sur site le 21/10/2002...remanié le 15-09-2003
-SERPAIZE...mon village,
près de Vienne, dans l'Isère
bref histérique,...non: historisque...non, historique

--------HISTORIQUE DU VILLAGE : extrait du plan guide distribué aux habitants de Serpaize.
--------Un bulletin spécial historique fut distribué en 1998-90 ? aux habitants d'alors.Il avait été composé par la commission Relations-Informations du Conseil Municipal. Je crois me souvenir que Mr.Monteil avait effectué les recherches.
--------J'ai ajouté les parties marquées *** qui figuraient dans ce document maisqui n'apparaissent pas sur le plan-guide.
url de la page : http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis/serpaize/textes/historique.htm
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******QUELQUES DATES SAILLANTES DE L'HISTOIRE DE SERPAIZE

994

Première apparition officielle du nom de SERPAIZE
1355 Rattachement de Serpaize au Dauphiné et à la France.
1458 La Paroisse de Serpaize ne comptait que 12 chefs de famille
1517 Décadence de la vieille famille MAUBEC-MONTLOR et vente de la Seigneurie à Henri BOHIER.
1657 Nouvelle vente à Alexandre de LONG-BERARD.
1668 Rédaction d'un "parcellaire" imposition d'un cadastre de terres.
1701 Importante poussée démographique (+ 41 chefs de famille pour Serpaize de 1690 à 1701).
1702 Révision des feux. Procès pour obtenir une réduction de la dîme au prieur de Ternay.
1720 Nouvelle vente de la Seigneurie à Claude PARIS.
1753 Rédaction d'un "Courcier" mettant à jour le "parcellaire".
1800 Instruction publique très faible. Un édifice, mais pas d'instituteur - 30 hommes seulement sachant lire et écrire.
1802 Lutte acharnée menée par les intendants contre l'élevage des chèvres. Bien, pourtant précieux pour les plus pauvres.
1830 Première manifestation d'indépendance des séparatistes Serpaizans.
1846 Point culminant de la démographie : VILLETTE-SERPAIZE-CHUZELLES (1602 habitants).
1854 Refus du Conseil Municipal de SEPTEME à l'érection de la Commune de SERPAIZE.

1856

Plantation de mûriers, avant la crise de la sériciculture.
1869 NAPOLEON III décrête la nomination d'un délégué de Serpaize au Conseil Municipal de Septème
1875 CHUZELLES est érigée en Commune. Sa population est de 616 habitants ; nouvel espoir pour les séparatistes.
1883 Transformation de l'école congréganiste installée au hameau de Serpaize en école ordinaire.
1896 Les Actes d'Etat Civil de Serpaize sont déposés dans un bâtiment communal de Serpaize sous la responsabilité d'un Conseiller Municipal de cette section.
1905 Nouvelle tentative d'indépendance mais repoussée par Villette et Luzinay.
1913 Le principe de l'érection de Serpaize en Commune est admis malgré l'opposition de Villette ... mais il faudra 13 ans pour aboutir
1920 François COUTURIER prend la tête des séparatistes Serpaizans.
1924 Joanny COLIN vient le rejoindre. Une souscription est lancée pour couvrir les frais de la Création de la Commune.
1925 Approbation unanime du Conseil Général de l'Isère sous l'impulsion de Lucien HUSSEL.
1926 Adoption du projet par la Chambre. Publication Journal Officiel du 13 Août ; la Commune de SERPAIZE est née.
1927 Election de Monsieur François BONNET à la présidence de la délégation spéciale.
1927 Election du premier Conseil Municipal de SERPAIZE.
1927 Election du premier Maire de SERPAIZE, Monsieur François COUTURIER et de son Adjoint, Monsieur François BONNET le 30 Avril.
1927 Inauguration Officielle de la Commune avec la présence d'un grand nombre de personnalités en particulier Monsieur Léon PERRIER, Sénateur, Président du Conseil Général de l'Isère, ministre des Colonies.
HISTORIQUE DU VILLAGE .

-----Dès le Moyen-Âge, la notion de hameau ou petit groupe de maisons rurales avait déjà fait place au nom de Village devenu suffisamment important pour qu'il constitue une paroisse autonome comprise dans le diocèse de Vienne.

