 1.450.000 francs est revenue exactement à ce crédit.

« Et les entrepreneurs sont satisfaits. Aucun n’a fait faillite », a ajouté ironiquement M. Pouillon.

Saâda a employé en pointe 3.000 hommes et normalement 1.500 ouvriers qui ont perçu un demi-milliard de salaires.

100.000 m3 de terre ont été remués, 13.000 m.3 de pierres utilisés, 80.000 m2 de cloisons et de murettes montés, représentant 2 millions d’unités, des millions de tonnes de ciment coulés, 3 km. de routes percés.

Sans omettre les kilomètres de fils et de tubes pour l’électricité, de plomb et de soudures, les kilos de peinture.

« Diar-es-Saâda » aura été l’œuvre des entreprises Ballot pour les terrassements, les fondations et pour les deux tiers du gros-œuvre ; Urlos pour le tiers restant ; Chollet et Navarro pour la menuiserie ; Laurent Bouillet et Barret pour le chauffage central ; Pelli, plomberie et sanitaire ; Pons, électricité ; les entrepreneurs de peinture du syndicat d’Alger avec à leur tête MM. Greck et Demichelli ; les Artisans ménagers pour l’ameublement ; Roussel, pour la superstructure de la voirie ; Sabag, étanchéité ; Gener, Sourdive, Amado et Baudou pour les céramiques ; Lavro, serrurerie. « Une première étape est franchie »

« Dlar-es-Saâda » pour nous est unè opération bouclée... » a conclu M. Pouillon en présence de tous les entrepreneurs.

Auparavant M. Rime, premier adjoint au maire, ayant à ses côtés les conseillers municipaux des deux collèges, devait dire :
« C’est donc un grand jour, un événement heureux et important que nous vivons et notre joie eût été plus complète si Jacques Chevallier, le grand animateur de cette splendide réalisation, avait été des nôtres ».

Il ajoutait : « Ainsi donc une première étape est franchie. Mais nos efforts doivent se poursuivre avec la même célérité, les mêmes soucis, la même cadence, si nous voulons vraiment gagner ia bataille du logement.

Nous le ferons avec d’autant plus de cœur que les résultats d’aujourd’hui acquis nous permettent d’envisager l’avenir avec une confiance accrue

C’est donc avec la certitude de la victoire que je lève mon verre à la cité du Bonheur, à ses artisans, à ses prochains habitants dont les fenêtres s’éclaireront bientôt gaiement sur cet admirable panorama ».