La paroisse en
1757
-------En
1667,Ia seigneurerie de Serpaize est vendue à Alexandre de Long-Bérard,
puis à Etienne d'Aignebelle, au financier Claude Paris en 1724,
et à Hercule de Portalès.
-------En
1668, la rédaction d'un parcellaire impose un cadastre de terres.
En 1701 on compte plus de 41 chefs de famille pour Serpaize alors en 1702
ce sera la " Révision des feux".
-------La
population agricole cultivait principalement seigle, froment, blé...
la vigne, les noyers, des châtaigniers, des fruits,du chanvre, élevait
des chevaux, quelques bufs, des chèvres.
-------Les
seigneurs percevaient donc des
redevances en nature et corvées, droits de bans. Les grains étaient
moulus aux moulins banaux de Villette et Chuzelles, une dime était
prélevée par le prieur de Ternay.
-------Le
cadastre des Terres ayant été imposé, il donna lieu
en 1763 à la rédaction d'un parcellaire. En 1757, les habitants
payaient un impôt au roi,
l'exécution de l'ordonnance était faite par M. de la Porte,
intendant de la province du Dauphiné.
-------Les
habitants seront imposés sur leur capitation pour 776 livres, 12
deniers de droits de taxation, 4 deniers pour le collecteur (en 1757,
Jean Satre, consul), 4 deniers pour le receveur de l'élection,
4 deniers pour le receveur général.
-------Certaines
taxations de 1757 (documents privés) donnent pour Claude Clamaron,
jardinier, au château de Serpaize, 2 livres. Joseph Bardin, fermier
du Marquis de la Chaize, seigneur de Serpaize, 12 livres 10 sols. La servante
du curé Chavagneux, 1 livre
10 sols, Benoit Emin, 3 livres.
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Le château de
Neyve
-------Le
vieux château, situé à Serpaize, fut bâti par
la famille Musino en 1540. En ce temps-là, Villette, Serpaize,
Chuzelles était un seul village, les armoiries de la lignées
sont gravées sur le porche de la bâtisse, qui à l'époque
relevait du mandement d'Illins (juridiction d'Illins).
-------C'est en 1650 que la maison forte de Neyve
fut louée au troubadour Ennemond Gauthier de Villette, il y mourut
en 1652.
-------Messire Claude de Musino, seigneur direct
de Neyve, rendit hommage à son château et à ses dépendances
le 24 mars 1677. Cette résidence passa aux mains de la famille
Revoyrat du viennois, famille issue de François Revoyrat, conseiller
du roi, receveur de la douane de Valence, établi à Vienne
en 1696. Philibert Revoyrat de Neyve, seigneur de Châlon, chevalier
de Saint-Louis, fut le dernier représentant mâle de la famille.
-------En
1738, sa sur épousa Messire Mitifflot de Bel Air, 3è
du nom, capitaine châtelain du marquisat de Saint-Symphorien d'Ozon
et Solaize (le vieux manoir de Bel Air à Solaize luis appartenait
depuis 1300). C'est à partir de l'alliance avec les Revoyrat de
Neyve que la famille Métiffiot de Bel Air adjoignit ses armes aux
Revoyrat.
-------Elles
formèrent désormais une partition de l'écu "Les
armes du manoir" : d'azur au croissant d'or, enflammé
de gueule, au chef d'argent, chargé de trois étoiles de
sable, pour support une levrette à la patte cassée et dauphin
avec pour devise "Fedilatas ad mortem", s'y ajoutaient les armes
des Revoyrat "de gueule à trois peupliers d'or, chef cousu
d'azur, chargé de trois étoiles d'or".
-------Le
25 juillet 1774, Messire de Boisse, vicaire général du diocèse
de Vienne, unissait dans la chapelle de Neyve, Joseph Gallier et Mlle
Revoyrat de Neyve, fille de Philibert. Étaient témoins à
cette union, Louis Brunier, chevalier de Larmage, Messire Antoine Revoyrat,
chanoine, et le marquis La Chèze d'Illins. L'autre fille de Philibert
épousa Rostaing de la Valose, écuyer, chevalier de SaintLouis,
capitaine commandant aux chasseurs auxerrois.
-------Philibert
vendit le château, la forêt et le domaine de Vilette au marquis
de la Chèze, seigneur de Serpaize et d'Illins, le 20 avril 1779.
La maison forte passa ensuite aux mains d'Antoine de Portalès en
1786, et le 16 juin 1788 Serpaize en fête assistait à la
bénédiction de deux cloches données par le seigneur
de Serpaize. On arrive au 30 thermidor de l'an N, jour où Napoléon
autorise l'exercice du culte dans la chapelle de Neyve qui était
à cette époque propriété de Mme de Divonnes.
-------En
1792, le couperet de la guillotine tombait, les nobles s'enfuyaient. Le
marquis de Portalès s'enfuit de $erpaize, mais il fut rattrapé
et guillotiné dans le midi de la France.
-------Par
la suite, le château revint à une grande famille de drapiers
viennois, "Pascal Valluit" (usines de textiles à Vienne).
D'acquéreurs en acquéreurs, le site devint propriété
d'Emmaus en 1985. Ils y trouvèrent deux fresques peintes à
la main sur les cheminées. Depuis quelques années, le château
est devenu propriété d'un particulier.
-------Pour l'histoire, il faut savoir que le marquis
de Portalès était aussi possesseur du château où
siège le
parlement européen à Strasbourg. Ce marquis avait une fille,
qui après sa mort, fut élevée par son jardinier
nommé Joli et ancêtre de l'actuel famille Buthion de Serpaize.
Le marquis sentant sa mort proche avait fait don de son clos à
ce jardinier, lui confiant aussi sa fille Louise et sa fortune que Joli
aurait enterré sous un arbre. Il y avait paraît-il, 145 000
écus royaux et 65 quintaux de l'époque en argenterie. Louise
se, maria avec le propriétaire des trois fermes de Neyve, Gayet
et La Forêt.
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