-----Son implantation paraît assez ancienne, puisque dès l'an 994 le nom de Serpaize apparaît dans une confirmation de dons faits à l'abbaye de CLUNY par te Roi de Bourgogne Rodolphe III. Dès le IXe siècle et pendant tout l'ancien régime, il fit partie d'une seigneurie, celle de FORMONT et SERPAIZE, qui couvrait tes paroisses de SERPAIZE et de VILLETTE, et ce jusqu'au XIVe siècle.

-----Pendant tout le Moyen-Âge, l'histoire locale est dominée par l'installation de puissantes familles féodales, celles des BEAUVOIR, puis des BOCZOSEL. Ces derniers, barons de MAUBEC, maîtres des châteaux de FORMONT (dépendant actuellement de la Commune de CHUZELLES) et de SERPAIZE, participèrent en tant que vassaux des comtes de "SAVOYE" aux nombreuses guerres qui opposèrent ces derniers au DAUPHIN et qui se terminèrent par le traité de PARIS, en l'an 1355. Aux termes de celui-ci, la mouvance de tout le Viennois, auparavant partagées entre le DAUPHIN et le Comte de SAVOYE, appartient tout entière au premier.

-----Le 5 janvier 1355 marque donc une date importante puisqu'elle symbolise le rattachement de SERPAIZE au DAUPHINE et à la FRANCE.

******Les mortalités du XIVè et du XVè siècles eurent certainement de durs effets sur la démographie locale. En 1458, la paroisse de SERPAIZE ne comptait que 12 chefs de Famille et la communauté qui regroupait outre SERPAIZE, VILLETTE et aussi les deux paroisses de CHUZELLES : Saint Hyppolyte et Saint Maurice qui avaient rejoint la seigneurie de FORMONT et SERPAIZE au XVIe siècle n'en additionnait au total que 68.

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Cet apparentement avec les Villages voisins, dû à la Seigneurie, se traduisit par des institutions communes, les quatre paroisses précitées forment jusqu'à la Révolution une seule châtellenie (ou mandement) et une seule communauté d'habitants.

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La décadence de La vieille famille des MAUBEC-MONTLOR (les BOKZOSEL avaient pris ce nom à la suite d'une alliance) et la montée d'une nouvelle noblesse, issue de la finance et des offices, amena de nombreux changements de propriétaires pour la seigneurie.

******Celle-ci, en effet, fut vendue une première fois à un Trésorier des finances : Henri BOHIER (1517-1532), puis à un maître à la Chambre des Comptes du Dauphiné : Alexandre de LONG-BERARD (1657), à Etienne d'AIGUEBELLE, à un gros financier : Claude PARIS, l'un des quatre frères PARIS (1720), à Hercule de PORTALES.

-------Ces changements de propriétaires affectèrent peu la vie quotidienne des habitants de SERPAIZE.

-----Cette population, entièrement agricole, vit de la polyculture, favorisée par un terroir assez varié (prairie marécageuse, coteaux couverts de bois...). La révision des feux exécutés en 1702 souligne en effet la variété des productions. Le seigle dominait largement Le froment et les autres céréales; vignes et noyers étaient nombreux, tandis que châtaigniers et autres arbres fruitiers, plus rares, fournissaient un appoint. Le chanvre, également présent dans les champs, permettait sans doute une petite activité artisanale.

-----L'élevage était assez important, en l'an IX du moins, la statistique de cette année montre que les attelages de chevaux (150 chevaux dans la communauté) étaient plus nombreux que ceux des bœufs (40).).****** Malgré la lutte acharnée menée au XVIIIe siècle par les intendants et le Parlement de GRENOBLE contre l'élevage des chèvres, accusées par les Officiers des Eaux et Forêts de détruire les forêts, ces animaux, précieux pour les plus pauvres, étaient encore 80 en 1802, mais ils étaient déjà relégués au second plan par les vaches (160) et les moutons (500).

-----La fonction Seigneuriale sur cette production prenait la forme de rentes et de "servis'; de redevances en nature et de corvées pesant sur tous tes habitants, de droit de ban (obligation d'aller faire moudre tes grains aux moulins banaux situés à VILLETTE et à CHUZELLES). Il faut y ajouter ta dîme prélevée par le prieur de TERNAY sur toutes tes récoltes.******Ces prélèvements étaient sûrement jugés très lourds par les paysans puisque les Commissaires de la révision des feux de 1702 nous apprennent que les habitants avaient cessé de payer les droits seigneuriaux de deux ou trois ans et qu'ils soutenaient un procès pour obtenir réduction.

