sur site le 28-08-2003
-SERPAIZE...mon village,
près de Vienne, dans l'Isère
historique 2 : la paroisse en 1757
historique 3 : château de Neyve
Dauphiné-Libéré du mercredi 27-08-2003
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La paroisse en 1757

-------En 1667,Ia seigneurerie de Serpaize est vendue à Alexandre de Long-Bérard, puis à Etienne d'Aignebelle, au financier Claude Paris en 1724, et à Hercule de Portalès.

-------En 1668, la rédaction d'un parcellaire impose un cadastre de terres. En 1701 on compte plus de 41 chefs de famille pour Serpaize alors en 1702 ce sera la " Révision des feux".

-------La population agricole cultivait principalement seigle, froment, blé... la vigne, les noyers, des châtaigniers, des fruits,du chanvre, élevait des chevaux, quelques bœufs, des chèvres.

-------Les seigneurs percevaient donc des
redevances en nature et corvées, droits de bans. Les grains étaient moulus aux moulins banaux de Villette et Chuzelles, une dime était prélevée par le prieur de Ternay.

-------Le cadastre des Terres ayant été imposé, il donna lieu en 1763 à la rédaction d'un parcellaire. En 1757, les habitants payaient un impôt au roi,
l'exécution de l'ordonnance était faite par M. de la Porte, intendant de la province du Dauphiné.

-------Les habitants seront imposés sur leur capitation pour 776 livres, 12 deniers de droits de taxation, 4 deniers pour le collecteur (en 1757, Jean Satre, consul), 4 deniers pour le receveur de l'élection, 4 deniers pour le receveur général.

-------Certaines taxations de 1757 (documents privés) donnent pour Claude Clamaron, jardinier, au château de Serpaize, 2 livres. Joseph Bardin, fermier du Marquis de la Chaize, seigneur de Serpaize, 12 livres 10 sols. La servante du curé Chavagneux, 1 livre
10 sols, Benoit Emin, 3 livres.

 

Le château de Neyve

-------Le vieux château, situé à Serpaize, fut bâti par la famille Musino en 1540. En ce temps-là, Villette, Serpaize, Chuzelles était un seul village, les armoiries de la lignées sont gravées sur le porche de la bâtisse, qui à l'époque relevait du mandement d'Illins (juridiction d'Illins).

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C'est en 1650 que la maison forte de Neyve fut louée au troubadour Ennemond Gauthier de Villette, il y mourut en 1652.

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Messire Claude de Musino, seigneur direct de Neyve, rendit hommage à son château et à ses dépendances le 24 mars 1677. Cette résidence passa aux mains de la famille Revoyrat du viennois, famille issue de François Revoyrat, conseiller du roi, receveur de la douane de Valence, établi à Vienne en 1696. Philibert Revoyrat de Neyve, seigneur de Châlon, chevalier de Saint-Louis, fut le dernier représentant mâle de la famille.

-------En 1738, sa sœur épousa Messire Mitifflot de Bel Air, 3è du nom, capitaine châtelain du marquisat de Saint-Symphorien d'Ozon et Solaize (le vieux manoir de Bel Air à Solaize luis appartenait depuis 1300). C'est à partir de l'alliance avec les Revoyrat de Neyve que la famille Métiffiot de Bel Air adjoignit ses armes aux Revoyrat.

-------Elles formèrent désormais une partition de l'écu "Les armes du manoir" : d'azur au croissant d'or, enflammé de gueule, au chef d'argent, chargé de trois étoiles de sable, pour support une levrette à la patte cassée et dauphin avec pour devise "Fedilatas ad mortem", s'y ajoutaient les armes des Revoyrat "de gueule à trois peupliers d'or, chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or".

-------Le 25 juillet 1774, Messire de Boisse, vicaire général du diocèse de Vienne, unissait dans la chapelle de Neyve, Joseph Gallier et Mlle Revoyrat de Neyve, fille de Philibert. Étaient témoins à cette union, Louis Brunier, chevalier de Larmage, Messire Antoine Revoyrat, chanoine, et le marquis La Chèze d'Illins. L'autre fille de Philibert épousa Rostaing de la Valose, écuyer, chevalier de SaintLouis, capitaine commandant aux chasseurs auxerrois.

-------Philibert vendit le château, la forêt et le domaine de Vilette au marquis de la Chèze, seigneur de Serpaize et d'Illins, le 20 avril 1779. La maison forte passa ensuite aux mains d'Antoine de Portalès en 1786, et le 16 juin 1788 Serpaize en fête assistait à la bénédiction de deux cloches données par le seigneur de Serpaize. On arrive au 30 thermidor de l'an N, jour où Napoléon autorise l'exercice du culte dans la chapelle de Neyve qui était à cette époque propriété de Mme de Divonnes.

-------En 1792, le couperet de la guillotine tombait, les nobles s'enfuyaient. Le marquis de Portalès s'enfuit de $erpaize, mais il fut rattrapé et guillotiné dans le midi de la France.

-------Par la suite, le château revint à une grande famille de drapiers viennois, "Pascal Valluit" (usines de textiles à Vienne). D'acquéreurs en acquéreurs, le site devint propriété d'Emmaus en 1985. Ils y trouvèrent deux fresques peintes à la main sur les cheminées. Depuis quelques années, le château est devenu propriété d'un particulier.

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Pour l'histoire, il faut savoir que le marquis de Portalès était aussi possesseur du château où siège le
parlement européen à Strasbourg. Ce marquis avait une fille, qui après sa mort, fut élevée par son jardinier
nommé Joli et ancêtre de l'actuel famille Buthion de Serpaize. Le marquis sentant sa mort proche avait fait don de son clos à ce jardinier, lui confiant aussi sa fille Louise et sa fortune que Joli aurait enterré sous un arbre. Il y avait paraît-il, 145 000 écus royaux et 65 quintaux de l'époque en argenterie. Louise se, maria avec le propriétaire des trois fermes de Neyve, Gayet et La Forêt.