sur site le 20-03-2003
-la Riposte, halte à la désinformation !
injures,anathème,mensonges,amalgame, procès d'intention, chasse aux sorcières commis à l'égard de notre communauté pieds-noirs revus et corrigés par le Comité de vigilance et riposte du cercle Algérianiste et d'autres
Algérie :On ne négocie pas
avec les bourreaux"
de Françoise Hostalier, ancien ministre

article du pnha, n°90, mai 1998
url de la page : http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis/mon_algerie/riposte/pages_liees/negocier_bourreau_pn90.htm

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Monsieur le Rédacteur en chef
"LE FIGARO"
37 Rue du Louvre
75081 PARIS Cedex 02

Monsieur,

-----Votre journal a publié dans son numéro du 12 janvier, à la rubrique "Opinions", un article signé Françoise Hostalier ("ancien ministre") qui a laissé pantois les français d'Algérie et tous ceux à qui il reste un peu de mémoire et de sens politique.
-----"Algérie : on ne négocie pas avec les bourreaux" affirme l'auteur... Est-il imaginable d'avoir la mémoire occultée au point de ne pas se rappeler certains "accords" d'Evian, qui ont bel et bien livré une population entière à des bourreaux parfaitement identifiés depuis 7 ans, à moins de considérer, bien sûr, qu'il n'y a pas eu "négociation", ce qui ne serait pas faux puisqu'à l'époque le Chef de l'Etat avait remis sans réserve ni discussion l'Algérie entre les mains des égorgeurs du FLN, aux pratiques déjà exactement semblables à celles d'aujourd'hui...
-----Mme Hostalier "n'a plus aujourd'hui assez de larmes pour dire la douleur ressentie devant les atrocités commises par des monstres"... Mais c'est depuis 35 ans que les Français d'Algérie, européens et Harkis, n'ont "plus assez de larmes", non pour avoir été spectateurs, mais victimes...
-----Je confesse ignorer quand, où et de quoi Mme Hostalier a été ministre, mais je ne crois pas avoir entendu de sa part au temps où les Pieds-Noirs se faisaient massacrer, autre chose qu'un "silence assourdissant", qu'elle reproche aujourd'hui aux autorités religieuses : elle avait pourtant, si elle ne l'avait fait à l'époque, dans les récentes manifestations des Harkis, l'occasion de le rompre avec éclat !
-----Le sous titre de cette "opinion" est encore plus effarant "Comment peut-on encore se poser la question de savoir qui tue enAlgérie" ; mais c'est précisément la seule question qui se pose ! L'auteur aurait-elle peur de découvrir cette vérité élémentaire, qu'après avoir remis ce pays à des assassins, on retrouve ces derniers en train de verser le sang ?
-----Nous savons bien, parce que nous nous exprimons en connaissance de cause, que ceux qui tuaient en 1960 et ceux qui tuent maintenant sont les mêmes : que, par le jeu complexe des sociétés orientales, les hommes sont bourreaux un jour et victimes le lendemain : que de motifs crapuleux, les vendettas traditionnelles, les calculs politiques, les manoeuvres mafieuses s'emmêlent et s'associent à plaisir dans cette affaire : que l'indéboulonnable FLN au pouvoir ne tient que par le crime et l'intrigue : que le programme de privatisation des terres agricoles suscite des appétits : et aussi que, hors de toute médiatisation, les violences et les règlements de comptes à grande échelle n'ont jamais cessé depuis l'indépendan
ce de 1962...
-----Mais ce que nous savons surtout, parce que nous nous sommes donné la peine de nous pencher sur l'histoire de ces contrées, c'est que, hors des 130 ans de présence française et depuis la chute de Rome, jamais ce peuple n'a connu un instant de paix : loin d'être en période de crise, comme le clament les ignorants, l'Algérie ne fait que recouvrer, après la "Pax Gallica", son "régime de croisière" historique...
-----Dans le remarquable exercice de langue de bois de Mme Hostalier, on peut d'ailleurs noter quelques contradictions savoureuses': s'il est superflu de demander qui tue en Algérie, pourquoi demander "la lumière sur les massacres et leurs auteurs" ? et pourquoi importe-t-il "de condamner sans équivoque ces crimes" pourquoi y aurait-il jugement des coupables" pour crime contre l'humanité" si l'assassinat de 150 000 Harkis par les mêmes est resté classé dans les dossiers de l'Histoire et la bonne conscience des "anciens ministres" ?
-----Et quel but qui consisterait à "déstabiliser la méditerranée" ?
-----Ces "collectifs de solidarité" et d'autres pratiquants du frisson autour d'une tasse de thé auront, en tous cas, bien mérité les rebuffades que le gouvernement algérien ne leur ménage pas. Et si la France a, bien légèrement, laissé aux Algériens le droit de s'entre égorger, elle est mal placée aujourd'hui pour se draper dans une vertueuse indignation...
-----Vous comprendrez que, pour notre part, nous n'ayons aucune propension à nous associer aux indécentes pleurnicheries de ceux qui, ayant remis le pouvoir à des assassins, s'étonnent aujourd'hui de voir du sang par terre.
-----Cette lettre exprime le sentiment du Cercle Algérianiste, association nationale culturelle composée, par définition, de bons connaisseurs de la chose algérienne : c'est, je crois pouvoir l'affirmer, celui de la communauté pieds-noirs dans son ensemble. ----------Vous me permettrez, pour finir, une remarque : sur cette affaire où tout le monde s'exprime sans retenue, nous sommes à peu près les seuls à savoir de quoi nous parlons, car lorsqu'on a, au prix du travail de 5 générations, créé un pays de toutes pièces, on a quelque idée sur la chose : mais curieusement, on ne tolère de notre part que ce "silence étourdissant" que cet ancien ministre dénonce avec emphase chez les autres... c'est pourquoi nous savons bien que ce courrier ne sera jamais publié dans vos colonnes :Tout, sauf la vérité !

-----Croyez, Monsieur, le Rédacteur en Chef, à mes sentiments distingués.

Pour le Président du Cercle Algérianiste
Michel LAGROT