-------La condition paysanne était aggravée par l'importance de ta propriété privilégiée, les fonds nobles et affranchis non soumis à la taille représentant plus du tiers du total des fonds de la terre.

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Comme dans les autres communautés dauphinoises le cadastre des terres avait été imposé, donnant lieu à la rédaction d'un "parcellaire" en 1668 et d'un "Courcier", mettant à jour le précédent en 1753.

******Malgré ce cadastre qui devait fixer une fois pour toutes les fonds exempts de tailles, la communauté soutenait encore trois procès en 1702 contre des propriétaires qui prétendaient à l'exemption de leurs biens.

-----En 1701, sur te plan démographique, la communauté SERPAIZE-VILLETTE-CHUZELLES comptait 130 chefs de famille, soit une poussée très vigoureuse notamment au XVIIIe siècle, illustrée par l'accroissement naturel de ta paroisse de SERPAIZE: de 1690 à 1701, 41 chefs de famille; de 1752 à 1764, 66; cet accroissement porta la population totale de ta commune de VILLETTE-SERPAIZE-CHUZELLES, sous le Consulat, à 900 habitants (statistique de l'an IX).

******Tous les habitants étaient loin d'être tous propriétaires. Cette même. statistique de l'an IX mentionne en effet que 130 chefs de famille vivaient du produit de leurs bien-fonds. Le groupe des journaliers et des domestiques comprenait 140 hommes et 80 femmes. Ceux-ci d'ailleurs sous l'ancien régime ne participaient pas aux assemblées de la communauté d'habitants qui se tenaient traditionnellement à la sortie de la messe ou des vêpres devant l'Eglise de VILLETTE, réservées à ceux "faisant la majeure partie des possédants fonds". La communauté était présidée par le châtelain et nommait chaque année un Consul et, parfois, un Procureur des pauvres, un garde-champêtre.

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La Révolution et l'Empire ne modifièrent pas l'assiette territoriale de SERPAIZE qui fut intégrée à ta Municipalité de VILLETTE-SERPAIZE-CHUZELLES. Le regroupement communal tenté par le Directoire sous ta forme des municipalités de canton (cette de VILLETTE comprenait les Communes de SEYSSUEL, ILLINS et VILLETTE-SERPAIZE) fut éphémère. A partir de l'Empire VILLETTE-SERPAIZE fut rattaché définitivement au canton de VIENNE-NORD.

 

-----L'évolution de la Commune de VILLETTE-SERPAIZE au cours du siècle dernier est marquée par ta croissance démographique jusqu'en 1846, suivie d'une décrue: en 1806, 973 habitants; en 1846, 1602 habitants; en 1872, 1312 habitants.

-----Dès 1830, des tentatives d'indépendance furent successivement reprises. ******. Manifestant officiellement une première fois en 1854 l'esprit d'autonomie dont elle avait fait preuve dans le passé à l'égard des droits féodaux, la population de SERPAIZE sollicite l'érection de son territoire en Commune. Cette demande se heurta au refus du
Conseil Municipal de SEPTEME dont dépendait une partie du territoire de SERPAIZE.

---A noter qu'au fil des ans, l'évolution démographique s'est accompagnée de changements importants dans la vie agricole: disparition du chanvre, développement du froment au détriment des autres céréales, maintien de la vigne, plantation de mûriers (300 mûriers plantés en 1856) avant ta crise de la sériciculture, ******augmentation du nombre des prairies artificielles (300 ha en 1856).

-----L 'instruction publique, très faible vers 1800 (un édifice destiné à l'école mais pas d'instituteur; trente hommes seulement sachant lire et écrire), progresse grâce à l'existence, avant 1880, d'une école congréganiste installée au hameau de SERPAIZE, école transformée en école ordinaire en 1883.

-----En 1869, NAPOLEON III décrète la nomination d'un délégué de SERPAIZE au Conseil Municipal de SEPTEME.

-----En 1875, CHUZELLES est érigée en Commune (Sa population est alors de 616 habitants). Ceci redonne du courage aux séparatistes Serpaizans.

