UNION NATIONALE DES COMBATTANTS
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Commémorer le prétendu " cessez le feu " du 19 mars
1962 en Algérie, c'est oublier les victimes militaires et civiles
tombées APRES CETTE DATE, quatre fois plus nombreuses entre mars
et juillet 1962 qu'en sept ans de guerre, en rappelant que l'état
de guerre en Algérie a été reconnu jusqu'au 2 juillet
1962 par le Parlement français (loi du 9 décembre 1974).
La Journée Nationale annuelle d'hommage aux morts pour la France
en Afrique du Nord a été légalement fixée au
5 DECEMBRE (anniversaire de l'inauguration, par le Président de la
République, du Mémorial national AFN, élevé
à Paris), date proposée, à la quasi-unanimité,
par les Associations nationales représentatives du monde combattant. |
19 mars 1962 - 5 décembre 2002.
Après l'abandon des départements français d'Algérie,
le France nous a fait attendre près de 50 ans avant d'honorer la
mémoire de ses fils tombés en défendant cette province.
Finalement, c'est le 5 décembre 2002 que le Président CHIRAC
a inauguré, quai Branly à PARIS. un Mémorial dédié
aux soldats et harkis tués en Algérie , Maroc et Tunisie.
5 décembre. Plus tard cette
date allait être retenue pour devenir la "JOURNEE NATIONALE
D'HOMMAGE AUX MORTS POUR LA FRANCE DANS LES COMBATS D'AFRIQUE DU NORD
".
Cette décision a mis un terme à des années de combat
livré par les Associations de Rapatriés et d'Anciens Combattants
qui, lors de chaque changement de Gouvernement, sont intervenues pour
réclamer, avec insistance, l'institution d'une JOURNEE DU SOUVENIR
afin que ne soient pas oublié le sacrifice de ceux que nous avons
laissés là-bas. Notre Amicale ne fut pas la moins énergique.
Par respect pour les victimes assassinées ou enlevées après
la signature des accords d'Evian, l'attention des Autorités a été,
chaque fois, attirée sur l'opposition des rescapés ayant
suivi l'agonie de l'Algérie Française à la célébration
de l'anniversaire du 19 mars 1962.
Maintenant, le 5 décembre,
nous sommes invités à nous retrouver devant le Monument
aux Morts pour la France de notre ville ou village pour nous recueillir
après le dépôt de gerbes de fleurs. Toutefois, vous
êtes nombreux à contester cette date qui, vous le soulignez
fort justement, n'a aucune signification pour nous. Elle ne rappelle aucun
évènement de notre tragique Histoire.
Nous comprenons d'autant mieux vos réactions que nous-mêmes
avions suggéré d'autres dates lors de nombreuses interventions
auprès des Pouvoirs Publics. Cependant, dans la mesure où
ces derniers se sont fixés pour objectif de saluer, en une cérémonie
unique. les morts de l'ensemble de l'Afrique du Nord, trouver une date
convenant à toutes les parties n'a pas été facile.
En conséquence, même si le 5 décembre nous a été
imposé d'une façon que l'on peut juger arbitraire, nous
devons l'accepter. Que ceux qui, estimant que cette date n'est pas appropriée,
seraient tentés de se désintéresser de la cérémonie
du 5 décembre n'oublient pas que, chaque année, quand revient
le 19 mars, une Organisation, dont nous préférons taire
le nom, ne manque pas d'inviter ses adhérents à célébrer
la fin de la guerre d'Algérie au moment où, de l'autre côté
de la Méditerranée, les "you-you" fêtent
la victoire qui leur fût octroyée.
Pouvez-vous tolérer que le peuple de France ne voie défiler,
n'entende s'exprimer que ceux qui, le 19 mars 1962, se sont empressés
de réclamer " La Quille ! La Quille ! " sans se soucier
des malheureux condamnés à l'exil... ou à la mort
? Certainement pas ! Alors n'hésitez pas, pour que le 5 décembre
soit notre JOURNEE DU SOUVENIR, soyez nombreux à vous réunir
pour vous recueillir et adresser un salut fraternel à tous ceux,
connus ou inconnus, qui sont tombés dans les villes ou les campagnes,
le Djebel et les plaines, tout en ayant une pensée pour les disparus
dont les noms sont gravés sur le Mémorial érigé
à PERPIGNAN !
Tout au long de l'année se succèdent les cérémonies
commémoratives. Si vous ne devez vous associer qu'à une
seule, choisissait celle du 5 décembre. Les Associations ont lutté
pour obtenir des Autorités qu'elles pensent aux uns et aux autres.
Faites qu'elles ne l'aient pas fait pour rien.
Francette MENDOZA Marcel ETALIS
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