PNHA RUBRIQUE " DÉSINFORMATION " juin
1999 n°102,p8
Michel LAGROT
Cercle Algérianiste
Au nom du devoir de mémoire....Hommage à Messali Hadj
Fédération de l'Éducation Nationale 48, rue La Bruyère
75009 Paris
Messieurs
La revue " Enseignement Public " n0 73 de juin dernier évoque
une " journée d'hommage " qui aurait été
rendu à Messali Hadj au nom du " devoir de mémoire
"... Il est d'ailleurs question de poursuivre cet hommage dans le
numéro de décembre 98. Je pense qu'il est inutile de dire
ici la stupéfaction de ceux qui, pour être nés français
dans des départements algériens, savent un peu de quoi il
ressort. Messali Hadj n'a jamais été autre chose qu'un ennemi
déclaré de la France et point n'est besoin d'entrer dans
le détail de sa carrière pour constater qu'il a eu sur les
mains autant de sang français que les challengers de son concurrent
le FLN dont on connaît les exploits jusqu'à aujourd'hui ;
notons au passage que le terrorisme très actif qui a présidé
en France métropolitaine de 1958 à 1962, entre le MNA, mouvement
de ce même Messali, et les sbires du FLN, a fait dans la métropole
même, quelques milliers de morts dont la plupart étaient
des travailleurs musulmans... Le recul du temps appelle d'ailleurs une
autre remarque lorsque l'agitateur Messali Hadj a été pris
en mains dans les années 20 par l'appareil soviétique, il
a été " converti ", lui qui était totalement
athée, en prêcheur musulman par des spécialistes qui
savaient bien que c'était la meilleure voie pour se faire entendre
des populations musulmanes : ce faisant, cette renaissance islamique ayant
fait son chemin dans un pays resté tiède, on peut considérer
aujourd'hui votre héros comme un des pères spirituels des
actuels FIS et GIA, donc historiquement un des responsables des actuels
massacres sur lesquels on verse beaucoup de larmes de crocodiles dans
l'opinion française.
Nous n'avons évidemment pas la naïveté de penser que
le caractère provocateur de cette manifestation anti-française
résulte de l'ignorance mais vous nous permettrez d'avoir ici une
pensée en quelque sorte expiatoire pour les centaines d'enseignants
d'Algérie assassinés dans leur service par les héros
du MNA et du FLN et qui étaient vos pairs. Notre "devoir de
mémoire", à nous, c'est de ne pas oublier symboliquement
que la première victime des tueurs de Messali Hadj, assassinée
dans une embuscade le 1er novembre 1954, était l'instituteur Monnerot.
En attendant l'hommage que vous ne manquerez pas de rendre à himmler,
à Vychinsky et à Pol-Pot, je vous prie de trouva ici l'expression
du dégoût unanime de la communauté Pieds-Noirs à
votre encontre.
Michel LAGROT
Cercle Algérianiste
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