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Depuis 1896, les actes d'Etat Civil étaient même déposés dans un bâtiment communal de SERPAIZE et un Conseiller Municipal de cette section en avait la responsabilité; ******le dernier en date était Monsieur Louis BENATRU, Membre du Conseil Municipal de SEPTEME.

-----Les habitants de SERPAIZE, de plus en plus autonomes par rapport à VILLETTE****** (paroisse, section de vote, écoles de filles et de garçons, garde-champêtre, cantonnier, téléphone), se plaignant d'être traités "en parents pauvres" firent une nouvelle tentative en 1905 pour obtenir l'érection en Commune. Tentative qui échoue devant l'opposition de VILLETTE et LUZINAY qui mirent leur VETO.

-----Mais l'idée faisait son chemin... Le principe de l'érection est admis en 1913 malgré l'opposition de VILLETTE qui craignait de perdre une trop grande partie de son territoire et de sa population. Il faudra près de 13 ans pour régler le problème des limites de la future commune.. ******L'ouverture de la procédure habitue en matière d'érection de Commune (pétitions signées par les habit élections de commissions syndicales dans chaque Commune concerné etc.) rien n'a manqué.

-----Monsieur François COUTURIER, Professeur à la Faculté des Sciences de Lyon qui possédait une exploitation agricole à SERPAIZE se faisait le champion des séparatistes dès 1920. En 1924, il recevait l'aide précieuse de Monsieur Joanny COLIN, Officier de Carrière à Lyon, mais enfant de SERPAIZE.

****** Une souscription était lancée pour recueillir des fonds en vue des frais nécessités par les démarches, les habitants fournissaient un gros effort, la somme de 4.681 francs était recueillie, les dépenses allaient s'élever à 5.463,80 francs, la suite le budget de la Commune démarrait ainsi avec un défi 782,80 francs à résorber.

-------Cette action allait aboutir. A tous les échelons, les autorités s'intéressaient au projet, ce dernier recevait l'approbation unanime du Conseil Général de l'Isère le 30 septembre 1925, alors que Monsieur Lucien HUSSEL était le nouveau Conseiller Général du Canton Vienne-Nord. (l'hôpital de Vienne porte désormais son nom).

-----A la Chambre, le Député COUROUREUX, rapporteur, faisait aisément adopter le projet qui aboutit à la toi du 12août 1926 érigeant en Commune les sections de SERPAIZE dépendant des Communes de VIENNE, VILLETTE, SERPAIZE, SEPTEME et LUZINAY.******Parution au Journal Officiel du 13 Août 1926.

-----Le 28 novembre 1926, décret présidentiel installant La délégation spéciale composée de deux membres responsables jusqu'aux élections municipales fixées par arrêté préfectoral pour le 14 avril 1927 (messieurs François BONNET et Maurice VERZIER).******Monsieur François BONNET a été élu Président le 15 Janvier 1927.

-----Le 14 avril 1927, les habitants de SERPAIZE élisaient leur premier Conseil Municipal.
******* qui était composé de Messieurs

COUTURIER François, Maire -
BONNET François, Adjoint -
SIMIAN Louis
PUTOUX Germain -
BUTHION Jean -
EYMIN Joseph
MERLE Joseph -
PRIVAS Claude -
CUZIN Francis
VERZIER Maurice -
PETREQUIN Joseph -
DREVON Victor


Précédemment la section de SERPAIZE avait

- 3 Conseillers dans le Conseil de SEPTEME : Messieurs BONNET F, BIN Claude et COUTURIER François

- 3 Conseillers dans le Conseil de VILLETTE : Messieurs EYMIN Joseph, RAMET Marius et VERZIER Maurice.
------ Ce premier Conseil Municipal doit tout d'abord faire face au remboursement des Communes amputées à savoir : LUZINAY, SEPTEME et VILLETTE.

------ Toutefois, dans sa séance du 25 Septembre 1927, il décide de terminer l'électrification de la Commune dont une partie importante n'était pas encore desservie.

------ Il est amené à voter des impositions extraordinaires pour la reconstruction du Pont des Abereaux, la consolidation du Pont des Baraques (1927) et la réparation des bâtiments communaux
(1928). A la même époque, le Préfet accorde l'autorisation de créer un bureau de bienfaisance auquel sont reversés les différents dons en la possession de la Commune, soit la somme de 2.597,40 francs.