 DANS 
          LES DÉLAIS PRÉVUS UNE NOUVELLE CITÉ EST NÉE
DANS 
          LES DÉLAIS PRÉVUS UNE NOUVELLE CITÉ EST NÉE 
          
          DIAR-ES-SAADA la cité du bonheur a été inaugurée 
          hier 
          736 LOGEMENTS PEUVENT ÊTRE OCCUPÉS 
         
        En parcourant les artères 
          désertes, au revêtement tout frais, éclairées 
          par de sobres lampadaires, je revoyais les lieux quinze mois plus tôt. 
          Suivant les arêtes des imposants immeubles, je pensais à 
          ce jour  15 mai 1953  où un homme sengageait 
          à réaliser le programme de la municipalité Jacques 
          Chevallier. 
          
          « Construire à des prix minima, dans des délais 
          minima, avec un confort maxima... », tel était le conrat 
          proposé. 
          
          Quinze mois sont passés. Une cité est sortie de terre. 
          Des logements terminés. Une école en voie dachèvement. 
          Un garage, un gymnase, un marché, des boutiques pratiquement 
          finis. 
          
          Le pari est gagné. Comme il le sera pour « Diar-el-Mahçoul 
          ». 
          
          « Je suis exact », pouvait dire avec fierté M. Pouillon, 
          architecte en chef. 
          
          Avec lui, tous les ouvriers, chefs de chantiers, ingénieurs, 
          patrons, qui ont participé étroitement à ce travail 
          d'équipe. 
          
          Au Jour « J » (mardi à minuit), Dlar-es-Saâda 
          a été terminé en tenant compte dun supplément 
          de 38 jours consécutifs aux intempéries. 
          
          736 logements sont terminés et peuvent être occupés. 
          Après évidemment quauront eu lieu les formalités 
          de réception et dattribution. On peut penser que dici 
          la fin de lannée, 4.000 personnes auront pris possession 
          de la « Cité du bonheur ». 
          
          Actuellement, restent à terminer la tour pour laquelle le délai 
          contractuel est fixé au 8 février, et la voirie au 15 
          janvier. 
          
          Lécole de 25 classes, qui pourra recevoir 1.000 enfants 
          ouvrira début Janvier. 
        Quelques chiffres 
          
        « 
          Diar-es-Saâda », dont la première pierre fut posée 
          le 4 août, a démarré contractuellement le 30 
          octobre. Entre temps sétaient poursuivis les travaux de 
          terrassements. 
          
          Les prix de livraison sont ceux de ladjudication. C'est-à-dire 
          20.000 fr. le m2 pondéré tout équipé. Nentrent 
          pas dans ce prix de revient le déplacement des bidonvilles, le 
          garage, lécole, la voirie, les amenées deau 
          et délectricité à la cité. 
          
          La seule opération logement et basée sur 1.450.000 francs 
          est revenue exactement à ce crédit. 
          
          « Et les entrepreneurs sont satisfaits. Aucun na fait faillite 
          », a ajouté ironiquement M. Pouillon. 
          
          Saâda a employé en pointe 3.000 hommes et normalement 1.500 
          ouvriers qui ont perçu un demi-milliard de salaires. 
          
          100.000 m3 de terre ont été remués, 13.000 m.3 
          de pierres utilisés, 80.000 m2 de cloisons et de murettes montés, 
          représentant 2 millions dunités, des millions de 
          tonnes de ciment coulés, 3 km. de routes percés. 
          
          Sans omettre les kilomètres de fils et de tubes pour lélectricité, 
          de plomb et de soudures, les kilos de peinture. 
          
          « Diar-es-Saâda » aura été luvre 
          des entreprises Ballot pour les terrassements, les fondations et pour 
          les deux tiers du gros-uvre ; Urlos pour le tiers restant ; Chollet 
          et Navarro pour la menuiserie ; Laurent Bouillet et Barret pour le chauffage 
          central ; Pelli, plomberie et sanitaire ; Pons, électricité 
          ; les entrepreneurs de peinture du syndicat dAlger avec à 
          leur tête MM. Greck et Demichelli ; les Artisans ménagers 
          pour lameublement ; Roussel, pour la superstructure de la voirie 
          ; Sabag, étanchéité ; Gener, Sourdive, Amado et 
          Baudou pour les céramiques ; Lavro, serrurerie. « Une première 
          étape est franchie » 
          
          « Dlar-es-Saâda » pour nous est unè opération 
          bouclée... » a conclu M. Pouillon en présence de 
          tous les entrepreneurs. 
          
          Auparavant M. Rime, premier adjoint au maire, ayant à ses côtés 
          les conseillers municipaux des deux collèges, devait dire : 
          « Cest donc un grand jour, un événement heureux 
          et important que nous vivons et notre joie eût été 
          plus complète si Jacques Chevallier, le grand animateur de cette 
          splendide réalisation, avait été des nôtres 
          ». 
          
          Il ajoutait : « Ainsi donc une première étape est 
          franchie. Mais nos efforts doivent se poursuivre avec la même 
          célérité, les mêmes soucis, la même 
          cadence, si nous voulons vraiment gagner ia bataille du logement. 
          
          Nous le ferons avec dautant plus de cur que les résultats 
          daujourdhui acquis nous permettent denvisager lavenir 
          avec une confiance accrue 
          
          Cest donc avec la certitude de la victoire que je lève 
          mon verre à la cité du Bonheur, à ses artisans, 
          à ses prochains habitants dont les fenêtres séclaireront 
          bientôt gaiement sur cet admirable panorama ».